
Mucem 2019 © Cyrille Weiner, Mucem
International
Le Mucem, lieu de connaissance et d'échange ouvert sur le monde
C’est à l’entrecroisement des mondes méditerranéens et européens que le Mucem inscrit son action internationale. Inviter à la pluralité des regards et des trajectoires historiques, être un Musée non pas de La civilisation mais des civilisations, fortes de leurs singularités et de leurs points communs. C’est dans une logique d’échange, loin d’une démarche de rayonnement international que le Mucem invite à décentrer les regards et à renverser les perspectives autant que les approches.
C’est la raison pour laquelle le Mucem se propose de mener des coopérations fortes, fondées sur la réciprocité, avec des musées et des institutions en Méditerranée et en Europe. Pour cela, le Mucem développe deux actions complémentaires. La première consiste en l’itinérance de ses expositions. Deux formats de travail y sont privilégiés : la coproduction, qui permettra aux partenaires de s’associer durablement, et l’adaptation du propos curatorial au contexte local, qui nourrira de nombreux échanges. La seconde coopération forte du Mucem consiste en la participation du Musée à des programmes de l’Union Européenne. Ces engagements se font dans la durée, deux à quatre ans, et rassemblent un groupe hétérogène de partenaires.
Cette dimension patrimoniale, institutionnelle, indispensable pour un musée national est prolongée par une démarche originale en direction des artistes, des collectifs, des lieux émergents auxquels le Mucem se propose d’être la chambre d’échos de leurs discours. C’est autour de cette constellation de lieux qu’une Méditerranée de projets pourra voir le jour.
Le Mucem se veut également un lieu d’échange des savoirs et des savoir-faire. À travers le Mucem Lab, il constitue une plateforme de rencontre des professionnels de la Méditerranée autour de problématiques communes: restaurer des mosaïques, mettre en valeur un site archéologique, collecter le patrimoine vivant, etc. Autant de thématiques retenues, dans le cadre d’un programme de formation qui s’enrichit à partir des besoins et des attentes des partenaires internationaux.
Expositions itinérantes Projets européens
- Pharaons Superstars
Exposition itinérante -
Khéops, Néfertiti, Toutankhamon, Ramsès et Cléopâtre sont des noms qui nous sont familiers, des milliers d’années après la mort des souverains qui les ont portés. Mais qui se souvient aujourd’hui de Téti, des Sésostris ou de Nectanebo ? L’exposition « Pharaons Superstars » raconte comment quelques rois et reines de l’Égypte ancienne sont devenus, de nos jours, des icônes internationales, tandis que d’autres, qui ont connu leur heure de gloire dans l’Antiquité, sont presque tombés dans l’oubli. Entre histoire et légende, cette exposition mène le visiteur à la découverte des exploits et surtout de la notoriété posthume de ces personnages exotiques que sont les pharaons. Ces derniers peuvent servir de parabole pour illustrer la nature et les voies de la célébrité, rappelant que la renommée est éphémère, versatile et n’a pas toujours à voir avec le mérite historique.
- Europa, Oxalá
Exposition itinérante -
L'exposition « Europa, Oxalá » se déroule dans trois pays européens - France (Marseille), Belgique (Bruxelles) et Portugal (Lisbonne) - et présente non seulement une exposition d'arts visuels, mais aussi une série de débats. L'exposition se concentre sur la mémoire et les études postcoloniales, deux domaines interdisciplinaires en soi, et offre l'occasion de découvrir un groupe d'artistes et d'intellectuels européens, dont les parents sont pour la plupart originaires des anciennes colonies des empires d'outre-mer. Ces « enfants d’empires », nés et élevés dans un contexte postcolonial, proposent une réflexion sur leur héritage, leur mémoire et leur identité. De ce fait, leurs productions artistiques nourrissent une réflexion originale sur le racisme, la décolonisation des arts, ou encore la déconstruction de la pensée coloniale. À travers leurs travaux, « Europa, Oxalá » témoigne de la puissance créatrice de la diversité culturelle européenne contemporaine, ouvrant de nouvelles perspectives à la notion d’Europe.
