5 ans déjà !
Les acquisitions du Mucem depuis 2013






En juin 2018, le Mucem fête les cinq ans de son ouverture au public. Cette exposition, présentée au Centre de conservation et de ressources, est l’occasion de jeter un premier regard rétrospectif sur une face peu visible de l’activité du musée, l’enrichissement de ses collections.
Dons, achats auprès de particuliers ou de professionnels du marché de l’art, achats en vente publique, enquêtes de terrain… Une cinquantaine d’objets variés, acquisitions programmées ou heureuses opportunités, rendent compte des activités d’une équipe d’une quinzaine de conservateurs passionnés par la recherche d’objets témoins des civilisations d’Europe et de Méditerranée.
Il s’agit notamment d’évoquer les principes qui guident l’enrichissement des fonds du Mucem, réalisés dans une perspective d’ouverture de son domaine de compétence, tant géographique (vers la Méditerranée) que disciplinaire (par le biais d’une approche ethnologique, historique, culturelle ou d’histoire de l’art) ; mais aussi de témoigner de la grande diversité des objets acquis, de l’œuvre d’art la plus raffinée à l’objet du quotidien le plus anodin.
Commissariat : Jean-Roch Bouiller, conservateur en chef responsable du secteur art contemporain au Mucem—Emilie Girard : conservateur en chef du patrimoine, directrice du département des collections et responsable du pôle « Croyances et Religions » au Mucem.
Avec la collaboration de : Anaïs Avossa, adjointe au responsable des archives—Sophie Bernillon, responsable de la bibliothèque—Marie-Charlotte Calafat, responsable du secteur Histoire—Edouard de Laubrie, responsable du pôle Agriculture et Alimentation—Julia Ferloni, responsable du pôle Artisanat et Industrie—Vincent Giovanonni, responsable du pôle Arts du spectacle—Mireille Jacotin, responsable du pôle Vie Publique—Marie-Pascale Mallé, responsable du pôle Corps, Apparence, Sexualité—Isabelle Marquette, responsable du pôle Mobilités, Métissage, Communication—Florent Molle, responsable du pôle Sport, Santé, Médecine—Frédéric Mougenot, responsable du pôle Vie domestique—Fabienne Tiran, responsable des archives.
Scénographie : Laurence Villerot—Coco d’en Haut
Nous tenons à remercier l’ensemble des donateurs qui ont contribué, depuis 5 ans, à enrichir les collections :
Abel, Act Up Paris, Agglolux – CBL, Laurence Alessandri, Michel Amadéi, Amorim, Guillemette Andreu-Lanoë, Frédérique Arsène-Henry, Association Masnat, Atelier Sevin-Doering, AVAAZ, Les Balayeuses Archivistiques, Guiorgi Barisacvili, Amaia Basterratxa, Angèle Bastide, Liliane Benoit, Farid Berki, , Mailin Budinov, Claire Calogirou, Famille Camps-Fabrer, Pardalinho Chocalhos, Comité carnavalesque de Fosses-la-Ville, Conseil général de l’Isère, Conservatoire du patrimoine du Freinet, Tom Craig, CulturesInterface, Christian Dallemagne, Michael Degour, DIAM Bouchage, Andrée Doucet, Ed One, El Xupet Negre, Marcel Ferra-Mestre, Daniel Fourneuf, Etienne Fraysse, Uta Gabler, Mostafa Gad, Florian Galinat, Germain-Gidde Maryse, Françoise Gestin, Marie-Paule Giraud, Nessim Gad Henry Henein, Catherine Homo-Lechner, Jaye, Edmond Junqué, Sylvie Karnycheff, Kayone, Liliane Kleiber, Pierre Labeyrie, Jean-François Leroux, Paolo Lima, Geneviève Lombardo, Stanislaw Makara, Merab Mikeladze, Myriame Morel Deledalle, Frederick Mulder, Musée du Carnaval de Cologne, Musée du Schemenlaufen d’Imst, Musée international du carnaval et du masque de Binche, Napal, Ouména, Peor, Florence Pizzorni, Josiane Pouvesle, Rendo, Rose, Thierry Ruiz, Lia Lapithi Shukuroglou, Sixe, Société carnavalesque de Sarregemines, Laure Soustiel, Studio Abdessemed, Philippe Subrini, SOS, Terre de Provence, Famille de Jacqueline Terrer, Laurent Théry, Apostolos Tzitzakakis, Usine Sugheri Piemontese, Anaïs Vaillant, Christophe Vallianos, Vandalo, Bernard Vercruyce, Annie Vidal, Philippe Vincent, Barbara Woch, Fani Zguro.
