• Brognon Rollin, Le Phare, 2022-2024 (simulation) © Mucem / Brognon Rollin / Julie Cohen
    Brognon Rollin, Le Phare, 2022-2024 (simulation) © Mucem / Brognon Rollin / Julie Cohen

Le Phare


Mucem, fort Saint-Jean— Tour du Fanal
| Du vendredi 12 janvier 2024 au mercredi 31 juillet 2024

  • « Je pense dire un truc bateau, mais tellement vrai me concernant, tout est possible »

À partir du 12 janvier 2024, un regard lumineux s’élèvera vers le ciel depuis le fort Saint-Jean.

Le duo d’artistes Brognon Rollin transformera la tour du Fanal en phare poétique, à travers lequel ils adresseront aux Marseillais un message de Pone : « Je pense dire un truc bateau, mais tellement vrai me concernant, tout est possible »

Atteint de la maladie de Charcot depuis 2015, Pone, l'iconique beatmaker de la Fonky Family est appareillé d’une technique informatique de calibrage oculaire. Avec ses yeux, il peut ainsi naviguer seul sur internet et communiquer avec ses proches, alors que la maladie le paralyse et le prive de sa voix.

En conversation avec lui, David Brognon et Stéphanie Rollin ont capté et archivé le mouvement de ses pupilles. Cet enregistrement numérique est connecté à la tour du Fanal. L’ancien phare reprend vie et reproduit fidèlement le mouvement des pupilles de Pone. 

Jusqu’au mois de juillet, à la nuit tombée ou au petit matin, un extrait de leur conversation visuelle éclairera le ciel et la terre par intermittence, suite d'épiphanies muettes à l'échelle de la cité phocéenne.

Cette installation a été soutenue par le programme Mondes Nouveaux du ministère de la Culture.

« Le Phare » est une œuvre inclusive par laquelle le Mucem souhaite soutenir la création contemporaine, mais aussi les patients atteints de maladies chroniques et leurs proches, tout en rendant hommage aux pionniers de la culture hip-hop. Jusqu'en juillet 2024, plusieurs événements seront organisés autour de ces thèmes.
 

Le duo artistique Brognon Rollin 

Portrait Brognon-Rollin ©dirtymonitor

Brognon Rollin est un duo artistique franco-belge qui, depuis 2006, présente de nombreuses expositions en France et à l’étranger. Au cœur de leur travail se trouve souvent des questionnements éthiques et politiques, ainsi que la rencontre et la relation qu’ils tissent avec autrui. Brognon Rollin ont bénéficié en 2020 d’une importante exposition monographique au MAC VAL. Leur travail a récemment été montré à Los Angeles et le sera à Dublin en juin prochain. Il est représenté dans plusieurs collections publiques d’ampleur (Centre Pompidou-Musée national d’art moderne, Collection, MUDAM, Luxembourg, etc.).

Pone — producteur de musique, compositeur et écrivain

Né à Toulouse, Guilhem Gallart, dit Pone, y découvre la culture hip-hop. Il quitte sa région natale à 18 ans pour Marseille, suivi de son ami Don Choa. Dans la cité phocéenne, il fait la connaissance d’artistes qui marquent sa carrière, comme DJ Djel, Le Rat Luciano, Sat l’Artificier, Menzo ou Fellaga. Ensemble, en 1994, ils créent le groupe la Fonky Family. Pone a ainsi produit l’intégralité du premier album du groupe Si Dieu veut…, qui sortira en 1997. Il est intervenu sur l’ensemble de la discographie du groupe phocéen et a aussi produit en indépendant d’autres artistes (113, Diams…). 

En 2015, Pone connaît des problèmes de santé et une série d’examens médicaux révèle qu’il souffre de la maladie de Charcot (sclérose latérale amyotrophique, SLA). Paraplégique et trachéotomisé, il est alité depuis plus de sept ans. Cependant, alors qu’il devrait être hospitalisé, Pone vit chez lui de façon autonome à Gaillac, avec sa femme et ses deux filles, grâce à la connaissance qu’il a développée de sa maladie, à ses proches et à un accompagnement médical poussé.

À l’aide d’un ordinateur et d’un logiciel de poursuite oculaire, il arrive à écrire, à lire, à communiquer et à composer. En 2019, Pone réalise l’exploit de composer et mixer un album uniquement avec ses yeux. Il revient ainsi sur le devant de la scène musicale avec l’album Kate & Me, puis avec l’EP Vision et Listen and Donate. Il sera également invité à mixer à l’occasion de la cérémonie de passation des Jeux paralympiques d’été entre Tokyo 2020 et Paris 2024. 
Il vient par ailleurs de publier une autobiographie intitulée Un peu plus loin (JC Lattès, 2023). 

