cornemuse - chabrette

2001.33.1.1-6

Description

France

Limousin

Vers 1800

Glace

Laiton

Cuir

Velours

Ivoire

Fil

Étain

Buis

Bois

Hauteur : 48.5 cm

Largeur : 21 cm

Profondeur : 11 cm

Poids : 1160 grammes

corps du hautbois en buis, ivoire et laiton fontanelle en ivoire pavillon en ivoire boîtier en prunier, étain et miroir petit bourdon en buis et en ivoire grand bourdon en buis, ivoire, prunier et étain tuyau d'insufflation en prunier et en ivoire chaînes en laiton sac en cuir et en velours tuyau d'insufflation de rechange en buis / Cette cornemuse répond aux caractéristiques organologiques des chabrettes en raison de la présence d'un bourdon à perce multiple dont le principe et la facture sont particulièrement aboutis. Cet instrument figure parmi les plus anciens de ce type. (fin du XVIIIème - début du XIXème) répertorié par Eric Montbel (cf. sa thèse "Les cornemuses du Limousin. Essai sur un corpus d'instruments de musique", mémoire de l'EHESS, Paris, 1989). Cet instrument présente de nombreuses caractéristiques le rattachant à la tradition savante des tourneurs d'instruments des XVIIème et XVIIIème siècles : insertion du hautbois et du petit bourdon dans un boîtier-tête, présence du bourdon à perce multiple cylindrique, double clef pour fermer le premier trou de jeu, présence d'une fontanelle ajourée pour cacher la clef, emploi de l'ivoire, tournage raffiné à moulures très fines et godrons, préciosité et variété des autres matériaux. Par sa facture très raffinée, cette chabrette se rattache aussi aux musettes de cour. Atypique dans le corpus réuni par Eric Montbel, elle constitue probablement l'un des chaînons, à côté des grandes chabrettes à trois bourdons et des modèles dits de "l'atelier de Saint-Yrieix-la-Perche", d'une tradition de hautbois et de cornemuses de Poictou utilisés par les musiciens professionnels dans les bals de toutes les couches de la société. Les décors d'étain sont peut-être beaucoup plus tardifs que le reste de l'instrument (fin du XIXème siècle ?). L'instrument est muni d'une poche récente. La patte de clef manque et une fracture dans la perce est maintenue par une ligature. Une étude acoustique a été réalisée au Musée de la Musique à Paris qui a montré qu'en raison de la fracture, les graves de l'instrument ont perdu leur qualité. Le boîtier rectangulaire possède des incrustations latérales d'os et frontales de miroirs. La partie inférieure possède un emboîtement en étain dentelé. Le hautbois est en un corps avec un pavillon séparé. Sa clef est cachée par une fontanelle ajourée qui comprend deux rangées d'orifices circulaires. Le petit bourdon et le grand bourdon sont en trois segments. Ils comportent des motifs circulaires gravés de même que le tuyau d'insufflation. Le sac est recouvert d'une poche rouge récente.

Achat: Nicole Bayle