Livre - Les Eskimo naujâmiut, Groënland-Ouest

C 717

Paris : Impr. COPÉDITH

Description

Livre

Institut d'ethnologie

Musée de l'homme

Le Mouël Jean-François 1942 - ...

Grand Jean-Jacques 1944 - ...

Gherardi Éliane

Presentation materielle : 1 vol. (322-7 p. dont 2 dépl.)

Dimensions : 28 cm

Né en 1942 à Bourges, Jean-François Le Mouël, après des études de sociologie et de géographie, a reçu une formation d’ethnologue au Centre de Formation à la Recherche ethnologique. Élève d’André Leroi-Gourhan, et d’Éveline LotFalck, il a effectué une dizaine de missions dans l’Arctique groënlandais et canadien pour le compte d’organismes de recherche internationaux (C.N.R.S., Conseil des Arts du Canada, Smithsonian Institution, Université de Tübingen) et le Ministère français des Affaires étrangères Chargé de recherche au C.N.R.S., il est en outre responsable de la Section des Arctiques du Musée de l’Homme de Paris Le présent ouvrage utilise des documents rassemblés par l’auteur au cours de deux missions ethnologiques effectuées de 1962 à 1968 sur la côte occidentale du Groënland et en particulier dans son district le plus septentrional, celui d’Upernavik Pour des raisons qu’il énonce en introduction, Jean-François Le Moue rompt avec une certaine tradition française au Groënland puisqu’il étudie la côte occidentale de ce pays. Il expose les motifs qui l’ont conduit en 1966 à choisir un petit groupe humain et à se fixer à Naujât, îlot rocheux ou vivaient alors trente-cinq personnes ‘Épargnée par un phénomène géoclimatique – une anomalie thermique positive des eaux marines qui, à partir des années 1920, affecte la majeure partie de la côte occidentale – l’Ile aux Mouettes apparaît comme le conservatoire privilégié d’un type de rapports traditionnels de l’Eskimo à son milieu. Le choix et la présentation des documents s’emploient à rendre ce rapport intelligible. Ils tiennent compte de la vision qu’ont de cette relation les indigènes eux-mêmes Le lecteur pénétrera d’abord dans l’univers des Naujâmiut. La taxonomie indigène des milieux faunique et végétal amène l’auteur à préciser un critère d’utilité qui préside au choix des espèces reconnues et partant nommées. Cette utilité n’est pas nécessairement de nature économique, et certaines espèces sont reconnues parce qu’elles permettent au groupe de se situer dans le temps et dans l’espace. Étudiant l’intégration du groupe au milieu devenu son milieu, l’auteur décèle l’emboîtement de plusieurs espaces : espace possédé par la parole, espace parcouru, territoire enfin avec ses différents faciès saisonniers. La relation entre la surface territoriale du groupe et son stade technique est mise en évidence Les techniques et leurs témoins matériels, les outils, sont présentés en seconde partie selon la classification établie par A. Leroi-Gourhan. L’auteur examine les choix et les rejets que les Naujâ-miut opèrent sur les ressources offertes, et relève les justifications qu’ils en donnent En conclusion, l’auteur considère que la démarche par laquelle l’indigène définit son milieu – premier pas de son intégration au Milieu – et applique son activité technique est la même dans son mouvement et dans ses buts : le vocable a le même impact que l’outil sur tel élément de la matière ; l’un le transforme par l’imaginaire, l’autre dans sa réalité objective Ce travail constitue une approche qualitative de l’écologie d’un groupe humain, jalon nécessaire à l’étude globale de l’écologie de ce groupe. Par là, il illustre l’apport indispensable de la démarche ethnologique à toute tentative d’étude écologique en milieu humain