 
Brognon Rollin, Le Phare, 2022-2024
Installation lumineuse in situ
Mucem fort Saint-Jean, Tour du Fanal
En collaboration avec Guilhem (Pone) Gallart
Œuvre réalisée dans le cadre du programme de soutien à la création artistique Mondes nouveaux
Commissariat :
Hélia Paukner, conservatrice responsable du pôle Art contemporain, Mucem
Justine Bohbote, conservatrice responsable du pôle Sport et Santé, Mucem

 

Entretien avec le duo d’artistes Brognon Rollin

Mucem (M.)

Comment est né ce projet autour de Pone et de sa maladie ?

Brognon Rollin (B.R.)

Nous travaillons beaucoup sur la question de l’enfermement ; l’enfermement psychologique avec par exemple le rapport à l’addiction, physique avec le milieu carcéral, géographique avec les îles-prisons… Tout ce corpus de sentiments et de sensations, nous l’explorons depuis plus de 15 ans. Il était donc assez naturel de nous intéresser à la maladie de Charcot. Cette maladie, aussi appelée « sclérose latérale amyotrophique » ou « SLA » est une maladie incurable qui vous paralyse progressivement et entièrement le corps. Le cerveau fonctionne, les yeux fonctionnent, mais vous ne pouvez pas bouger. Vous avez votre pleine conscience, mais vous êtes « enfermé », comme prisonnier de votre corps.
En nous attaquant à la question de la SLA, il fallait trouver des symboles de résilience. Car dans le cas de la maladie, il y a ceux qui se battent et ceux qui déposent les armes. Pone nous a tout de suite fascinés par sa capacité de résilience, il a une force de résilience XXL ! Avec lui, on sent que l’esprit prend le pas sur le corps. Son esprit le transcende et lui permet de se dépasser. C’est pourquoi malgré sa maladie, Pone a été capable d’écrire un livre, d’enregistrer des albums, de produire des artistes, d’élever ses filles… Et tout ça avec ses yeux ! Il n’a pas quitté son lit depuis des années. Mais il a décidé de prendre les armes et de continuer à créer. 

M.

Comment vous est venue l’idée du Phare ?

B.R.

Pone est un artiste : il est écouté, il a un écho, une communauté. C’est un phare… qui montre la voie. Grâce à son pouvoir de résilience, il est une inspiration pour les personnes atteintes comme lui de la maladie de Charcot, et bien au-delà.
En nous intéressant à ses moyens de communication, nous avons découvert Device, ce dispositif de reconnaissance oculaire lui permettant d’écrire sur un clavier avec ses yeux. Nous avons eu l’idée d’enregistrer le déplacement de sa pupille lorsqu’il s’exprime, et de ne capter qu’une seule phrase, une « punchline », qu’on allait ensuite reproduire en bord de mer via la lumière d’un phare… Les phares utilisent des codes pour communiquer. Exactement comme Pone. Le phare guide sans la parole, simplement à l’aide de signes lumineux. Notre rêve, c’était donc que plusieurs fois par jour ou par soir, Pone puisse délivrer son message à travers la lumière d’un phare qui recomposerait le déplacement de ses yeux dans le ciel… Mais encore fallait-il trouver un phare ! Les phares, ça ne se trouve pas sur Leboncoin. C’est à ce moment que nous avons eu un premier coup de pouce du destin : nous avons été lauréats du programme Mondes nouveaux du ministère de la Culture, ce qui nous a permis de commencer à construire ce projet fou.

M.

Comment s’est déroulé le travail avec Pone ?

B.R.

Dès nos premiers échanges par courriel, nous avons toujours à l’esprit que chaque mail envoyé par Pone est écrit avec ses yeux. Écrire lui prend du temps, lui demande des efforts. Chaque mot est donc pesé. Nous nous sommes rendus chez lui, à Gaillac près de Toulouse, pour le rencontrer, ainsi que son épouse. « Dans cette maison, il n’y a aucune tristesse », nous dit d’emblée cette dernière, Wahiba, une femme impressionnante. Elle est dévouée à la cause et soutient son mari de toutes ses forces. On sent alors une équipe soudée et qui n’a peur de rien !
Lorsqu’on commence à discuter avec Pone, il faut imaginer le bruit du respirateur, toute la technique autour de nous. On se met à échanger… Quand vous lui posez une question, il compose sa réponse sur son écran et une voix électronique diffuse ce qu’il écrit. La discussion est lente, mais bienveillante, voire drôle. 

À un moment, il nous donne cette phrase : « Je pense dire un truc bateau, mais tellement vrai me concernant, tout est possible ». Quand on entend ça, on sait tous que c’est « la » phrase. C’est elle qui constituera la matière de notre Phare. Mais au début, on s’était seulement arrêtés sur la dernière partie : « Tout est possible ». Cela nous paraissait faire sens. Un peu plus tard, en réécoutant la conversation, on commence à réfléchir, et on comprend que ce que Pone voulait nous dire, c’était toute la phrase, et pas seulement la fin !

