Après la crise
Voyage au coeur de la crise grecque
Rencontres, débats, tables rondes, performance, installation
« Tu sais quoi ? La Grèce est en train de mourir. En tant que peuple, nous sommes mourants. Nous avons bouclé notre cercle… Mais si la Grèce est destinée à mourir, qu’elle meure alors sans trop tarder. Car le suspense dure bien trop longtemps, et son vacarme est insupportable. » Theo Angelopoulos, cinéaste
En novembre, le Mucem dédie un temps fort à la crise grecque et par extension à la crise économique, sociale et politique qui affecte les pays du sud de l’Europe depuis 2008. Cette programmation fait écho à une exposition d’art contemporain présentée au fort Saint-Jean, History Zero*, de l’artiste Stefanos Tsivopoulos, qui a représenté la Grèce lors de la Biennale de Venise en 2013. « Après la crise » s’inspire des réflexions de l’anthropologue Panagiotis Grigoriou, initiateur depuis 2010 du blog Greek Crisis et auteur du livre La Grèce fantôme (Fayard, 2013). À travers les travaux et contributions de penseurs, le regard des artistes et de grands témoins, acteurs de la société civile, il s’agit d’appréhender les mille et une facettes de la crise, de comprendre et d’éclairer son impact sur la vie des citoyens grecs et du sud de l’Europe. Y a-t-il un « après la crise » ? Une possible sortie de crise ?
« Après la crise » questionne la faille qui semble partager aujourd’hui l’Europe en deux camps, un « Nord » qui serait porté par l’Allemagne et un « Sud » dont la Grèce serait l’incarnation. Que signifie cette ligne de rupture entre les deux parties de l’Europe, et de quel mépris, ou de quel échec, est-elle le nom ? À supposer qu’il y ait une « sortie », de quelles (nouvelles) utopies la crise est-elle porteuse ?
Remerciements à Adea Guillot (correspondante pour Le Monde, Arte et Le Soir à Athènes), pour ses conseils et sa contribution à l’élaboration du projet.