Le fort Saint Jean, l'exposition « Des exploits, des chefs-d'œuvre », les passerelles et le toit-terrasse du J4 seront exceptionnellement fermés le 2 mai.

Le musée reste ouvert, l'entrée sur le site et dans les expositions se fera par l'esplanade aux horaires habituels .

Livre - Vacances populaires

306.4 PER

35-Rennes : Impr. de l'Université Rennes 2 Haute-Bretagne

Description

Livre

Presses universitaires de Rennes

Périer Pierre 1960 - ...

Gruel Louis 1947 - 2009

Presentation materielle : 1 vol. (324 p.)

Dimensions : 24 cm

<Les vacances, on en parle et on y pense. Séjours que l’on imagine, souvenirs que l’on garde en soi, que l’on expose sous la forme de films et de photographies, tout nous rappelle le rapport privilégié que nous entretenons à ce temps fort de l’année. Idéal que l’on partage, les vacances fonctionnent aussi comme une norme. Norme temporelle par les rythmes qu’elle impose à la vie collective. Norme sociale ensuite, qui prescrit au vacancier d’afficher sa décontraction, sa sociabilité, son individualité, d’offrir des vacances à ses enfants... Norme culturelle, enfin, qui pose la nécessité de partir et nous enjoint de réussir nos vacances. On en comprend d’autant mieux les effets si l’on place du côté des familles populaires qui, moins que les autres, partent en vacances. Or, si la sociologie a beaucoup exploré le quotidien des classes et des cultures populaires, elle a souvent négligé la signification et les fonctions sociales d’un temps dégagé des contraintes ordinaires. Pour ceux qui partent, les vacances portent à intégrer, périodiquement, les moeurs et coutumes des communautés éphémères de l’été. Ce livre propose une description des modèles et expériences de vacances des familles populaires : des Ritualistes, fidèles à leurs sites et amitiés de vacances, aux Aventuriers, avides de Terra incognita, en passant par les Conquérants, figures emblématiques d’un premier départ. Il s’agit aussi de saisir l’envers des vacances, c’est-à-dire l’enjeu d’un temps de la vie domestique qui, pour les familles non parties, n’est plus tout-à-fait le quotidien sans être non plus celui des vacances. Épreuve supplémentaire pour les uns, temps intégré dans le continuum de la vie domestique pour les autres, le non-départ interroge sur ses effets dans les rapports de domination sociale et symbolique. Autrement dit, les « vacances sédentaires » sont-elles synonyme de manque et de privation ou, à l’inverse, un style d’occupation du temps distinctif des classes populaires (travail d’appoint, pratiques de bricolage, excursions en famille, petits « extras »...) ? Dès lors, la trêve des vacances ne représente-t-elle pas un lieu privilégié d’expression de l’altérité d’une culture populaire dégagée des modèles dominants ? Pierre Périer, docteur en sociologie, est membre du Centre de Recherche sur les Liens Sociaux, (CERLIS - Paris V - Sorbonne). Ses travaux actuels portent sur l’éducation et la culture populaire, notamment dans ses rapports avec l’école et les enseignants.

En appendice choix de documents. - Bibliogr. p. 319-324. Notes bibliogr.