Tout est pesé dans son discours, chaque mot a une bonne raison d’être là. S’il prend le temps de nous dire cette longue phrase, c’est que tous les mots sont importants… Et dire qu’on a failli passer à côté de son jeu de mots !

M. 

Vous qui cherchiez un phare, qu’avez-vous pensé quand le Mucem vous a proposé la tour du Fanal ?

B.R.

Notre réaction a été tout simplement : « Waouh ! » Pone souhaitait justement que l’installation prenne place dans un phare marseillais. Le destin a fait le reste. 
À travers Le Phare, c’est Pone qui revient à Marseille ! Même s’il est né à Toulouse, Pone est marseillais de cœur et d’âme. 
Avec cette œuvre, nous souhaitons rendre hommage à sa résilience, mais aussi sensibiliser le grand public à la SLA. D’un point de vue artistique, on aime l’idée de pirater le réel en invitant l’art dans l’espace public. Ici nous nous infiltrons dans le paysage pour créer de l’étonnement chez les passants. Nous espérons que cette œuvre résonnera dans toute la ville et que les Marseillais s’approprieront cette épiphanie monumentale.

  Propos recueillis par Sandro Piscopo-Reguieg (décembre 2023)

 

 

Entretien avec Justine Bohbote et Hélia Paukner, commissaires

Mucem (M.)

Pourquoi le Mucem a-t-il choisi de s’impliquer dans ce projet ?

Hélia Paukner (H.P.)

Ce qui nous a d’abord décidées, c’est le travail de Brognon Rollin. Le duo est très dynamique et fait un travail subtil, riche et engagé, si bien que nous avons eu envie de les accompagner dans l’essor qu’ils connaissent actuellement. Accueillir l’œuvre qu’ils ont conçue avec l’aide de Mondes nouveaux est valorisant pour les artistes, pour le Mucem, et donne de la visibilité à ce programme exceptionnel d’aide à la création. Nous en sommes très heureuses.
Une des particularités de Brognon Rollin est qu’ils pratiquent l’enquête de terrain. Ils prennent le temps d’observer les relations sociales et les rapports de pouvoir qui s’y jouent. Ils procèdent un peu comme des ethnologues. En tant que conservatrice d’art contemporain au sein d’un musée de société comme le Mucem, j’aime aller vers ce genre d’artistes aux prises avec nos sociétés. 
La figure de Pone nous a aussi tout de suite convaincues. C’est un cofondateur de la Fonky Family et une légende du hip-hop marseillais. Le Mucem conserve une riche collection graff et hip-hop, dans laquelle la FF est bien évidemment représentée à travers des photos, des flyers, des vêtements portant le logo « FF ». Cela fait donc particulièrement sens que cette œuvre prenne place au fort Saint-Jean. Enfin au Mucem, nous avons un phare, ce qui, dans ce projet, n’est pas un détail…

M.

Comment vous est venue l’idée du Phare ?

Justine Bohbote (J.B).

Si le Mucem s’est impliqué dans ce projet, c’est aussi parce que la notion de soin est au cœur de cette œuvre. Il s’agit en effet de donner la parole à quelqu’un qui risquait de la perdre à cause de la maladie de Charcot, dont il est atteint. Il s’agit d’une affection neurodégénérative qui, à moyen terme, paralyse complètement ceux qui en sont atteints. Avant que les malades n’arrivent plus à respirer, ils peuvent choisir de se faire aider par un système de ventilation artificielle, posé après une trachéotomie. À partir de ce moment, ils ne peuvent plus parler normalement. Un système numérique leur permet de « parler » par le regard : la pupille trace des lettres sur un clavier et la machine reconstitue ainsi des phrases. 
Pone est très engagé pour donner une visibilité aux personnes atteintes par cette maladie, qui n’est pas une maladie « orpheline » puisqu’il y a 2,7 nouveaux cas pour 100 000 habitants chaque année. 
Ce projet s’inscrit pleinement dans l’engagement du Mucem autour de la question du soin et de la santé, qui se reflète dans ses collections. Plusieurs enquêtes-collectes récentes ont ainsi permis de constituer des fonds au musée autour des luttes militantes contre le VIH/sida ou bien autour du confinement lié à l’épidémie de coronavirus. Le Mucem souhaite aujourd’hui développer la question du soin par le biais d’un partenariat signé le 7 décembre dernier avec l’Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM). Il s’agit de considérer le soin non pas seulement comme un sujet d’étude, mais plutôt comme un moyen d’interroger nos pratiques muséales et nos rapports avec le public.

M.

