Centre de Conservation et de Ressources du Mucem (Mucem-Belle de Mai) Mucem, Centre de Conservation et de Ressources Au Mucem, Centre de Conservation et de Ressources— 1, rue Clovis Hugues, 13003 Marseille
  • Champ de visions, Mathilde Rosier, 2023 © Julie Cohen / Mucem
    Champ de visions, Mathilde Rosier, 2023 © Julie Cohen / Mucem

Champ de visions


Du samedi 16 septembre 2023 au mardi 16 septembre 2025

  • L’artiste Mathilde Rosier habille la façade du CCR d’une cinquantaine d’yeux de verre, comme une invitation à venir voir la collection de plus près...

Mathilde Rosier, 2023

Verre massif modelé à chaud

Coproduction Cirva / Mucem

Réalisation Cirva avec Lucie de Bodinat, Alexandre Mouillet, Cyrille Rocherieux, Fernando Torre, David Veis

 

Une constellation de regards se déploie sur la peau rose du Centre et de Conservation et de Ressources du Mucem. Avec l’installation Champ de visions, l’artiste Mathilde Rosier habille la façade du CCR d’une cinquantaine d’yeux de verre, comme une invitation à venir voir la collection de plus près… Une installation à découvrir à partir des Journées européennes du patrimoine 2023.

Sensible à la question du rite agraire et des saisons, Mathilde Rosier sème à la surface du bâtiment ces excroissances mystérieuses, tels des hybrides à mi-chemin entre le fruit et l’organe. La paroi du CCR est perçue comme un champ vertical dans lequel ces yeux-graines se cultivent et prennent vie. L’artiste rend hommage à l’une des vocations de ce lieu, abri de cultures et d’objets, consacré à l’alphabétisation du regard, à l’éveil des sens et à l’éducation, à la croissance du savoir et des émotions.

L’installation se poursuit à l’intérieur du bâtiment par un dialogue entre les yeux de Mathilde Rosier et la collection du Mucem. Ces yeux sont un trait d’union entre espace extérieur et espace intérieur dédié à la conservation. Entre regard porté et regard introspectif.

Un hommage au regard

L’artiste indique qu’une partie des collections du Mucem n’a de valeur qu’à partir du moment où l’on porte un regard affectueux sur elles. C’est le regard que l’on porte sur les choses qui leur confère donc une valeur, et le rôle du musée est d’accompagner le visiteur à les regarder. L’œil est un organe de sens fragile et précieux qui reçoit la lumière. Il est un outil privilégié pour s’ouvrir au monde. Le geste de Mathilde Rosier nous rappelle que le CCR est un lieu d’alphabétisation du regard.

Ces yeux sont sertis dans une écorce évoquant les bogues qui protègent les graines de certains fruits. Ils sont enchâssés dans la façade comme des semences dans un champ qui ici est vertical. Cette installation fait particulièrement sens par rapport à la vocation du CCR qui est un lieu d’éveil et d’éducation et qui devient, par la force de ces yeux-graines, une métaphore du champ labouré. Ici, le mot « champ » est polysémique : il fait référence aussi bien au champ de vision (auquel l’organe oculaire renvoie inévitablement) qu’au champ que nous cultivons. Ce regard enchâssé dans la façade du bâtiment nous renvoie donc au champ de vision propre au bâtiment qui depuis cette perspective, celle de l’architecture, permet un double regard. Dans sa démarche ethnologique et anthropologique, le Mucem nous conduit à regarder mais aussi à nous mettre à la place de ce qui est regardé, hors des préjugés, des stéréotypes et des partis pris. Alors que nous nous apprêtons à être des « regardeurs », le bâtiment nous invite également à être regardés. Nous comprenons alors que si nous sommes des sujets qui étudient les objets conservés par le musée, il est possible que ces objets nous regardent aussi. Autrement dit, si nous apprenons des choses sur les objets, nous apprenons également beaucoup de choses sur nous-mêmes, grâce à ces objets, et quelle que soit la distance géographique ou temporelle qui nous sépare.