Ouverture jusqu’au 31 janvier 2019.
Du lundi au vendredi, de 9h à 17h (lundi 21 mai : férié).
Entrée libre.
Entretien avec Emilie Girard, commissaire de l’exposition
Mucem
Pourquoi le Mucem, que l’on dit riche de plus d’un million d’objets, continue-t-il d’enrichir ses collections ?
Emilie Girard (E.G.)
Effectivement, la collection est riche et nombreuse, mais historiquement liée au domaine français, dans la mesure où le Mucem est l’héritier du musée des Arts et Traditions Populaires. Jusque dans les années 2000, la collection était ainsi essentiellement française. Depuis que le musée s’est ouvert au champ géographique de la Méditerranée, il a paru nécessaire de réorienter la politique d’acquisition vers ce nouveau domaine de compétence. Pour l’année 2017, 82 % des acquisitions du Mucem proviennent de l’aire méditerranéenne. C’est assez parlant.
Mucem
Bijoux traditionnels du Maghreb, vidéo d’art contemporain, automate joueur de flute, bétonnière albanaise… Les objets présentés dans cette exposition sont révélateurs de la grande diversité des collections. Qu’est ce qui les rassemble ? Qu’est ce qui fait qu’en chacun d’entre eux, vous avez vu un objet potentiellement pertinent pour le Mucem ?
E.G.
Chacun de ces objets dit quelque chose de la société qui les a produit. D’un point de vue géographique ou culturel, mais aussi historique. Ils sont les témoins d’une époque, d’une pratique sociale. Objet d’art populaire, œuvre d’art, chacun d’entre eux témoigne de son contexte de production.
Prenons l’exemple de la bétonnière albanaise présentée dans l’exposition : elle a été sortie d’un chantier, puis peinte par un artiste qui en a ainsi modifié le statut. Ce n’est plus un objet anodin, c’est une œuvre d’art. De plus, l’artiste y a peint des motifs que l’on retrouve sur certains textiles traditionnels albanais. Cela illustre bien notre politique tournée vers l’art contemporain, toujours en lien avec les collections historiques du musée.Mucem
Où le Mucem va-t-il chercher ses objets ?
E.G.
Parfois, ce sont les objets qui viennent à lui, à travers des propositions de don ou d’achat effectuées par des particuliers. Des galeries et des maisons de vente nous sollicitent aussi. Mais dans de nombreux cas, c’est le conservateur qui va partir à la recherche d’un objet : chaque conservateur a en effet sa « marotte », ses sujets de prédilection ; il va ainsi surveiller galeries et catalogues de vente, se constituer un réseau de collectionneurs ou d’amateurs qui seront autant de sources possibles pour trouver de nouveaux objets pertinents pour les collections du Mucem.
Mucem
En plus des modes d’acquisition classiques, le Mucem met en œuvre des campagnes d’enquêtes-collectes dans tout le bassin méditerranéen. Il s’agit de la vraie spécificité du musée ?
E.G.
C’est en effet peu courant, mais cela s’avère très utile à un musée de société comme le Mucem. Il s’agit de définir une thématique spécifique de recherche pour une période d’une, deux ou trois années, et d’envoyer sur le terrain des enquêteurs (conservateurs, chercheurs, etc.) qui auront pour objectif de ramener des objets « contextualisés », c’est-à-dire qui auront fait l’objet de relevés, d’enquêtes, d’entretiens, qui nous auront permis de recueillir un maximum d’informations. Cette méthode nous donne ainsi la possibilité d’obtenir des ensembles d’objets issus de leur contexte d’origine.