TABLE DES ILLUSTRATIONS (Photos, figures et cartes dans le texte) Sauf mention contraire, les photographies sont de Jean-François Le Mouël, les cartes de Jean-Jacques Grand et les dessins de Éliane Gherardi-Dorst d’après les documents de terrain originaux 1 En guise d’épigraphe : « Les Groënlandais en 1838 », p. 13 2 Carte du Groënland, p. 14 3 Carte du district d’Upernavik, p. 19 4 Photographie aérienne du fjord de Naujât, p. 20 5 Photographie aérienne de l’île de Naujât, p. 21 6 Les Naujârniut, p. 25 7 Les Naujârniut, p. 26 8 Photographie du fjord de Naujât vers le sud, mois de juillet, p. 30 9 La Rose des Vents à Naujât, p. 34 10 Photographie du fjord de Naujât vers l’ouest, mois d’août, p. 40 11 Photographie du fjord de Naujât vers le sud-est, mois d’avril, p. 43 12 Photographie d’une formation de débâcle, p. 47 13 Phoques, Morse, Narval et Bélouga, p. 55 14 Les poissons, p. 65 15 Les oiseaux, p. 69 16 Diagramme des cycles d’embâcle et de débâcle et des cycles des espèces végétales, p. 82 17 Flore, p. 84 18 Carte de l’exploitation végétale, p. 86 19 Carte des espaces côtiers nommés, p. 93 20 Carte de la localisation des toponymes, p. 95-96 21 Carte des points d’occupation humaine, p. 121-122 22 Naujât, croquis topographique de l’aire de sédentarisation, p. 125 23 Photographie d’une maison semi-traditionnelle, p. 127 24 Plan et coupe d’une maison semi-traditionnelle, p. 129 25 Ile de K̄ek̄ertanguak̄ – les caches à viande, p. 134 26 Le traîneau à chien – le traîneau, p. 140 27 Le traîneau à chien – le harnachement, p. 147 28 Un voyage en umiak. Gravure, p. 156 29 Photographie des bateaux à moteur et des kayaks, p. 158 30 Le kayak. Squelette du kayak et pagaie double, p. 160 31 Photographie de la partie avant d’un squelette de kayak, p. 162 32 Flotteurs et courroies de remorquage, p. 165 33 Têtes de harpon, p. 168 34 Le harpon à propulseur, p. 171 35 K̄amutausat, le petit-traîneau-porte-fusil-à-écran, p. 176 36 Pose de filets à phoques sous la glace et ciseaux à glace, tôk̄, p. 179 37 Les procédés traditionnels de chasse à partir du couvert glacé. Gravure, p. 184 38 Pose de palangres sous le couvert glacé et en eau libre, p. 188 39 Quelques outils. 39a et 39b, p. 191 et 192 40 Les différents types de dépeçage d’un phoque, p. 207 41 La préparation des peaux, témoins matériels, p. 213 42 Tresses et nœuds, p. 215 43 Nœuds et brélages, p. 217 44 Les points de couture, p. 220 45 Le costume masculin, p. 245 46 Patron du tingmiak̄, p. 247 47 Patron de l’anorak, p. 249 48 Patron du tuvilik, p. 251 49 Patron des bottes et des moufles, p. 253 (50) En guise d’épilogue, p. 261 LISTE DES TABLEAUX A – Espèces animales reconnues – Phocidés, p. 58 B – Présence des phoques sur l’aire de chasse de Naujât et nomenclature indigène, p. 60 C – Espèces animales reconnues, p. 74-75 D – Séjours des espèces animales sur l’aire de chasse des Naujâmiut, p. 78-79 E – Territoire de chasse – Aires saisonnières de prédation, p. 114-115 F – Dimensions significatives des traîneaux, p. 145 G – Éléments de description des têtes de harpon, p. 169 H – Les techniques de prédation des mammifères marins, p. 186 I – Utilisation des peaux des phocidés selon les différentes opérations de préparation, p. 198-199 J – Utilisation idéale des peaux des mammifères marins pour le kayak et ses