L’œil un symbole polysémique et méditerranéen

L’œil est un organe dont on trouve des représentations dans toute la Méditerranée. L’exposition « Objets migrateurs », présentée en 2022 au Centre de la Vieille Charité, consacrait un chapitre à la circulation de ce motif. L’œil est en effet très présent dans l’Antiquité méditerranéenne. Il est à la fois un moyen de donner la vie et de protéger ; il est aussi conscience. L’œil est présent dans les collections sous la forme d’amulette et d’ex-voto. L’œil renvoie également à l’hagiographie de sainte Lucie de Syracuse, une martyre du IVe siècle. Lucie est une sainte dont les yeux sont au cœur de son supplice : ils sont arrachés pour la punir du vœu de chasteté qu’elle a formulé, contrariant ainsi les projets de sa famille qui l’avait promise en mariage. Son histoire est une forme d’abandon et de sacrifice des yeux extérieurs pour être dans la vision intérieure. L’étymologie du nom Lucie renvoie à la lumière et à la lucidité, elle est donc étroitement liée à la question de la vision. On appelle « yeux de sainte Lucie » certains coquillages méditerranéens que l’on trouve notamment en Corse. Aujourd’hui, les yeux de verre de couleur bleue, blanche et noire sont très présents dans la culture populaire sous la forme de souvenirs produits en masse et vendus aux touristes.

Le regard est court dans le temps et subjectif, il est fugace. Il entre alors en lien avec la permanence des objets, la pluralité des regards et des lectures des objets de la collection patrimoniale qui s’hérite et se transmet. Tout l’intérêt de la collection est de permettre de multiplier dans le temps les regards portés sur elle. La constellation de regards que Mathilde Rosier déploie sur la façade du CCR est une métaphore de la pluralité des regards que l’institution souhaite porter sur ses collections et des diverses interprétations que spécialistes et profanes porteront sur elle au fil de la marche du temps.

 

Vidéos


 

  • Marionette Zinedine Zidane, Mucem © Photo Mucem, Yves Inchierman
    Marionette Zinedine Zidane, Mucem © Photo Mucem, Yves Inchierman
  • Enquête collecte, Mucem © Photo David Degner
    Enquête collecte, Mucem © Photo David Degner
  • Le manège enchanté, Mucem © Photo Mucem
    Le manège enchanté, Mucem © Photo Mucem
  • Metiers conservation, pôle doc © Bastien Massot
    Metiers conservation, pôle doc © Bastien Massot

La Vie secrète des collections à la Belle de Mai


Du samedi 16 septembre 2023 au vendredi 28 juin 2024

  • Célébrant les 10 ans du CCR, cette exposition présente 110 objets, photographies, archives et livres du Mucem à travers celle et ceux qui qui l’ont constituée, étudiée, conservée et valorisée...

Constituées d’un million d’objets et documents, les collections du Mucem sont conservées et accessibles au sein du Centre de Conservation et de Ressources (CCR), conçu par l’agence d’architecture Corinne Vezzoni et associés. Le CCR a ouvert ses portes en 2013 à Marseille, dans le quartier de la Belle de Mai, lors des Journées européennes du patrimoine.

En septembre 2023, le CCR fête ses 10 ans d’ouverture : 10 années durant lesquelles les collections ont été relues, enrichies, regardées et documentées dans un environnement propice aux échanges et adapté à la conservation. Cœur fonctionnel du Mucem, le CCR est pensé comme un outil au service des collections et de l’ensemble de l’équipe scientifique, mais aussi de tous les publics. Il accueille en effet chercheurs, artistes, professionnels du patrimoine, étudiants, curieux et scolaires dans ses salles de consultation, de lecture, d’exposition, et dans les réserves. Les interactions avec tous ces publics participent grandement à l’enrichissement des connaissances sur les collections.

Célébrant les 10 ans du CCR, cette exposition présente 110 objets, photographies, archives et livres du Mucem. Elle s’attache à raconter la vie du CCR et des objets de la collection à travers le regard de ceux qui l’ont constituée, étudiée, conservée et valorisée : toute l’équipe scientifique du Mucem s’est réunie autour de ce projet pour partager son amour des objets et nous en retracer les histoires pleines d’humanité.

