Livre - L'ordre européen du XVIe au XXe siècle

1B CGR 421

46-Cahors : Impr. France Quercy

Description

Livre

Presses de l'Université de Paris-Sorbonne

Bérenger Jean 1934 - ...

Soutou Georges-Henri 1943 - ...

Institut de recherches sur les civilisations de l'Occident moderne (Paris)

Presentation materielle : 192 p.

Dimensions : 24 cm

On croit souvent que la notion d’Europe, conçue comme un ensemble politique, n’est apparue qu’après 1945. Or il n’en est rien. Le sentiment d’une certaine forme de communauté politique unissant les Européens, d’un Ordre européen, a surgi bien plus tôt, dès le XVIe siècle. Les travaux rassemblés dans cet ouvrage montrent que la notion d’Ordre européen est restée permanente jusqu’à ce que les deux guerres mondiales aient fait douter les Européens d’eux-mêmes. Cette notion était fondée au départ sur les valeurs de la Chrétienté, par la suite sur les valeurs libérales issues des Lumières et sur l’ensemble juridique progressivement construit depuis les traités de Westphalie, approfondi par le Congrès de Vienne, perfectionné tout au long du XIXe siècle et qui fut modifié mais non point aboli par les Traités de 1919, et qui survécut même à 1945. L’Ordre européen n’était pas simplement un équilibre mécanique entre les puissances, c’était un équilibre organique, reposant sur une unité de civilisation. En apparence la notion d’Ordre européen, généralement contestée après la catastrophe des deux guerres mondiales, paraît dépassée avec les progrès de la Construction européenne depuis les années cinquante. En fait elle n’a jamais totalement disparu, même après 1945, et elle retrouve son actualité avec la fin de la Guerre froide et l’établissement d’une architecture paneuropéenne de sécurité, concernant tout le continent, au-delà des limites géographiques de l’Union européenne.

Introduction, p. 5 Chrétienté et Europe : aperçus sur une sourde interrogation du XVIe siècle, p. 11 Un point d’origine : la vitalité du mythe de la Chrétienté, p. 14 Une représentation ascendante : l’image alternative d’une Chrétienté impossible, p. 23 Quelques expressions, entre autres, d’une perte des repères, p. 37 En manière de conclusion, deux inventions de l’Europe ? , p. 46 Les traités de Westphalie, p. 51 I. – Les traités de Westphalie comme « basis et fundamentum mutuae amicitiae et tranquillitas » des relations entre les États européens après 1648, p. 52 II. – La « philosophie » des traités de paix de Westphalie, p. 56 III. – Les raisons principales de l’échec de la « philosophie » des traités de paix de Westphalie, p. 60 De la prépondérance à l’équilibre Quelques réflexions sur la politique étrangère de Louis XIV, p. 63 Les tentations hégémoniques, p. 65 La reconquête de la Hongrie, p. 73 La guerre de la ligue d’Augsbourg, p. 75 La guerre de la succession d’Espagne (1701-1714), p. 79 La politique des cabinets au XVIIIe siècle : les « systèmes » diplomatiques en Europe, p. 83 Les structures nouvelles des relations internationales, p. 84 Le recours aux « systèmes », p. 88 Le prince oublié, p. 95 La politique d’équilibre européen de Vergennes, p. 99 Une paix européenne fondée sur l’équilibre et sur le respect des traités, p. 100 Une politique de modération, p. 102 Mais aussi une politique de fermeté, p. 104 Enfin une politique d’alliances, p. 106 La paix dans l’équilibre européen après Versailles, p. 108 Le Congrès de Vienne, p. 113 I. – Le retour de la France sur la scène diplomatique, p. 114 II. – En bafouant le principe des nationalités, le congrès de Vienne exposait l’Europe qu’il dessinait à voler rapidement en éclats, p. 114 III. - Les décisions du congrès de Vienne contenaient en germe plusieurs guerres, p. 115 Le Concert européen, de Vienne à Locarno, p. 117 Le Concert européen, p. 121 Pourquoi le Concert européen a-t-il échoué en, p. 1914 ?, p. 127 Les traités de, p. 1919 et l’ordre européen, p. 130 L’échec n’était pas certain : Locarno et le retour au Concert européen, p. 134 Le projet d’union européenne d’Aristide Briand, p. 137 Y a-t-il eu un ordre européen de Potsdam au Traité 2+4 (1945-1990) ?, p. 151 1945-1947 : la tentative d’instaurer un nouvel ordre européen, p. 152 L’échec de l’ordre européen de, p. 1945 et la bipolarisation de l’Europe (1947-1953), p. 155 Néanmoins Potsdam et le quadripartisme n’ont jamais disparu totalement, p. 160 À partir de la mort de Staline, la notion de « sécurité en Europe » devient la version moderne de l’ordre européen, p. 162 Mais les arrière-pensées sont encore antagonistes, et la notion de sécurité en Europe reste ambiguë, p. 165 1989-1990 : le retour à Potsdam et l’instauration d’un ordre européen, p. 166 L’ordre européen depuis, p. 1990, p. 173 I - La problématique de l’ordre européen en cette fin de XXe siècle, p. 175 A – Ordre européen, ordre mondial, p. 175 B – L’héritage institutionnel et ses ambiguïtés, p. 176 C – Permanence et métamorphose des trois grands enjeux géopolitiques de l’ordre européen, p. 178 II – Quels ordres européens possibles ?, p. 180 A – L’ordre par les institutions, p. 180 B – L’ordre par les zones d’influence, p. 182 C – La réinvention de l’ordre par l’équilibre, p. 183 Bibliographie, p. 185 Conclusion, p. 187 Table des matières, p. 191

Notes bibliogr.