Mucem
Peut-on voir dans l’exposition quelques-uns de ces objets acquis dans le cadre d’enquêtes-collectes ?
E.G.
Il y a par exemple le fonds de photographies de Tom Craig, qui a été acquis à la suite d’une grande campagne sur le thème du sida, et qui documente toute l’histoire de la lutte contre cette maladie dans les années 1980. Ou alors tous les objets liés au graff, qui s’inscrivent dans le processus de collecte mené par le musée pendant plus de dix ans en France, mais aussi en Italie, en Espagne, au Maghreb… Notons d’ailleurs que cette collecte a été initiée bien avant l’engouement du marché pour cette discipline !
Mucem
À partir du moment où l’objet est « repéré », qui décide de son acquisition par le musée ?E.G.
D’abord, chaque conservateur propose son projet d’acquisition lors de réunions internes mensuelles. Si ce comité se prononce favorablement, on peut passer à la deuxième étape, la commission d’acquisition, qui se réunit trois fois par an. Y siègent des représentants du Mucem et des personnalités extérieures (représentants du ministère de la Culture et d’autres musées, restaurateur, etc.) qui vont voter pour ou contre l’acquisition. Il existe enfin une troisième instance, pour les biens dépassant un certain seuil, au Service des musées de France du ministère de la Culture, qui statue in fine. Sur ces cinq dernières années, le Mucem a ainsi acquis plus de 1 700 objets.
Mucem
Le grand public a-t-il la possibilité de voir ces nouvelles acquisitions ?E.G.
Certaines sont présentées lors d’expositions temporaires, comme par exemple les objets liés au carnaval que nous avions acquis pour l’exposition « Le Monde à l’envers » en 2014. L’ensemble des objets des collections du Mucem est par ailleurs visible sur le site internet du musée. Il est enfin possible à tout un chacun de se rendre au Centre de conservation et de ressources (CCR) à la Belle de Mai : que l’on soit chercheur, étudiant, lycéen ou simple curieux, il suffit de prendre rendez-vous au CCR pour pouvoir découvrir n’importe quel objet – récemment acquis ou pas – des collections du musée.
En juin 2018, le Mucem fête les cinq ans de son ouverture au public. Cette exposition, présentée au Centre de conservation et de ressources, est l’occasion de jeter un premier regard rétrospectif sur une face peu visible de l’activité du musée, l’enrichissement de ses collections.
Dons, achats auprès de particuliers ou de professionnels du marché de l’art, achats en vente publique, enquêtes de terrain… Une cinquantaine d’objets variés, acquisitions programmées ou heureuses opportunités, rendent compte des activités d’une équipe d’une quinzaine de conservateurs passionnés par la recherche d’objets témoins des civilisations d’Europe et de Méditerranée.
Il s’agit notamment d’évoquer les principes qui guident l’enrichissement des fonds du Mucem, réalisés dans une perspective d’ouverture de son domaine de compétence, tant géographique (vers la Méditerranée) que disciplinaire (par le biais d’une approche ethnologique, historique, culturelle ou d’histoire de l’art) ; mais aussi de témoigner de la grande diversité des objets acquis, de l’œuvre d’art la plus raffinée à l’objet du quotidien le plus anodin.
Commissariat : Jean-Roch Bouiller, conservateur en chef responsable du secteur art contemporain au Mucem—Emilie Girard : conservateur en chef du patrimoine, directrice du département des collections et responsable du pôle « Croyances et Religions » au Mucem.
Avec la collaboration de : Anaïs Avossa, adjointe au responsable des archives—Sophie Bernillon, responsable de la bibliothèque—Marie-Charlotte Calafat, responsable du secteur Histoire—Edouard de Laubrie, responsable du pôle Agriculture et Alimentation—Julia Ferloni, responsable du pôle Artisanat et Industrie—Vincent Giovanonni, responsable du pôle Arts du spectacle—Mireille Jacotin, responsable du pôle Vie Publique—Marie-Pascale Mallé, responsable du pôle Corps, Apparence, Sexualité—Isabelle Marquette, responsable du pôle Mobilités, Métissage, Communication—Florent Molle, responsable du pôle Sport, Santé, Médecine—Frédéric Mougenot, responsable du pôle Vie domestique—Fabienne Tiran, responsable des archives.