Les objets de la collection traduisent des histoires de vie, des faits sociaux et permettent de s’interroger sur nos pratiques contemporaines, sur ce que la société d’hier dit de celle d’aujourd’hui. Ils témoignent des relations de l’homme avec son milieu, parlent d’enracinement et de construction, et sont donc une ressource pour l’humanité qu’il convient de préserver et de faire connaître. C’est à cela que s’attachent les personnels du musée.

Commissariat :
Les équipes scientifiques et des collections du Mucem coordonnées par Marie-Charlotte Calafat, responsable du département des collections, assistée par Julie Durin, Pernette Léger et Charles Riondet
Chargée de production : Léonore Branche
Scénographie et graphisme : Marion Gournay, Noémie Saïdi

Entretien avec Marie-Charlotte Calafat, responsable du département des collections et des ressources documentaires

 
Mucem

Pourquoi le Mucem a-t-il souhaité mettre à l’honneur son Centre de Conservation et de Ressources pour cette exposition anniversaire ?

Marie-Charlotte Calafat (M.C.C.)

Le Mucem fête ses 10 ans depuis juin 2023 et le CCR est un des trois lieux qui le constituent. Moins connu, il est toutefois ouvert au public et permet la rencontre avec les collections dans un échange avec l’équipe scientifique et des collections du musée. C’est un bâtiment remarquable avec une offre rare dans le monde muséal. Cette exposition, inaugurée lors des Journées européennes du patrimoine, est l’occasion de fêter les 10 ans d’ouverture de ce lieu au public, justement ouvert lors des Journées du patrimoine 2013 ! Elle permet de montrer les collections sous un angle aussi très personnel et humain. Il s’agit ici de raconter des histoires vécues par ces objets, par les personnes auxquelles ils ont appartenu, et par ceux qui ont eu à les manipuler, à les inventorier, à les restaurer, etc. La personnalité d’un musée dépend de ses collections, de ses publics et de ses équipes, qu’il s’agit de faire se rencontrer et dialoguer dans cette exposition. Cette exposition est une manière de rendre visibles le soin porté et le travail mené sur les collections ; ce dont le grand public n’a pas toujours connaissance. Nous voulons partager des expériences vécues ces dernières années et imaginer toutes les autres à venir !

 

M.

Cette exposition peut donc se lire comme un hommage aux métiers du patrimoine ?

M.C.C.

Les métiers du patrimoine sont multiples et divers. Il existe tout un éventail de fonctions complémentaires : archiviste, bibliothécaire, documentaliste, photographe, installateur, régisseur, conservateur, etc. L’équipe du musée est portée par la passion de l’objet ou du document, ainsi que par l’envie de transmettre à tous les publics le plaisir et la connaissance autour d’eux. Ces métiers sont aussi tournés vers l’avenir, car il s’agit d’acquérir, d’étudier et de conserver pour les générations futures. Cette exposition est donc un outil pour découvrir ces métiers du patrimoine. Le Mucem est un musée de société dont la collection nous permet d’interroger la société dans laquelle nous vivons, notre quotidien, à travers des objets et les personnes qui les fabriquent et les utilisent. Elle est source de vécus et d’histoires qui suscitent de nombreuses émotions et qu’il s’agit ici de partager. L’approche humaine que propose cette exposition permet de regarder différemment la collection.

 

M.

Avec le CCR, le Mucem a été l’un des premiers musées à permettre au public d’avoir accès à ses réserves. Quels sont les projets du musée pour s’ouvrir encore davantage à l’avenir ?

C.C.

Le Mucem va ouvrir à partir de décembre une exposition permanente sur ses collections, dans le bâtiment J4. Ce projet provoque une forte activité pour préparer le millier d’objets concerné ! Au CCR, nous continuerons à proposer des ateliers spécifiques, à diversifier l’offre et à améliorer l’expérience de visite des réserves, qui reste inédite et unique à chaque fois. Nous poursuivrons l’étude des collections en lien avec tous les publics : curieux, amateurs éclairés, chercheurs, professionnels du patrimoine… Toutefois, le CCR n’a pas une capacité d’accueil aussi importante que celle des salles d’exposition du bâtiment J4. Des limites s’imposent du fait de l’impérieuse nécessité de conserver au mieux la collection, et donc de trouver le bon équilibre entre sa préservation et l’ouverture aux publics.

