Livre - Le langage hypermoderne de l'architecture

720 JAC

Description

Livre

Éd. Parenthèses

Jacquet Nicolas 1980 - ...

Presentation materielle : 1 vol. (254 p.)

Dimensions : 27 cm

Non, la modernité n’est pas à l’arrêt, pas plus qu’elle n’est une marche aveugle en avant, sans cohérence ni perspective. Quoi qu’ait pu en dire le mouvement post-moderne, elle bat au coeur d’une architecture contemporaine à la fois multiforme et en perpétuel devenir. Voilà ce qu’avec énergie et vigueur il est dit ici, en particulier aux nouvelles générations, par une mise en perspective dont l’ampleur permet de relativiser la pensée de Charles Jencks, père fondateur du post-modernisme. Puisant ses références aux sources de l’histoire de l’art et de la philosophie, l’approche n’en manque pas moins d’explorer la dimension concrète du projet architectural. Dans une succession d’édifices densément illustrée, émergent sept stratégies constructives touchant au plan, à l’enveloppe, au volume, à la surface, au milieu, à la forme et à la technicité, qui seraient autant de traits d’une architecture « hypermoderne ». Le lecteur assiste à un voyage dans l’univers inventif et polymorphe de l’architecture de notre temps ; un voyage inédit à la rencontre de l’énergie créatrice de ceux qui, aujourd’hui, modèlent l’espace bâti. Né en 1980, Nicolas Bruno Jacquet a entamé une première carrière de danseur à Lausanne auprès de Maurice Béjart, à laquelle il mit fin en 2004 : la danse lui était apparue soudain comme une passion, et non plus comme un projet de vie. Renonçant au monde du ballet, il s’engagea dans un cursus d’histoire de l’art, puis de l’architecture, où il fit la rencontre décisive de l’historien Claude Loupiac (1944 2011) qui appelait à une réouverture de la question de la modernité. C’est autour de cette question essentielle que ses travaux de recherche se sont depuis lors cristallisés tant à la Sorbonne qu’à l’École polytechnique fédérale de Lausanne qu’il a intégrée en 2011. Auteur de plusieurs monographies sur le patrimoine, Nicolas Bruno Jacquet signe ici son premier ouvrage théorique.

AVANT-PROPOS – L’OISEAU DE MINERVE S’ENVOLE AU CRÉPUSCULE, p. 7 La liberté retrouvée, p. 9 La nouvelle tradition, p. 10 L’exacerbation plutôt que l’anéantissement, p. 11 En finir avec les stéréotypes, p. 13 Contrecarrer l’art de penser le vide, p. 14 Le rôle de l’historien de l’architecture, p. 15 « Il faut absolument être moderne », p. 16 PARTIE I – VERS UNE NOUVELLE THÉORIE, p. 19 1. LE POST-MODERNISME À L’HEURE DU JUGEMENT, p. 21 Une idée trop vite médiatisée, p. 21 La liberté de choix comme slogan, p. 23 L’éclectisme radical pour sauver l’architecture, p. 25 La déconstruction générationnelle du Zeitgeist, p. 27 Le déconstructivisme n’est pas l’émanation du post-modernisme, p. 28 Le « post- » comme tradition de la rupture, p. 31 Le clivage modernité / tradition n’est plus valable, p. 34 Au-delà de la tyrannie du style unitaire et vrai, p. 36 2. LA RÉORIENTATION DE LA RADICALITÉ DANS LE FORMALISME, p. 39 L’architecte à la rencontre de l’Homme, p. 39 L’inflexion doctrinale au cœur du modernisme, p. 39 La fin du rêve machiniste et la dissolution des Ciam, p. 42 L’émergence d’un réalisme critique, p. 44 Le repositionnement sur la question de la monumentalité, p. 46 La jouissance dans l’empire des formes, p. 48 Recharger la forme fonctionnelle en symboliques, p. 51 Du renouveau citationnel comme éclectisme radical ?, p. 53 Un brutalisme historiciste ?, p. 56 Changement d’éthique et de méthodes, p. 60 3. DE LA THÉORIE HYPERMODERNE EN ARCHITECTURE ?, p. 63 Penser autrement la dérégulation de l’esprit moderne, p. 63 L’individu hypermoderne : un être en quête de liberté, p. 64 L’hypermodernité selon François Ascher, p. 67 L’hypermodernité selon Gilles Lipovetsky, p. 69 L’architecture hypermoderne dirigée par le Zeitlos, p. 71 Un art fondé sur l’empathie, p. 72 Le rationalisme sceptique, le renversement de posture, p. 73 Retrouver l’esprit de notre époque, p. 74 PARTIE II – LES STRATÉGIES HYPERMODERNES DE L’ARCHITECTURE, p. 79 Rompre avec le style tout en restant moderne, p. 81 1. LA DÉCONNEXION GÉNÉRATRICE DANS LE PLAN, p. 87 2. L’ALTÉRATION DE L’ENVELOPPE, p. 99 3. LA TRANSFIGURATION SCULPTURALE DU VOLUME, p. 111 4. LA DÉMATÉRIALISATION DE LA SURFACE, p. 125 5. LA FUSION RADICALE AVEC LE MILIEU, p. 139 6. LA STYLISATION COGNITIVE DE LA FORME, p. 155 7. LA SPECTACULARISATION DE LA TECHNICITÉ, p. 171 PARTIE III – PRINCIPES FONDAMENTAUX POUR L’HISTOIRE DE L’ARCHI TECTURE, p. 183 1. L’ENSEIGNEMENT DU MANIÉRISME, p. 185 La résurgence du maniérisme dans les temps hypermodernes ?, p. 185 Une définition du maniérisme en architecture, p. 188 L’incarnation du maniérisme : Giulio Romano et Michelangelo, p. 190 Le palais du Te de Jules Romain à Mantoue, p. 190 La bibliothèque Laurentienne de Michel-Ange à Florence, p. 192 Une autre façon de reconsidérer ces époques hors de la lumière, p. 194 Pour en finir avec l’amalgame du maniérisme et du baroque, p. 197 Le maniérisme n’est pas le fruit du tourment de l’âme, p. 200 Maniérisme et hypermodernité : une même mécanique générationnelle ?, p. 203 2. LA DIALECTIQUE DE LA MODERNITÉ ARTISTIQUE, p. 207 Être et néant, le négatif est créateur, p. 211 Les cinq phases de la Dialectique, p. 213 De l’incarnation de l’Esprit absolu à la Renaissance, p. 215 La naissance d’une civilisation humaniste, p. 215 La régénération de l’idéal du Beau, p. 216 La régénération de l’art de construire, p. 217 La première négation de l’Esprit absolu : le maniérisme, p. 218 Les autres épreuves du dialectique : le baroque et le rococo, p. 220 Le terme du dialectique : le néo-classicisme, p. 224 La déconstruction du Savoir absolu dans l’épreuve du mythe des origines, p. 227 De la Déposition à la naissance d’un nouvel esprit révolutionnaire, p. 230 L’âge du modernisme : la quête du Beau artificiel dans la civilisation technico-scientifique, p. 232 Le délestage hypermoderne… et après ?, p. 237 CODA – SUR LA MARCHE DE LA MODERNITÉ, p. 241 BIBLIOGRAPHIE, p. 24

Bibliogr. p. [245]-251. Notes bibliogr.