CORBILLARD HIPPOMOBILE

Corbillard hippomobile en bois et fer forgé, constitué de quatre roues, un système de suspension, une caisse en bois surmontée d'un baldaquin ainsi qu'un siège de conducteur en partie antérieure. L'ensemble est peint en noir avec des éléments blancs et gris ornementaux. Les roues supportent par paire une partie de l'ensemble : les roues postérieures, les plus grandes, portent la caisse en bois et les roues antérieures le siège du conducteur. Elles sont toutes en bois avec une jante en fer, et présentent douze rayons à l'avant et quatorze à l'arrière. Des liserés blancs sont peints sur les faces extérieures. Les quatre moyeux sont saillants sur la face extérieure, et ils présentent tous une inscription concernant le fabricant. Le système de suspension est constitué au niveau des roues postérieures de plaques de fer superposées, fixées et courbes. Elles sont vissées sur l'essieu reliant les deux roues. Le caisson est rectangulaire avec quatre planches composant des bordures. Ces parois sont légèrement concaves sur leur tranche supérieure. En face extérieure, elles sont ornées de baguettes peintes en blanc formant un cadre. Dans le cadre sont visibles de petites étoiles en tôle découpée peintes en blanc et clouées dans le bois. La paroi postérieure présente des charnières et un système de fixation à l'intérieur mais elle ne s'ouvre plus. Le fond du caisson est constitué d'une alternance de six rondins qui tournent et de cinq planches rectangulaires. L'ensemble permettait de faire entrer plus facilement les cercueils. Quatre montants de section rectangulaire placés aux angles de la caisse supportent le baldaquin. Ce dernier présente une épaisseur de planches couvertes en face supérieure d'une grande pièce de cuir noir épais. Les bordures sont ornées de planches peintes en gris et taillées en dents de scie sur les bords supérieurs. En partie centrale de chaque planche est visible un médaillon ovale en saillie sur le bord inférieur. A chaque angle est clouée une plaque de tôle dont la forme très schématique se rapproche d'une fleur à trois pétales. Elles sont en saillie sur le bord supérieur. La partie antérieure présente un système de suspension légèrement différent avec des plaques courbes fixées de manière opposée et créant un ovale. Sous le siège est aussi visible une structure en fer servant à la faire tourner les roues antérieures pour diriger le corbillard. A l’avant de cette structure sont présents deux éléments saillants qui recevaient les brancards 1979.67.1.1.5 et .6. Le siège du conducteur est constitué d’un banc de section rectangulaire dont la face antérieure est ouverte et dont la face postérieure, en bois, est creusée. Dans le compartiment ainsi crée est visible la vis liée à la roue de freinage. La manivelle 1979.67.1.1.4 et la balayette 1979.67.1.1.7 y ont été trouvées. Ce compartiment est caché par une pièce rectangulaire de feutre sombre dont l’arrière semble ciré. Des tiges de fer forgé de section circulaire, partiellement entourées de cuir cousu, créent un dossier et deux accotoirs au banc. Ce banc, dont les tranches sont bordées de cuir, reçoit les coussins 1979.67.1.1.2 et .3. Le plancher du siège est constitué de planches bordées sur les côtés latéraux de plaques de fer et de cuir. La partie antérieure est verticale, elle est constituée d’une structure de tiges de fer de section circulaire sur laquelle sont tendues des pièces de cuir noir cousu. Un petit tube en cuir vertical est situé sur le bord postérieur gauche, et devait servir à placer un fouet. Un système de freinage est installé sur les roues postérieures. Une roue placée sur le côté gauche du siège actionne plusieurs tiges qui passent dans le caisson de l’assise et longent le bord latéral intérieur droit de la caisse pour se terminer par un axe passant sous la caisse et faisant agir deux patins à l’avant des roues. Six dents de scie cassées provenant des ornements du baldaquin sont regroupées dans un sachet de conservation qui accompagne l'oeuvre.