 

 


Activités et événements associés

  • 10 ans du Mucem

    Mucem 10 ans

    Du 2 juin au 2 juin 2024

    Inauguré le 4 juin 2013, le Mucem fête ses 10 ans.

    De juin 2023 à juin 2024, ce sont 10 rendez-vous exceptionnels qui vont rythmer l’année de célébrations : grandes fêtes, exp…

  • Grandes réserves © Mucem / Marianne Kuhn

    Journées européennes du patrimoine 2023

    Du 16 septembre au 17 septembre 2023

    Les Journées européennes du patrimoine, c’est l’occasion d’aller voir ou revoir toutes les expositions du Mucem en accès libre, mais aussi de mieux connaître le patrimoine architectural du bâtiment…

Photo entrée Centre de conservation et de ressources du Mucem © Julie Cohen, Mucem

Photo entrée Centre de conservation et de ressources du Mucem © Julie Cohen, Mucem

Journées européennes des métiers d’art 2023

Visites guidées

À l'occasion des Journées européennes des métiers d'art, le Centre de conservation et de ressources du Mucem organise des visites des réserves et de l'exposition « Savoir-faire textile en Méditerranée ».
 

Visite guidée des réserves des collections

L’expérience proposée est celle d’une approche globale et directe des collections dans leur univers de stockage. Les réserves du musée deviennent ici un lieu d’échanges sur les objets souvent d’un quotidien révolu, relevant des arts populaires et traduisant des savoir-faire, des usages et des coutumes.

Loin d’être un bric-à-brac, ce lieu est plein de curiosités, de pépites, d’objets mystérieux d’un ancien temps, mais tous nous renvoient à des questionnements sur notre quotidien et la société dans laquelle nous vivons. Ils peuvent aussi nourrir la création contemporaine par la diversité formelle des objets qui constituent la collection.
 

Visite commentée de l'exposition « Savoir-faire textile en Méditerranée »

Cette visite sera également l’occasion de découvrir l’exposition « Savoir-faire textile en Méditerranée », conçue par le Mucem et Itinérance, qui met en évidence ce que le patrimoine, matériel comme immatériel, peut apporter à la création contemporaine. L'exposition sera présentée par Raphaël Bories, conservateur du patrimoine, responsable du pôle croyances et religions au Mucem.

Le Centre de conservation et de ressources du Mucem est ainsi un lieu d’étude, de recherche et de délectation. Au cœur de cet espace, c’est aussi une équipe qui y travaille au quotidien pour gérer ses collections et les valoriser, dans une démarche de service public et d’auxiliaire à la culture et aux progrès de la connaissance.

Tarifs
Renseignements / Réservation

Une pièce d’identité peut vous être demandée pour l’accès aux réserves.

Horaires
Photo Visite des collections skate © Julie Cohen / Mucem

Photo Visite des collections skate © Julie Cohen / Mucem

Découverte de la collection « skate »

Visites guidées

Présentation d'une sélection d'objets de la collection « skate » du Mucem en visite dans l’Appartement témoin, la réserve dédiée au public parmi les 17 réserves du Mucem.

Née d’un partenariat entre BSM - Board Spirit Marseille et le Mucem, cette visite est une première ouverture sur cette collection relative au skateboard du Mucem, résultat d’une enquête collecte réalisée dans les années 1990, à l’époque où le Musée national des Arts et Traditions Populaires situé à Paris, ne s’appelait pas encore le Mucem.

Cette collecte a notamment donné lieu, en 2012, à  l’exposition « Béton Hurlant » au Musée National du Sport à Paris, depuis relocalisé en 2013 à Nice, année même où le Mucem, Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, ouvrait ses portes à Marseille.