accessoires, p. 200 K – Mise à contribution effective des mammifères marins pour la confection des kayaks et de leurs accessoires, p. 201 L – Propriétés des pelages et des peaux de phoques, p. 204-205 M – Dénombrement des prises individuelles de phoques par période de 10 jours, p. 228 N – Production de viande par famille statistique de 5 personnes, p. 229 O – Modalités de consommation des aliments carnés indigènes, p. 232 P – Modalités de consommation des végétaux indigènes, p. 233 DOSSIER CARTOGRAPHIQUE Celui-ci peut être consulté à la Bibliothèque du Musée de l’Homme. Il sera édité sous forme de microfiches dans la collection « Archives et documents de l’Institut d’Ethnologie » État du couvert glacé marin I Au 15/12/1967, Embâcle II Au 29/12/1967 III Au 06/01/1968 IV Au 27/04 /1968, Débâcle Carte des trajets quotidiens effectués par les chasseurs B – David Petersen, C –Abraham Johnsen, E-Johan Kristiensen et F-Jonas Petersen V – Décembre 1967 VI – Janvier 1968 VII Février 1968 VIII Mars 1968 IX Avril 1968 X Mai 1968 Localisation des prises de mammifères marins XI – Localisation des prises de mammifères marins par les quatre chasseurs des maisonnées I et II (A – Adam Petersen, B – David Petersen, C – Abraham Johnsen et D – Niels Olsvig) par espèce et par saison au cours d’un cycle annuel (données recueillies de Septembre 1967 à Août 1968) XII – Localisation des prises de mammifères marins par les quatre chasseurs des maisonnées I et II (A – B – C, p. –D) par espèce et par mois (données recueillies de Août à Octobre 1966 avant l’apparition du bateau à moteur) Localisation des prises de mammifères marins par maisonnée et par espèce XIII – Octobre 1967 XIV – Novembre 1967 XV – Décembre 1967 XVI – Janvier 1968 XVII Février 1968 XVIII Mars 1968 XIX Avril 1968 XX Mai 1968 TABLE DES MATIÈRES SYNOPSIS, p. 7 AVANT-PROPOS, p. 11 EN GUISE D’ÉPIGRAPHE : Les Groënlandais en 1838 !, p. 13 INTRODUCTION : Buts et Méthodes, p. 15 PRÉSENTATIONS LIMINAIRES : Naujât et les Naujâmiut, p. 23 PREMIÈRE PARTIE : LE MILIEU CHAPITRE I – LES REPÈRES ASTRONOMIQUES ET LE MILIEU GÉOGRAPHIQUE. SILA : L’UNIVERS, p. 29-51 I – Les repères astronomiques, p. 29 A – Le soleil : Sek̄inek̄, p. 29 1. Rappel de quelques notions théoriques et définitions d’un vocabulaire, p. 29 2. Les données théoriques (ou astronomiques), p. 31 3. Les apparitions du soleil, p. 31 4. L’ensoleillement, p. 32 B – La lune : K̄aumat, p. 32 C – Les étoiles et les météorites, p. 33 D – Les aurores boréales : Arssarnek̄, p. 33 II – Les phénomènes atmosphériques, p. 33 A – Les vents. La rose des vents, p. 33 B – Les nébulosités, p. 35 1. Les nuages, p. 35 2. Les brouillards, p. 35 3. La pluie, p. 35 III – La mer et les mouvements marins, p. 36 A – Le flux et le reflux, p. 36 B – Houle et mer calme, p. 37 C – Mer et site d’habitat, p. 37 D – Marées et chasse du gibier marin, p. 37 IV – Le couvert glacé, p. 38 A – Les formations pérennes, p. 38 1. Sermek̄ : la glace, p. 38 2. Sermerssuak̄ : la calotte glaciaire, p. 38 3. Manîtsok̄ : l’iceberg tabulaire gigantesque, p. 38 4. Iluliak̄ : l’iceberg, p. 39 5. Nilak : glaçons d’eau douce, p. 39 B – Les formations saisonnières, p. 39 1. Les glaces d’eau douce, p. 41 2. La glace sur mer, p. 41 a) Formes de début d’embâcle, p. 41 b) Les formations pérennes prises dans le couvert glacé, p. 