Scénographie : Laurence Villerot—Coco d’en Haut
Nous tenons à remercier l’ensemble des donateurs qui ont contribué, depuis 5 ans, à enrichir les collections :
Abel, Act Up Paris, Agglolux – CBL, Laurence Alessandri, Michel Amadéi, Amorim, Guillemette Andreu-Lanoë, Frédérique Arsène-Henry, Association Masnat, Atelier Sevin-Doering, AVAAZ, Les Balayeuses Archivistiques, Guiorgi Barisacvili, Amaia Basterratxa, Angèle Bastide, Liliane Benoit, Farid Berki, , Mailin Budinov, Claire Calogirou, Famille Camps-Fabrer, Pardalinho Chocalhos, Comité carnavalesque de Fosses-la-Ville, Conseil général de l’Isère, Conservatoire du patrimoine du Freinet, Tom Craig, CulturesInterface, Christian Dallemagne, Michael Degour, DIAM Bouchage, Andrée Doucet, Ed One, El Xupet Negre, Marcel Ferra-Mestre, Daniel Fourneuf, Etienne Fraysse, Uta Gabler, Mostafa Gad, Florian Galinat, Germain-Gidde Maryse, Françoise Gestin, Marie-Paule Giraud, Nessim Gad Henry Henein, Catherine Homo-Lechner, Jaye, Edmond Junqué, Sylvie Karnycheff, Kayone, Liliane Kleiber, Pierre Labeyrie, Jean-François Leroux, Paolo Lima, Geneviève Lombardo, Stanislaw Makara, Merab Mikeladze, Myriame Morel Deledalle, Frederick Mulder, Musée du Carnaval de Cologne, Musée du Schemenlaufen d’Imst, Musée international du carnaval et du masque de Binche, Napal, Ouména, Peor, Florence Pizzorni, Josiane Pouvesle, Rendo, Rose, Thierry Ruiz, Lia Lapithi Shukuroglou, Sixe, Société carnavalesque de Sarregemines, Laure Soustiel, Studio Abdessemed, Philippe Subrini, SOS, Terre de Provence, Famille de Jacqueline Terrer, Laurent Théry, Apostolos Tzitzakakis, Usine Sugheri Piemontese, Anaïs Vaillant, Christophe Vallianos, Vandalo, Bernard Vercruyce, Annie Vidal, Philippe Vincent, Barbara Woch, Fani Zguro.
Ouverture jusqu’au 31 janvier 2019.
Du lundi au vendredi, de 9h à 17h (lundi 21 mai : férié).
Entrée libre.

Entretien avec Emilie Girard, commissaire de l’exposition
Mucem
Pourquoi le Mucem, que l’on dit riche de plus d’un million d’objets, continue-t-il d’enrichir ses collections ?
Emilie Girard (E.G.)
Effectivement, la collection est riche et nombreuse, mais historiquement liée au domaine français, dans la mesure où le Mucem est l’héritier du musée des Arts et Traditions Populaires. Jusque dans les années 2000, la collection était ainsi essentiellement française. Depuis que le musée s’est ouvert au champ géographique de la Méditerranée, il a paru nécessaire de réorienter la politique d’acquisition vers ce nouveau domaine de compétence. Pour l’année 2017, 82 % des acquisitions du Mucem proviennent de l’aire méditerranéenne. C’est assez parlant.
Mucem
Bijoux traditionnels du Maghreb, vidéo d’art contemporain, automate joueur de flute, bétonnière albanaise… Les objets présentés dans cette exposition sont révélateurs de la grande diversité des collections. Qu’est ce qui les rassemble ? Qu’est ce qui fait qu’en chacun d’entre eux, vous avez vu un objet potentiellement pertinent pour le Mucem ?
E.G.
Chacun de ces objets dit quelque chose de la société qui les a produit. D’un point de vue géographique ou culturel, mais aussi historique. Ils sont les témoins d’une époque, d’une pratique sociale. Objet d’art populaire, œuvre d’art, chacun d’entre eux témoigne de son contexte de production.