Cette visite sera l’occasion d’une consultation de skateboards choisis parmi les collections par l’équipe de Board Spirit Marseille, et sera menée également par Justine Bohbote, conservatrice responsable du pôle « Sport et Santé » du Mucem.

Tarifs
Renseignements / Réservation


15h00 : Rendez-vous à la Friche Belle de Mai - Salle des Machines

Entrée libre dans la limite des places disponibles sur réservation obligatoire à : 

reservationccr@mucem.org ou 
boardspiritmarseille@gmail.com 
ou par téléphone au 04 84 35 14 23. 

Une pièce d’identité peut vous être demandée pour l’accès aux réserves.

Horaires
  • Filage de la laine du mouton du Siroua (Maroc, Anti Atlas), 2022 © Caroline Perdrix
    Filage de la laine du mouton du Siroua (Maroc, Anti Atlas), 2022 © Caroline Perdrix
  • Huit pulls tricotés main par les femmes de l'association de Tinos (Grèce) et Itinérance, sculpture de Faethon Gryparis, 2018 Photo © Chaumont Zaerpour
    Huit pulls tricotés main par les femmes de l'association de Tinos (Grèce) et Itinérance, sculpture de Faethon Gryparis, 2018 Photo © Chaumont Zaerpour

Savoir-faire textiles en Méditerranée


Du vendredi 16 décembre 2022 au vendredi 30 juin 2023

  • L’exposition met en évidence ce que les savoir-faire textiles traditionnels et leurs témoignages matériels peuvent apporter à la création contemporaine. Au Centre de conservation et de ressources du Mucem à la Belle de Mai (13003).


La révolution industrielle, dont l’avènement a profondément bouleversé nos modes de vie, a commencé par le textile. La production artisanale, ses gestes et ses savoir-faire ont progressivement cédé la place à la mécanisation et à la standardisation. À cet éloignement technique s’est ajouté l’éloignement géographique causé par la mondialisation ; les vêtements que nous portons étant de plus en plus souvent confectionnés à l’autre bout du monde.

Comme d’autres phénomènes émanant des sociétés préindustrielles, les savoir-faire textiles traditionnels et leurs témoignages matériels ont été minutieusement étudiés, documentés, photographiés et collectés par des ethnologues dont le travail est aujourd’hui conservé au sein de musées comme le Mucem. Ces savoir-faire sont également au cœur de la démarche de l’association Itinérance Méditerranée qui a pour objectif de préserver ce patrimoine immatériel en participant à sa transmission dans une logique locale et environnementale.

L’exposition « Savoir-faire textiles en Méditerranée », conçue par le Mucem et Itinérance, met en évidence ce que le patrimoine, matériel comme immatériel, peut apporter à la création contemporaine. Pour ce projet, des jeunes créateurs de l’École nationale supérieure des arts décoratifs se sont confrontés aux collections d’ex-voto méditerranéens du Mucem afin de réaliser une collection textile dans le cadre de leur formation ; tandis que des élèves de l’école Casa Moda de Casablanca (Maroc) se sont inspirés d’objets et de rituels liés aux cérémonies de mariage traditionnelles. L’exposition poursuit son voyage en Méditerranée par la Tunisie et la Grèce, sur les traces des ethnologues ayant étudié ces savoir-faire textiles et à la rencontre des artisanes qui les pratiquent encore aujourd’hui, s’efforçant de les faire vivre et de les transmettre.


Commissaires :

Raphaël Bories, conservateur du patrimoine, responsable du pôle croyances et religions au Mucem
Caroline Perdrix, directrice artistique d’Itinérance
Projet cocréé avec

Logo Itinérance

En partenariat avec

Logo Fonds de Dotation Maison Mode Méditerranée  Logo Voyageurs du Monde  Logo ENSDAD  Logo Académie de Mode Casablanca   Logo Lab   Logo Benaki  Logo Institut français casablanca Logo Labess Logo Blue Fish logo Fondation d'entreprise EY

 

