Livre - Théâtre et spectacles hier et aujourd'hui. Moyen Âge et Renaissance

Ce volume contient un premier ensemble de dix-huit communications présentées au 115e Congrès national des Sociétés savantes, à Avignon en 1990, sur le thème du théâtre et des spectacles publics au Moyen Age et à la Renaissance. Historiens de la société et historiens de la littérature, voire historiens de l’art y ont confronté leurs méthodes et leurs problématiques. Le volume s’ouvre par un état des lieux : un .vaste bilan des recherches, menées tant en France qu’à l’étranger, y est fait, par É. Lalou pour le Moyen Age, par M. Lazard pour la Renaissance, qui, d’une bibliographie foisonnante, se sont attachées à dégager les grandes tendances de la recherche, comme les secteurs plus négligés. Le théâtre, dans son acception classique, et la danse font l’objet de huit communications. Le problème des conditions et modalités de la représentation des œuvres est tout d’abord abordé : É. Lalou étudie et recense les "rolets", qui indiquaient à chaque acteur ses répliques ; G. Paoli se penche, à partir du cas d’Arras, sur les rapports entre taverne et théâtre ; B. Mossé analyse la dimension théâtrale de la création picturale du XIVe siècle. Diverses œuvres ou divers genres sont ensuite examinés : un drame liturgique composé par Philippe de Mézières et ses sources (P. Bernard), l’influence de la farce médiévale sur l’œuvre de Molière (B. Rey-Flaud), la moresque, danse du XVe siècle (C. Ingrassia), la naissance du ballet de cour au XVIe siècle (E. Ruegger), le personnage de la sorcière et de l’entremetteuse chez le dramaturge portugais Gil Vicente (M. J. Pana). Mises en scène et représentations peuvent aussi impliquer l’ensemble du corps social ; une vaste revue des directions de recherche sur les entrées royales est ainsi faite par C. de Mérindol ; les carnavals retiennent ensuite M. de Roos (personnage de la femme) et L. Sondergaard (textes suédois). Si les spectacles de foire ont moins attiré les chercheurs, K. Krill montre, à partir du cas de Strasbourg, tout ce que les dépouillements d’archives permettent d’apprendre sur leurs rapports avec le pouvoir politique et religieux, sur leurs acteurs et leurs thèmes. Quatre communications se penchent enfin sur le tournoi. M. Vale donne une synthèse de ses métamorphoses à la fin du XIIIe et au XIVe siècle. L’un de ses avatars, le pas d’armes, est, analysé, avec l’approche conjuguée de l’histoire littéraire et de l’histoire politique et sociale, par A. Strubel et J.-P. Jourdan. Le même croisement de sources et de méthodes permet à C. G. Riley et A. M. Rodrigues d’étudier la participation portugaise à des joutes collectives lors de la Guerre de Cent Ans.