- Le Maroc de Théophile-Jean Delaye (1896-1970)
Exposition itinérante -
En revenant sur les pas de cet homme aux multiples facettes, l’exposition Théophile-Jean Delaye porte un regard tant artistique que scientifique sur le Maroc tel qu’il a pu être perçu au début du XXe siècle. Premier cartographe scientifique des reliefs montagneux du sud du Maroc et notamment du Toubkal, dans les années 1930, Théophile-Jean Delaye (1896-1970) a partagé son activité entre sa mission militaire d’ingénieur cartographe et d’enseignement de la cartographie, avec sa passion, qui était l’illustration. Cette production artistique et scientifique abondante présentée dans l’exposition permet de s’interroger sur l’identité géographique d’un territoire, sa construction et son histoire.
L’exposition « Le Maroc de Théophile-Jean Delaye (1896-1970) » est présentée au Musée Yves Saint Laurent Marrakech entre le 17 septembre 2022 et le 15 janvier 2023. - Alexandrie
Coopération européenne -
Le projet « Alexandrie : (re)activer les imaginaires urbains communs » (ALEX) vise à porter un regard neuf sur les nombreux défis auxquels sont confrontés les secteurs des arts et du patrimoine, à travers le prisme symbolique et historique de la ville d'Alexandrie et de ses influences sur le développement urbain en Méditerranée et au-delà. Le projet s’inscrit dans le programme d’Europe Creative Culture.
Pour ce faire, il s'appuie sur plusieurs outils : la mise en place de résidences artistiques nomades entre l'Égypte et l'Europe, la production d'expositions dans les villes de Marseille et Bruxelles, ainsi que l'organisation de séminaires professionnels et de forums publics.
Entre autres actions, ALEX comprend deux cycles de résidence qui évolueront indépendamment mais qui se rencontreront à différents moments du projet :
—La résidence Caravan : Thinking with Alexandria, conçue et réalisée par les programmes de résidence de l'UNIDEE à Cittadellarte - Fondazione Pistoletto en Italie, et supervisée par Edwin Nasr en conversation avec Sarah RifkyAprès leur séjour à Biella et un séjour à Alexandrie, les résidents ont dû choisir de se rendre dans l'une des villes suivantes : Athènes, Brussel, Marseille et Nicosie, où des entrepreneurs sociaux locaux leur ont préparé un riche programme pour découvrir la ville et permettre de s'immerger dans ces villes pour leur création artistique.
Le Mucem a ainsi accueilli du 16 au 21 mai 2022 les artistes Stella Ioannidou, Mark Lofty et Mahmoud El Safadi, afin de leur faire découvrir la ville et qu’ils s’en imprègnent, à travers le programme concocté par Alexandre Field, co-fondateur du bureau des guides du GR13.
Plus d'informations sur le programme de la résidence
—La résidence School for Sonic Memory, organisée par Onassis Stegi en collaboration avec Theatrum Mundi :À Marseille, la dernière des trois villes visitées par la résidence School for Sonic Memory, les artistes ont pu approfondir les intérêts suscités lors de leurs semaines à Alexandrie et à Athènes.
Leur séjour les a amenés à explorer le patrimoine urbain et sonore de la ville, notamment par une marche au bord du canal de Marseille et découvrir le musée et ses collections.
Plus d'informations sur le programme de la résidence
Retrouvez plus d'informations sur le projet ainsi que la présentation de nos partenaires sur la page Relations Internationales du Mucem, dans le volet « Alexandrie » de notre rubrique « Projets Européens »
Coordonné par le Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée à Marseille, avec le soutien d'institutions culturelles de toute l'Europe et d'Égypte, le projet est soutenu par le programme Europe Creative Culture de l'Union européenne.
Alexandrie : (re)activer les imaginaires urbains communs