Deux femmes devant le Café Alexandrie - Julien Solé 2021

Deux femmes devant le Café Alexandrie - Julien Solé 2021

La Madrasa d’été : Lectures feuilletons

Septembre : Les poètes de la Méditerranée - Hommage à Yannis Ritsos

Spectacles/événements

Lectures publiques les samedis 10 et 17 septembre à 17h30, cour de la Commande (fort Saint-Jean)

Ateliers du 6 au 10 septembre et du 13 au 17 septembre de 10h à 18h.

Cet été au Mucem, on ouvre le Livre de Kalila et Dimna, on lit les poètes de la Méditerranée, on donne de la voix et on danse, c’est La Madrasa d’été !

Dans la langue arabe, le terme madrasa désigne une école, qu’elle soit laïque ou religieuse, quelle que soit sa confession. 

Notre Madrasa est un espace de pratiques artistiques dans l’usage de la fable, du poème, du chant et de la danse. Notre inspiration se veut tournée vers les cultures du sud et de l’est du bassin méditerranéen ; c’est cette géographie littéraire et imaginaire que le titre souligne. 

Ce week-end, les participants de l'atelier La Madrasa d'été donnent de la voix, pour convoquer Les Poètes de la Méditerranée. 


Les Poètes de la Méditerranée : Philoctète et La Maison morte


Après notre pérégrination du mois de juin autour de la Méditerranée à la rencontre des poètes d’aujourd’hui, nous avons voulu clore ce cycle d’ateliers et de lectures publiques par un hommage au poète grec Yannis Ritsos. À travers ce choix de deux longs poèmes, Philoctète (1965) et La maison morte (1962), nous souhaitons rendre hommage à un homme qui, malgré toutes les épreuves traversées, n'a jamais cessé d'écrire.

« La guerre, la résistance, la prison, la déportation ne purent venir à bout de ce poète lucide. Pour cette raison et parce qu'il fut peut-être le plus engagé des écrivains de sa génération, Yannis Ritsos tient, dans les lettres grecques, une place à part. Le courage du poète a, toute sa vie, rejoint le courage de l'homme. Plus de trente ans de poésie, plus de trente ans de recherches, d'hymnes, de témoignages, de chroniques, de chants, de dialogues, de cris qui ont accompagné, qui ont cerné de près la vie et l'histoire de la Grèce contemporaine. Ritsos est le poète de la mémoire, mémoire des luttes encore vivantes, mémoire aussi d'un passé plus lointain, presque antique, mais que le verbe du poète sait rendre contemporain. »  Jacques Lacarrière

Philoctète, longue méditation sur les prestiges illusoires de la guerre, reprend l'histoire du héros condamné à la réclusion sur une île déserte. Ritsos fait sien le destin du héros de Sophocle avec lequel il partagea les épreuves de l’exil ; lui qui connut, après l’emprisonnement, quatre années de déportation sur les îles de Makronissos et d'Aï Stratis.

La Maison morte, monologue d'une vieille fille dans sa maison solitaire d'Argos, reprend l'histoire des Atrides, revécue par l'imagination enfiévrée de l'héroïne. On y devine le souvenir de la maison natale du poète à Monemvasia dans le sud du Péloponnèse, dont la nostalgie autant que les images persistantes d’une enfance difficile, hante l’œuvre.

Un cri d'homme, une odeur de femme, une tenture déployée dans le vent, un arbre que l'on abat dans la forêt voisine rendent, à travers l'épaisseur du temps, les hommes complices des mêmes labeurs, des mêmes rêves, des mêmes désillusions comme si aujourd'hui encore cet arbre continuait de s'abattre, cette odeur de remplir les couloirs d'une vieille maison, et ces hommes, malgré leurs allures antiques, de partir pour un combat présent.

Une proposition de Grégoire Ingold avec la collaboration de Séréna Tallarico et Shadi Fathi. 

Grégoire Ingold

Grégoire Ingold est metteur en scène et comédien ; il poursuit depuis plusieurs années un parcours de travail sur le répertoire des dialogues philosophiques. Au Mucem, il conduit le projet La Méditerranée des philosophes, un programme de recherche, de créations et d’ateliers participatifs.

Serena Tallarico

Serena Tallarico est docteure en psychologie, anthropologue et éthnologue ; depuis plus de 15 ans elle effectue des recherches sur le terrain, dans le sud de ltalie (Calabre, Pouilles et Campanie) pour étudier et comprendre les contextes socio-culturels dans lesquels les danses s’inscrivent. En parallèle, elle apprend les différentes techniques de danse aux côtés d’authentiques interprètes de la musique traditionnelle. Elle est co-fondatrice avec l'historienne et danseuse Raffaella Tirelli du projet ResiDanza, voyage autour du Vésuve. Elle donne des ateliers de danses et cultures du sud de l'Italie à Rome, Marseille, Paris, Madrid...

Shadi Fathi

Shadi Fathi, virtuose du setâr (luth à long manche), perpétue l’héritage millénaire de la musique classique persanne. Disciple du grand Dariush Talaï à Téhéran, elle maîtrise également les instruments à cordes traditionnels tels que le târ, le shourangiz, et les percussions digitales comme le zarb ou le daf, avec un style de jeu dans la lignée de la confrérie Ghâderiyeh du Kurdistan iranien. Installée en France depuis 2002, elle confronte sa musicalité aux esthétiques européennes et méditerranéennes, nourrissant son imaginaire sonore de la langue du poète persan Hâfez ou de celle du poète contemporain argentin Roberto Juarroz.

 

Tarifs

Entrée libre sans réservation

Lieu Mucem, fort Saint-Jean— Cour de la Commande, entrée 201 quai du Port
Renseignements / Réservation

Entrée libre

Horaires

Lectures publiques les samedis 10 et 17 septembre à 17h30

Ateliers participatifs du 6 au 10 septembre et du 13 au 17 septembre

Voir aussi

  • Bibliothèque nationale de France. Département des manuscrits. Arabe 3467 © Gallica BnF

    La Madrasa d'été - Ateliers et lectures

    Programme de recherche, de créations et d’ateliers participatifs

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