Livre - L'empowerment, une pratique émancipatrice ?
302 BAC
18-Saint-Amand-Montrond : Impr. CPI Bussière
Description
Livre
La Découverte
Bacqué Marie-Hélène
Biewener Carole
Presentation materielle : 1 vol. (175 p.)
Dimensions : 19 cm
Attention, livre important pour celles et ceux qui questionnent l’incapacité des politiques et des experts à répondre aux défis de notre époque troublée. Et qui s’interrogent sur la façon dont les citoyen(ne)s peuvent construire des alternatives. Ce questionnement est en effet à l’origine, dans les États-Unis d’après-guerre, du concept d’empowerment, désignant le « pouvoir d’agir » des individus et des collectifs. Ce concept a connu depuis un succès planétaire dans le monde anglophone. Mais il n’a percé que plus récemment dans les autres espaces culturels, dans les milieux du travail social comme dans la littérature du management. D’où l’utilité de ce livre qui synthétise la foisonnante littérature anglophone sur la notion d’empowerment. Il retrace sa genèse, l’histoire de ses multiples variantes et celle des pratiques sociales qu’elles ont nourries. Des mouvements féministes du Nord et du Sud jusqu’aux programmes de la Banque mondiale et de l’ONU, la notion est utilisée aussi bien dans une perspective radicale d’émancipation que pour conforter les visions néolibérales ou social-libérales. Défendant résolument sa version émancipatrice, les auteures en expliquent les limites, mais aussi son importance pour éclairer les débats contemporains sur la démocratie. Marie-Hélène Bacqué, professeure d’études urbaines à l’université Paris-Ouest-Nanterre, a codirigé plusieurs ouvrages collectifs, dont, à La Découverte, Le Quartier. Enjeux scientifiques, actions politiques et pratiques sociales (avec Jean-Yves Authier et France Guérin, 2007) et Démocratie participative, histoires et généalogies (avec Yves Sintomer, 2011). Carole Biewener, professeure d’économie et d’études du genre à Simmons College (Boston), a notamment mené des recherches sur les politiques financières du gouvernement socialiste français dans les années 1980 et le développement communautaire et l’économie sociale aux États-Unis et au Canada.
INTRODUCTION – POURQUOI L’EMPOWERMENT ? Une traduction difficile, p. 5 Les différentes vies de l’empowerment, p. 7 Le tournant des années 1970 : du pouvoir à l’empowerment, p. 9 L’empowerment sous les feux du néolibéralisme, p. 14 Trois modèles d’empowerment, p. 15 Une enquête, p. 18 CHAPITRE I – L’EMPOWERMENT, UN NOUVEAU PARADIGME POUR L’INTERVENTION SOCIALE, p. 21 Les racines paradoxales de la notion dans les États-Unis des années 1970, p. 21 Le travail social en débat, p. 24 Une tradition ancienne et diverse, p. 25 Saul Alinsky et le pouvoir, p. 27 L’empowerment, une notion empruntée aux mouvements sociaux, p. 31 Un exemple de méthode d’empowerment : Violence Against Women (1985), p. 32 Un exemple d’atelier : atelier 8, comment trouver ce que l’on veut auprès des structures de conseil ?, p. 33 L’adoption de l’empowerment par le travail social, p. 34 Le black empowerment aux États-Unis, p. 37 Transformer les pratiques professionnelles, p. 40 La psychologie communautaire, une discipline naissante, p. 42 Une réaction aux pratiques conventionnelles de la psychiatrie, p. 42 L’empowerment, une pratique émancipatrice ? L’empowerment comme paradigme de la psychologie communautaire, p. 46 Les expériences cliniques de Julian Rappaport, p. 48 Vers une rhétorique professionnelle conservatrice de la responsabilisation des individus ?, p. 49 CHAPITRE 2 – DE LA CONSCIENTISATION À L’ÉMANCIPATION, UNE VISION FÉMINISTE DE L’EMPOWERMENT, p. 53 La critique féministe des politiques de développement, p. 55 Une approche féministe, p. 58 L’empowerment en Asie du Sud : le continent indien, p. 58 Des réseaux féministes transnationaux, p. 62 Trois approches d’empowerment en Asie du Sud, p. 65 Une diversité d’expériences, une démarche et des défis communs, p. 67 Les cinq étapes de l’empowerment des femmes, p. 69 La Self-Employed Women’s Association (SEWA) en Inde, p. 70 CHAPITRE 3 – LA NORMALISATION DE L’EMPOWERMENT : ENTRE NÉOLIBÉRALISME ET LIBÉRALISME SOCIAL Genre et empowerment dans le vocabulaire de l’ONU, p. 77 Les objectifs du millénaire pour le développement 2000, p. 80 L’empowerment dans la rhétorique de la Banque mondiale, p. 81 Une prise en compte tardive et néolibérale des questions de genre, p. 84 Empowerment et microfinance, p. 85 La gouvernance dans un« régime néolibéral inclusif de développement, p. 89 La réduction de la pauvreté : de la capabilité à l’empowerment, p. 91 L’internationalisation n’est pas l’homogénéisation, p. 95 CHAPITRE 4 – L’EMPOWERMENT DANS LES POLITIQUES PUBLIQUES : CONSERVATISME ET TROISIÈME V0IE, p. 99 L’État au centre de la critique, p. 100 L’empowerment, un paradigme conservateur ?, p. 104 Comment la troisième voie a refaçonné l’empowerment, p. 108 De l’entitlement à l’empowerment, p. 111 Empowerment, communlty, capital social, p. 113 L’empowerment Zone de Boston : un partage du pouvoir ou se gérer entre « pauvres » ?, p. 117 L’empowerment instrumentalisé, p. 119 Le black empowerment en Afrique du Sud : ouvrir des opportunités économiques, p. 120 CHAPITRE 5 – EN FRANCE, UNE IMPORTATION TARDIVE DU CONCEPT 123 Les précurseurs oubliés des armées 1950 et 1960, p. 123 Le « projet inachevé» des années 1970, p. 127 La politique de la ville, « rendez-vous manqué » des années 1980 et 1990, p. 129 La diversité des modalités françaises de l’importation de l’empowerment, p. 133 CONCLUSION – L’EMPOWERMENT, UN PROJET D’ÉMANCIPATION ?, p. 139 Transnationalisation et internationalisation, p. 139 Les conditions d’un retour à l’empowerment comme outil de transformation sociale, p. 142 LISTE DES ENTRETIENS, p. 147 BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE, p. 149 NOTES DE RÉFÉRENCE, p. 155 TABLE DES MATIÈRES, p., p. 173
Bibliogr. p. 149-[153]. Notes bibliogr.