42 c) Les formations de pleine embâcle, p. 42 d) La mauvaise glace et les formations de débâcle, p. 44 V – Le couvert neigeux, p. 45 A – Éléments du couvert neigeux, p. 45 VI – Les cycles de l’englacement et de l’enneigement, p. 45 A – Englacement et débâcle, p. 45 B – Cycle de l’enneigement, p. 48 VII – Le couvert glacé et l’aire de chasse (Dossier de Cartes I – II – III et IV), p. 48 A – Les faits immuables qui intéressent le milieu d’année en année, p. 49 1. Localisation des sarfak̄, p. 49 2. Les sarfak̄ à embâcle tardive, p. 49 3. La glace, tuak̄, p. 49 B – Les formations d’une seule année, p. 49 1. Les hummocks, manîdlat, p. 49 2. Les icebergs, iluliak̄ et manîtsok̄, p. 49 C – Les formations occasionnelles, p. 50 D – Conclusion : la connaissance du couvert glacé d’une aire donnée, p. 50 CHAPITRE II – LE MILIEU NATUREL (Faune et Flore), p. 53-58 LA FAUNE – ŪMASSUT, p. 53 I – Les mammifères marins, p. 53 A – Les espèces résidentes, p. 53 1. Le Phoque marbré, p. 53 a) Son cycle annuel et saisonnier, p. 54 b) Biotopes et habitudes reconnues par les indigènes, p. 54 2. Le Phoque barbu, p. 56 B – Les espèces migratrices, p. 57 1. Le Phoque à capuchon, p. 57 2. Le Phoque du Groënland, p. 59 a) Les stades de sa vie, p. 59 b) Biotopes et localisation, p. 61 3. Le Morse, p. 61 4. Narval et Béluga, p. 62 5. La Baleine franche, p. 63 6. Le Marsouin, p. 63 II – L’ichthyofaune : aulisagkat, p. 63 A – Les espèces exclusivement marines, p. 64 1. Les espèces recherchées de janvier à avril, p. 64 a) Le Flétan noir, p. 64 b) Agdlernak̄, une raie (indét.), p. 64 c) Saviup pûa (Malacocephalus laevis), p. 66 d) Le Pleuronecque ou Flétan nain, p. 66 2. Les espèces recherchées toute l’année, p. 66 a) Le Loup de mer, p. 66 b) Le Dormeur ou Requin du Groënland, p. 66 3. Les espèces recherchées en eau libre (printemps-été) « comme distraction », p. 66 a) L’Ogac ou Morue du Groënland, p. 66 b) Le Scorpion de mer, p. 67 4. Deux espèces fluctuantes, p. 67 a) Le Capelin, p. 67 b) La Morue polaire, p. 67 B – Une espèce migratrice en eau douce, p. 67 1. L’Omble arctique, p. 67 III – L’avifaune : tingmissat, p. 67 A – Les espèces résidentes, p. 68 1. Le Lagopède ou Perdrix des neiges, p. 68 2. La Chouette harfang ou Harfang des neiges, p. 70 3. Le Corbeau, p. 70 B – Les espèces migratrices : Tingmíssat autdlartartut, p. 70 1. Les espèces exclusivement marines, p. 70 a) L’Eider à duvet et l’Eider à tête grise, p. 71 b) Le Guillemot de Brünnich, p. 71 c) La Mouette ivoire ou Goéland bourgmestre, la Mouette tridactyle, p. 71 d) Le Guillemot à miroir, p. 71 2. Les espèces marines peu chassées, p. 71 a) Le Plongeon catmarin, p. 72 b) Le Mergule nain, p. 72 c) Le Plongeon imbrin, p. 72 d) L’Harelde, p. 72 e) Tingmiakuluk, une mouette (indét.), p. 72 f) La Sterne arctique, p. 72 3. Les espèces terrestres, p. 72 a) Le Bruant des neiges, p. 72 b) Le Sizerin blanchâtre et un sizerin (Carduelis exilipes), p. 72 IV – Les mammifères terrestres, p. 73 A – Les grands mammifères terrestres, p. 73 1. L’Ours blanc, p. 73 2. Le Renard polaire, p. 73 3. Le Lièvre arctique ou Lièvre variable, p. 76 V – Les invertébrés, p. 76 A – La petite faune marine : mollusque

Texte remanié de : Thèse de 3e cycle : Ethnologie : Paris 5 : 1973. - Avant-titre : «Ceux des mouettes». - Bibliogr. p. 301-308. Index