Livre - Éloge de l'hypocrisie

160 BAB

Description

Livre

Cerf

Babeau Olivier

Presentation materielle : 1 vol. (307 p.)

Dimensions : 22 cm

L'hypocrisie est mal comprise. En la classant dans la catégorie des maladies sociales, nous passons à côté de sa valeur. Nous oublions quel est le socle de la société. Une méprise d'autant plus inquiétante que le monde actuel est en train de se bâtir sur son déni. C'est ce nouveau puritanisme qu'attaque et déconstruit ce livre. Le numérique donne des armes décisives à ces nouveaux parangons de la vertu. Ils ont à leur disposition des techniques de persuasion et de contrôle qu'aucune dictature d'hier n'a pu posséder. La société de la transparence, qui est fatalement celle de la surveillance permanente, va stopper la roue de l'histoire. Finies les ambiguïtés fécondes, les ombres protectrices, les obscurités où l'on se réfugie. Nous serons tenus de participer à la grande farandole des gens honnêtes. L'hypocrisie traditionnelle était la condition indispensable de notre liberté. Donc de notre existence. C'est l'individu qui meurt avec elle. Une charge contre les tartuffes du XXIe siècle. Olivier Babeau est professeur à l'université de Bordeaux et président de l'Institut Sapiens. Il a notamment publié La Nouvelle Ferme des animaux (2016) et L'Horreur politique (2017).

Introduction. Le silène d'alcibiade, p. 7 PREMIÈRE PARTIE - L'ÂGE D'OR DE L'HYPOCRISIE 1. Génie de l'hypocrisie, p. 25 2. Ordo ab chao, p. 45 3. Le théâtre de la vie, p. 93 DEUXIÈME PARTIE - LA CRISE DE L'HYPOCRISIE 4. Quand le jeu se prend au sérieux, p. 163 5. De Pygmalion à Frankenstein, p. 179 TROISIÈME PARTIE - LEÇONS DE TÉNÈBRES SOUS LES PROJECTEURS 6. L'homme sans ambiguïtés, p. 219 7. La société momifiée, p. 243 8. Tuer Argos,p. 279 Conclusion, p. 293 Bibliographie, p. 301