Informations pratiques


Horaires et accès du Centre de Conservation et de Ressources du Mucem
Découvrir 

Visuel La Semaine de la pop philosophie 2022

Visuel La Semaine de la pop philosophie 2022

De quelques chansons ignobles

La Semaine de la pop philosophie

Visites guidées

En plus d’un fonds important d’instruments de musique et d’objets témoignant d’artistes
célèbres, les collections du Mucem contiennent de très nombreuses partitions de chansons,
depuis la fin du XIXe siècle jusqu’au milieu des années 1960. Historiquement, une chanson
est selon le dictionnaire de l’Académie un « poème accompagné de musique ». Depuis le
Moyen-Âge européen, quantité de ces textes chantent l’amour courtois, cette belle façon
d’aimer avec courtoisie, sincérité et respect de l’autre.

Les œuvres du Mucem relatives à la chanson, aux spectacles et aux loisirs révèlent pour
certaines que la première moitié du XXe siècle était empreinte d’un esprit souvent très éloigné
de la courtoisie et du respect qui font la renommée du French Lover. Des chansons, des
spectacles et mêmes des jeux pour enfants témoignent d’un aspect de notre culture qui ne fait
aucune part à la prétendue noblesse d’âme qui serait au cœur de nos valeurs humanistes.

Avec Vincent Giovannoni, conservateur du patrimoine, Mucem
La Semaine de la pop philosophie

La Semaine de la pop philosophie invite des intellectuels à penser les objets de la pop culture et accueille un public d’étudiants, d’artistes et de curieux. L’édition de cette année, « Philosophie, rire et chansons : une approche philosophique, artistique, sociologique et politique », aura lieu du 17 au 22 octobre dans les principaux lieux culturels de la ville à Marseille. La chanson comme le rire constituent des outils exceptionnels pour les historiens des idées en ce qu’ils fournissent une clef d’accès direct à des mécanismes de pensée. De la différence entre une chanson et un concept au rire des rats que l’on chatouille en passant par la question de l’engagement, chaque soirée de la Semaine de la pop philosophie abordera le rire et la chanson sous un angle différent et sur le mode du plaisir.

 

Tarifs
Renseignements / Réservation

Réservation obligatoire à resa.popphilo@gmail.com ou 04 91 90 08 55

Horaires
Dans son atelier de Barjols (Var), Marius Fabre essaye avec son fils André un tambourin et des galoubets, janvier 1954 (photo Pierre Soulier, Mucem, Ph.1954.17.426)

Dans son atelier de Barjols (Var), Marius Fabre essaye avec son fils André un tambourin et des galoubets, janvier 1954 (photo Pierre Soulier, Mucem, Ph.1954.17.426)

Les Réveillées

Retour sur un demi-siècle d’ethnographie musicale en France (1939-1984)

Rencontres-débats/Conférences

Ce séminaire itinérant en sept séances ambitionne de faciliter l’appropriation des matériaux ethnographiques rassemblés par deux ethnomusicologues qui ont sillonné de 1939 à 1984 la France rurale et les outre-mer pour enquêter sur les pratiques musicales, la fabrication des instruments de musique populaire et le rôle des phénomènes sonores d’origine humaine dans les fêtes patronales ou civiques.
Leur travail s’inscrit dans le mouvement de collecte et de légitimation des musiques de tradition orale, amorcé avec la publication du Barzaz Breiz (1839) et relancé par les associations issues du Folk Music Revival des années 1970.
Les archives multimédias qu’elles ont réunies sont désormais accessibles sur le site Les Réveillées.

La séance programmée à Marseille clôture le cycle en abordant deux thématiques occupant chacune une session.
Celle du matin examine le positionnement des ethnomusicologues en contexte muséal tel qu’il a pu évoluer depuis l’époque du « musée-laboratoire » cher à Georges Henri Rivière, et celle de l’après-midi reviendra sur les recherches organologiques qui tiennent la première place dans le corpus des Réveillées, en s’attachant au couple instrumental – mais joué par un seul musicien – unissant la flûte à trois trous au tambourin.
 

Concert en fin de journée : Maquet, Melia et Montanaro. Instrument double – triple écho !