Prenons l’exemple de la bétonnière albanaise présentée dans l’exposition : elle a été sortie d’un chantier, puis peinte par un artiste qui en a ainsi modifié le statut. Ce n’est plus un objet anodin, c’est une œuvre d’art. De plus, l’artiste y a peint des motifs que l’on retrouve sur certains textiles traditionnels albanais. Cela illustre bien notre politique tournée vers l’art contemporain, toujours en lien avec les collections historiques du musée.Mucem
Où le Mucem va-t-il chercher ses objets ?
E.G.
Parfois, ce sont les objets qui viennent à lui, à travers des propositions de don ou d’achat effectuées par des particuliers. Des galeries et des maisons de vente nous sollicitent aussi. Mais dans de nombreux cas, c’est le conservateur qui va partir à la recherche d’un objet : chaque conservateur a en effet sa « marotte », ses sujets de prédilection ; il va ainsi surveiller galeries et catalogues de vente, se constituer un réseau de collectionneurs ou d’amateurs qui seront autant de sources possibles pour trouver de nouveaux objets pertinents pour les collections du Mucem.
Mucem
En plus des modes d’acquisition classiques, le Mucem met en œuvre des campagnes d’enquêtes-collectes dans tout le bassin méditerranéen. Il s’agit de la vraie spécificité du musée ?
E.G.
C’est en effet peu courant, mais cela s’avère très utile à un musée de société comme le Mucem. Il s’agit de définir une thématique spécifique de recherche pour une période d’une, deux ou trois années, et d’envoyer sur le terrain des enquêteurs (conservateurs, chercheurs, etc.) qui auront pour objectif de ramener des objets « contextualisés », c’est-à-dire qui auront fait l’objet de relevés, d’enquêtes, d’entretiens, qui nous auront permis de recueillir un maximum d’informations. Cette méthode nous donne ainsi la possibilité d’obtenir des ensembles d’objets issus de leur contexte d’origine.
Mucem
Peut-on voir dans l’exposition quelques-uns de ces objets acquis dans le cadre d’enquêtes-collectes ?
E.G.
Il y a par exemple le fonds de photographies de Tom Craig, qui a été acquis à la suite d’une grande campagne sur le thème du sida, et qui documente toute l’histoire de la lutte contre cette maladie dans les années 1980. Ou alors tous les objets liés au graff, qui s’inscrivent dans le processus de collecte mené par le musée pendant plus de dix ans en France, mais aussi en Italie, en Espagne, au Maghreb… Notons d’ailleurs que cette collecte a été initiée bien avant l’engouement du marché pour cette discipline !
Mucem
À partir du moment où l’objet est « repéré », qui décide de son acquisition par le musée ?E.G.
D’abord, chaque conservateur propose son projet d’acquisition lors de réunions internes mensuelles. Si ce comité se prononce favorablement, on peut passer à la deuxième étape, la commission d’acquisition, qui se réunit trois fois par an. Y siègent des représentants du Mucem et des personnalités extérieures (représentants du ministère de la Culture et d’autres musées, restaurateur, etc.) qui vont voter pour ou contre l’acquisition. Il existe enfin une troisième instance, pour les biens dépassant un certain seuil, au Service des musées de France du ministère de la Culture, qui statue in fine. Sur ces cinq dernières années, le Mucem a ainsi acquis plus de 1 700 objets.
Mucem
Le grand public a-t-il la possibilité de voir ces nouvelles acquisitions ?E.G.
Certaines sont présentées lors d’expositions temporaires, comme par exemple les objets liés au carnaval que nous avions acquis pour l’exposition « Le Monde à l’envers » en 2014. L’ensemble des objets des collections du Mucem est par ailleurs visible sur le site internet du musée. Il est enfin possible à tout un chacun de se rendre au Centre de conservation et de ressources (CCR) à la Belle de Mai : que l’on soit chercheur, étudiant, lycéen ou simple curieux, il suffit de prendre rendez-vous au CCR pour pouvoir découvrir n’importe quel objet – récemment acquis ou pas – des collections du musée.