Ce projet, c’est aussi une façon de célébrer la restauration de la tour du Fanal ? 

J.B.

Effectivement, la tour est un monument historique qui a récemment été restauré. Elle est l’un des lieux emblématiques du Mucem, un signal visible de la mer comme de la ville. Construite en 1644, avant le reste du fort Saint-Jean, elle servait de vigie, et ponctuellement de phare, puisqu’elle pouvait diffuser des signaux lumineux grâce à des fagots de bois enflammés, placés en son sommet… 

H.P. La vigie, c’est « veiller », « veiller sur »… Cela me fait penser au livre publié par Pone au printemps 2023, Un peu plus loin. Dans cette autobiographie, on comprend clairement que depuis son lit médicalisé, Pone « veille » : il produit des jeunes musiciens, il soutient des associations de patients et d’accompagnants… Il a vraiment ce rôle de phare, et je crois que le phare peut être une métaphore de Pone. Il trace des lettres avec son œil, et cet œil devient la lumière du phare, une lumière qui chasse le mauvais œil ?… il y a presque quelque chose de mythique dans cette transformation à l’échelle du paysage.

M. 

Comment faire comprendre au public que ce Phare, qui va briller dans la nuit, est une œuvre d’art et non un simple phare qui brille dans la nuit ?

J.B.

C’est là tout le cœur du travail de Brognon Rollin que de jouer sur le caractère énigmatique de leurs œuvres. 

H.P. Les Marseillais vont tout de suite remarquer que ce phare-ci ne se comporte pas tout à fait comme les autres. C’est ce qui va les intriguer. Le faisceau lumineux ne balayera pas régulièrement l’horizon. Au contraire, il sera tourné vers la ville et vagabondera dans le ciel. Peut-être clignera-t-il même des paupières… C’est vraiment un détournement poétique du phare qui créera du mystère, et suscitera la curiosité.

M.

Des surprises sont-elles prévues autour de cette installation ?

J.B.

Nous travaillons à une saison d’événements durant tout le premier semestre 2024. Des rendez-vous autour de la santé, mais aussi des concerts auxquels Pone sera associé… Pourquoi pas un événement musical avec Pone en tant que directeur artistique ? 

H.P.

Le projet du phare réunit trois duos : deux artistes, Pone et sa femme Wahiba et deux commissaires. Beaucoup de relations se tissent autour de cette œuvre relationnelle. Nous avons envie de retracer tout cela à travers la publication d’un petit livre accessible qui sera publié au printemps. En plus d’une présentation de l’œuvre et des artistes, il comportera en quelque sorte le making-of du projet et peut-être aussi un reflet de son accueil par le public ?

  Propos recueillis par Sandro Piscopo-Reguieg (décembre 2023)

 

 

4 questions à Pone

Mucem (M.)

Que vous inspire le projet des artistes Brognon Rollin ? 

Pone

C’est un projet tellement poétique qu’il pourrait figurer dans un film d’animation japonais. C’est ce qui m’a frappé quand ils [les artistes] me l’ont expliqué, et j’ai immédiatement dit oui, le monde a toujours besoin de poésie. 

M.

Cela a du sens, que ce projet prenne place à Marseille ? 

P.

Marseille est et restera la ville de mon cœur, il n’y avait pas d’autre endroit plus approprié. 

M.

Qu’est-ce que cela vous fait de voir la tour du Fanal illuminée de vos mots ? 

P.

D’abord, on ne dit pas la tour du Fanal quand on est marseillais, on dit « la Tourette » (lol). C’est bien entendu une incommensurable fierté. Moi qui suis arrivé à Marseille à 18 ans, qui ai habité le centre-ville, fréquenté le Panier… Quel retour. 

M. 

À qui souhaitez-vous vous adresser à travers le Phare ? 

P.

Aux gens qui me connaissent, et aux autres, à tous les Marseillais, un peuple unique. 

  Entretien réalisé par courriel (décembre 2023).

 

 

Le programme Mondes nouveaux

La création artistique a été particulièrement affectée par la crise sanitaire. Pour soutenir le secteur, le volet culture du plan France Relance consacre 30 millions d’euros à un programme de soutien novateur à la conception et à la réalisation de projets artistiques : Mondes nouveaux. Lancé par le ministère de la Culture en juin 2021, les 264 projets retenus par un comité artistique dirigé par Bernard Blistène recouvrent la plupart des champs de la création artistique contemporaine (arts visuels, musique, écritures, spectacle vivant, design et arts appliqués), dont de très nombreuses propositions émanant de la création la plus émergente.

Le Conservatoire du littoral (CDL) et le Centre des monuments nationaux (CMN) sont associés à ce programme pour que les créations puissent dialoguer avec des sites du patrimoine architectural, historique et naturel.

www.mondesnouveaux.fr

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