Le CIRDOC–Institut occitan de cultura et le CNRS (laboratoires Héritages et InVisu) proposent un concert exceptionnel autour des pratiques musicales de Provence, en hommage à Marius Fabre (1909-1999), facteur de flûtes (galoubets, fifres) et de tambourins.

Dans le cadre de la dernière étape, à Marseille, du Séminaire itinérant Les Réveillées, qui accompagne la mise en ligne des archives multimédias (sonores, photographiques et textuelles) issues des enquêtes d’ethnographie musicale de l’ancien Musée national des arts et traditions populaires, ce concert réunira dans l’auditorium des Archives municipales un plateau exceptionnel, formé par trois artistes de premier plan : 

– Miquèu Montanaro, multi-instrumentiste (galoubet flûte de tambourin) et compositeur

– Henri Maquet, musicien dynamique et polyvalent 

– Benjamin Melia, tambourinaire et joueur de fifre virtuose de la Provence varoise

Tarifs :       Entrée libre dans la limite des places disponibles
Lieu :         Auditorium des Archives municipales de Marseille, 8 rue Clovis Hugues, 13003 Marseille
Horaires : 17h30


Interviendront successivement, sous la présidence de Cyril Isnart, directeur de l’IDEMEC :
Marie-Barbara Le Gonidec (ingénieure d’étude au ministère de la Culture), François Gasnault (InVisu), Marie-Charlotte Calafat (Mucem), Marie-Claire Lory-Delavallée (Mupop) et Aurélie Samson (Museon Arlaten), conservateurs du patrimoine, Miqueu Montanaro (tambourinaire et compositeur), André Fabre, (tambourinaire), et Jean-Jacques Castéret (ethnomusicologue, directeur de l’ethnopôle Institut occitan de cultura).

Institutions co-organisatrices : Laboratoires InVisu (uar 3103 CNRS-INHA) et Héritages (umr 9022 CyCergy Paris Université – CNRS – Ministère de la Culture)

Organismes partenaires : Ministère de la Culture (direction générale des patrimoines et de l’architecture), Archives nationales, MUCEM, CNRS-INSHS (Anthropologie en Partage), réseau des ethnopôles, EHESS, FAMDT (Fédération des acteurs et actrices des musiques et danses traditionnelles), Cité de la musique de Marseille (Pôle des musiques du monde)

Programme

Tarifs
Horaires
Photo CCR © Julie Cohen

Photo CCR © Julie Cohen

Rencontre avec l'Algérie des contes

Rencontres-débats/Conférences

Le Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée a perpétué la collecte de contes populaires déjà entamée sur les territoires français et européens à l'époque du Musée national des arts et traditions populaires. Depuis 2013 et l'ouverture à Marseille du Mucem, cette recherche s'est prolongée sur les rives sud de la Méditerranée.
La geste Hilalienne est une épopée arabe qui raconte le voyage vers l'ouest de tribus nomades depuis l'Arabie jusqu'au Maghreb. Transmise oralement il en existe de nombreuses variantes, certaines disponibles dans le fonds documentaire conservé au Centre de Conservation et de Ressources du Mucem.

Nora Aceval, conteuse native des hauts-plateaux de Tiaret a collecté sur place depuis plus de vingt ans des contes et des fragments de cette épopée qu'elle publie aujourd'hui. Elle a été en résidence d'écriture au début de son projet à La Baleine qui dit « Vagues »  qui est donc à l'origine de cet évènement.

Causerie autour d’une épopée arabe avec Nora Aceval (conteuse) et Nadia Chellig (sociologue). Échanges autour du collectage, de l’historicité et de l’imaginaire dans un grand texte de tradition orale, avec lecture d'extraits du texte: Jazya & Dhiab – Fragment d’une épopée arabe, paru aux éditions Amka en septembre 2022.


