Livre - Véronèse

710.3 VER

Description

Livre

Citadelles & Mazenod

Rosand David

Ménégaux Odile

Temperini Renaud

Presentation materielle : 1 vol. (463 p.)

Dimensions : 34 cm

Révéler l’intelligence picturale de Véronèse dans toute sa profondeur et son originalité, tel est l’objet de ce livre. L’éclat et l’inventivité de la touche de l’artiste lui ont valu une réputation solidement enracinée de splendide décorateur, de maître de l’élégance du coloris et des surfaces spectaculaires mais David Rosand désire aller au-delà de cet aspect superficiel et analyser la nature véritable de l’art de Véronèse, qui mêle étroitement forme et contenu. Sa virtuosité technique n’est plus à démontrer. Une exploration critique centrée sur ses peintures prises une à une débouche sur une vision enrichie de l’œuvre peint du plus jeune membre du grand triumvirat des peintres vénitiens du XVIe siècle (Titien, Tintoret et lui). David Rosand, le plus grand spécialiste de Véronèse, qui a participé à la restauration des peintures de San Sebastiano - l’église vénitienne du peintre -, démontre toute l’ampleur de cet œuvre, depuis les débuts de l’artiste dans sa Vérone natale, où il fait preuve d’un intérêt précoce pour l’architecture à travers le décor pictural de plusieurs villas de Vénétie, jusqu’à son triomphe à Venise dont il célèbre les vertus et la puissance. Véronèse se révèle comme un peintre plus profond et plus imaginatif qu’on ne l’a généralement supposé, sincèrement sensible et réceptif aux sujets qu’il aborde, leur accordant toute son attention et l’immensité de son talent. Par le biais de l’analyse des peintures, Rosand suit la démarche créatrice de l’artiste pour mettre en scène une rencontre dramatique, formuler une doctrine, créer un effet ou susciter une émotion. Contempler les multiples interprétations données par Véronèse à un événement biblique ou mythologique nous prouve sa réactivité et son imagination devant les possibilités d’expression picturale offertes. De l’éloquence corporelle de ses personnages aux structures scénographiques de ses architectures monumentales, Véronèse se révèle comme un metteur en scène et un chorégraphe d’une grande subtilité. Mort relativement jeune, à l’âge de soixante ans, il découvrit dans la dernière décennie de sa vie une vision plus profonde encore, qui restitue de façon émouvante le sombre climat des dernières années du XVIe siècle vénitien, marquées par la peste, l’agitation religieuse et d’autres calamités. Le Véronèse révélé par cet ouvrage est digne de l’honneur que lui conféra Titien lui-même, qui voyait dans le jeune artiste la personnification “de la dignité et de la noblesse de l’art de la peinture”. David Rosand est Meyer Shapiro professeur émérite à l'université de Columbia, New York, où il enseigne depuis 1964. Ses recherches ont été essentiellement consacrées à la Renaissance italienne, et plus particulièrement à l'art vénitien, ainsi qu'à l'histoire et à la critique des arts graphiques. Parmi les ouvrages qu'il a publiés dans ce domaine figurent Titian and the Venetian Woodcut (1976 - en collaboration avec Michclangelo Muraro) ; Titian (1978) ; Peindre à Venise au xvi' siècle : Titien, Véronèse, Tintoret, (1993) ; La Trace de l'Artiste : Léonard et Titien (1993) ; Myths of Venise: The Figuration of a State (2001) et DrawingActs: Studies in Graphie Expression and Representation (2002). La peinture américaine représente un autre de ses domaines d'intérêt ; il a publié Robert Motherwell on Paper : Drawings, Prints, Collages (1997) et The Invention of Painting in America (2004). Il est membre de 1'American Academy of Arts and Sciences, de l'Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti et de l'Ateneo Veneto de Venise, et a travaillé de nombreuses années au conseil d'administration de la Renaissance Society of America, qui lui a conféré le Paul Oskar Kristeller Lifetime Achievement Award (2007). Il est également directeur de projet pour "Save Venice, Inc.", organisation consacrée à la sauvegarde de l'art et des monuments de la cité lagunaire.

Avant-propos, p. 10 Le style du peintre, p. 14 Vérone, patrie de Paolo, p. 30 Triomphe à Venise, p. 68 La vie à la campagne, p. 118 Scénographie et geste théâtral, p. 154 Banquets célèbres, p. 174 Tableaux d'autel et de dévotion, p. 206 Effigies aristocratiques, p. 254 Les délices des dieux : mythe et allégorie, p. 282 Inventions graphiques, p. 322 L'apothéose de Venise, p. 342 Une vision plus sombre, p. 386 Épilogue. Les héritiers de Paolo Veronese, p. 428

Contient des textes en italien Bibliogr. 452-460. Notes bibliogr. Index