En partenariat avec   Logo La Baleine qui dit Vagues
Tarifs
Renseignements / Réservation

Entrée libre et gratuite sans réservation


Centre de Conservation et de Ressources du Mucem (Belle de Mai)
1 rue Clovis Hugues 13003 Marseille - 04.84.35.14.23 ou contactccr@mucem.org 

Bus : ligne 49 (arrêt Belle de Mai La Friche) et ligne 56 (arrêt Pôle média ou Archives municipales) (2 min de marche)

Métro : lignes 1 et 2 - arrêt Gare St-Charles (15 min de marche)

Tramway : T2 - arrêt Longchamp (15 min de marche)
 

Horaires
© Agnès Mellon

© Agnès Mellon

La femme crocodile

Oh les beaux jours !

Spectacles/événements

Un spectacle de Mériam Korichi, d’après Présentée vivante de Joy Sorman
Avec Valérie Crouzet.

Oyez oyez ! La mystérieuse femme crocodile retrouve pour deux jours son habitat naturel puisqu’elle sera exceptionnellement visible dans les réserves du Mucem ! Tout a commencé avec l’exploration des collections du musée par l’écrivaine Joy Sorman, qui tombe en arrêt devant une queue de crocodile, un accessoire de monstre de foire destiné à un entre-sort. Elle décide d’en faire un texte, créant un être mi-femme mi-animal. Et c’est l’adaptation de ce texte, par la Cie Les Monstres de luxe que 40 spectateurs privilégiés pourront voir sur les lieux mêmes où tout a commencé. Une femme-crocodile pop-rock, arrachée à sa jungle sauvage par un homme chasseur, nous raconte sa vie faite de paillettes et de glamour, ses espoirs et ses déceptions. Sur fond d’émancipation féminine et animale. Est-elle une bête devenue femme ou une femme devenue crocodile ? Tapie dans les réserves du musée, cette créature vous attirera dans les filets de son univers fantasmatique !
Joy Sorman sera présente pour un bord de plateau mercredi 25 mai, après le spectacle.


Production : Les Monstres de Luxe
Coproduction, soutiens et accueils en résidence : Amazones Princesas,
Théâtre de Nîmes – scène conventionnée d’intérêt national, La Halle aux grains – scène nationale de Blois, ThéâtredelaCite – CDN Toulouse Occitanie, l’Usine – Centre national des arts de la rue et de l’espace public – Tournefeuille – Toulouse Métropole, Fondation Antoine de Galbert, DRAC Occitanie, le CENTQUATRE-PARIS
Création le 3 février 2022 au Muséum d’histoire naturelle de Nîmes – co-accueil Théâtre de Nîmes.
Tarifs
Renseignements / Réservation

Places à gagner uniquement sur jeu-concours dimanche 15 mai à 18h30 sur la page Facebook du Mucem

Horaires
Visite des réserves du Mucem © Yves Inchierman

Visite des réserves du Mucem © Yves Inchierman

Visite exceptionnelle des réserves du Mucem au Centre de Conservation et de Ressources

Visites guidées

À l'occasion des Journées Européennes des Métiers d'Art 2022, rendez-vous d'exception au Centre de Conservation et de Ressources, à la découverte des réserves du Mucem. Le Centre de Conservation et de Ressources ouvre ses portes au public le temps d'une visite.

L’expérience proposée est celle d’une approche globale et directe des collections dans leur univers de stockage. Les réserves du musée deviennent ici un lieu d’échanges sur les objets souvent d’un quotidien révolu, relevant des arts populaires et traduisant des savoir-faire, des usages et des coutumes. Loin d’être un bric-à-brac, ce lieu est plein de curiosités, de pépites, d’objets mystérieux d’un ancien temps, mais tous nous renvoient à des questionnements sur notre quotidien et la société dans laquelle nous vivons. Ils peuvent aussi nourrir la création contemporaine par la diversité formelle des objets qui constituent la collection.

Le CCR est ainsi un lieu d’étude, de recherche et de délectation. Au cœur de cet espace, c’est aussi une équipe qui y travaille au quotidien pour gérer ses collections et les valoriser, dans une démarche de service public et d’auxiliaire à la culture et aux progrès de la connaissance.

Tarifs
Horaires
S'abonner à 1, rue Clovis Hugues, 13003 Marseille