Le fort Saint Jean, l'exposition « Des exploits, des chefs-d'œuvre », les passerelles et le toit-terrasse du J4 seront exceptionnellement fermés le 2 mai.

Le musée reste ouvert, l'entrée sur le site et dans les expositions se fera par l'esplanade aux horaires habituels .

Livre - Le Golgotha arménien de Berlin à Deir-es-Zor

956 BAL

Description

Livre

Le Cercle d'écrits caucasiens

Balakian Krikoris 1875 - 1934

Bedrossian Hratch 1952 - ...

Presentation materielle : 1 vol. (624 p.)

Dimensions : 23 cm

Dans les mois qui précèdent l’éclatement de la Première guerre mondiale le 28 juillet 1914, Grigoris Balakian assiste à l’université de Berlin aux cours de théologie du professeur Adolf von Harnack. Il y sera l’observateur attentif des préparatifs à l’entrée dans la guerre de l’Allemagne aux côtés de l’Autriche-Hongrie, auxquelles se joindra début novembre l’empire ottoman gouverné par les Jeunes-Turcs du parti panturquiste Ittihad-ve-Terakki. À l’époque déjà membre du haut clergé de l’Église arménienne de Turquie, il occupe au patriarcat à Constantinople des fonctions politiques importantes, qui l’amènent à rencontrer tant des personnalités officielles turques qu’étrangères de passage et en poste dans les ambassades. Ces fonctions en font l’une des figures éminentes arméniennes les mieux informées de ce qui se trame dans les coulisses de la politique depuis l’arrivée au pouvoir des Jeunes-Turcs en août 1908. Rentré en Turquie fin septembre, il sera l’un des premiers représentants politiques et intellectuels arméniens, environ 230 personnes, à être arrêté dans la nuit du 23/24 avril 1915, date qui sera le signal de la déportation et de l’extermination de plus de deux millions d’Arméniens sur les trois millions de l’empire ottoman, et qui symbolise le début de leur génocide perpétré par le gouvernement jeune-turc à la faveur de la Première guerre mondiale. Deux jours plus tard, ces 230 hommes sont transférés d’abord par train, puis à bord de dizaines de charrettes vers deux localités au coeur de l’Anatolie : Ayache et Tchanghiri. Le groupe déporté à Ayache, essentiellement des activistes politiques considérés par le régime comme les plus dangereux, sera exterminé dans les mois suivants ; du groupe, le plus nombreux, exilé à Tchanghiri certains survivront, les autres connaîtront le sort du premier groupe. Grigoris Balakian réussira à retarder jusqu’en février 1916 la déportation vers les déserts de Syrie, tombeau à ciel ouverts de plus de 500000 déportés réduits à l’état d’épaves, des rares compagnons qui lui restent et de la population masculine de Tchanghiri. Arrivé à Islahiyé au nord de la Syrie au terme d’une marche harassante de deux mois, jalonnée de périls mortels, il s’enfuira du convoi de déportés sur lequel il avait veillé en permanence mais qu’il sait désormais condamné. Jusqu’à la fin de la guerre en novembre 1918, comme il le raconte dans le second tome, il travaillera sous de fausses identités et grâce à sa parfaite connaissance de l’allemand sur les chantiers de percement des tunnels dirigés par les ingénieurs-géomètres allemands, suisses, autrichiens, dont certains ne lui ménageront pas leur aide afin qu’il échappe aux poursuites des autorités jeunes-turques. Ces Mémoires comblent un vide et sont précieux à plus d’un titre ; d’abord l’auteur en a entrepris la rédaction dès 1919-1920, ensuite le langage dur, souvent virulent, qu’il emploie tant à l’égard des assassins que des victimes pour leur naïveté, confère un crédit incontestable à son témoignage. Enfin par la richesse de révélations, notamment sur le rôle d’inspirateur que l’Allemagne joua dans l’anéantissement de la nation arménienne sur son sol ancestral.

BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR, p. 5 PREMIER TOME PREMIÈRE PARTIE. JUILLET 1914 – OCTOBRE 1915, p. 19 Berlin à la veille de la guerre, p. 21 Berlin le lendemain de la guerre, p. 27 Berlin – Constantinople. Le retour, p. 41 DEUXIÈME PARTIE. PREMIÈRE DÉPORTATION. AVRIL 1915 – FÉVRIER 1916, p. 49 La situation générale de la population arménienne début 1915, p. 51 La première nouvelle alarmante vient de Cilicie. Le message secret, p. 71 La nuit de Gethsemani, p. 77 Le dimanche rouge, p. 79 Vers l’exil, p. 83 La vie dans la caserne de Tchanghiri, p. 91 La vie des proscrits en ville, p. 99 Le plan d’anéantissement des Arméniens de Turquie, p. 103 Le massacre des Arméniens du vilayet d’Angora, p. 109 La fin tragique des compagnons de déportation d’Ayache, p. 117 Nos derniers jours de déportés à Tchanghiri, p. 125 La déportation et l’assassinat de Zohrap et de Vartkès, p. 135 La population arménienne de Tchanghiri dans la terreur, p. 141 TROISIÈME PARTIE. DEUXIÈME DÉPORTATION. FÉVRIER 1916 – AVRIL 1916, p. 153 La situation générale de la population arménienne au début 1916, p. 155 Deuxième arrestation et emprisonnement. Les pèlerins du désert, p. 161 Départ de Tchanghiri pour Tchoroum, p. 165 De Tchoroum à Yozgat, p. 173 De Yozgat à Boghazliyan. Les crânes, p. 177 Les confidences d’un capitaine massacreur, p. 181 Rencontre avec un autre convoi de condamnés à mort, p. 195 De Boghazliyan à Kayseri. Le pont sur l’Alys et les tchété de l’Ittihaâ, p. 209 Kayseri – Tomarza. Le dévouement des Arméniennes islamisées de Kayseri, p. 219 Tomarza – Kazbel. L’automne au printemps, p. 229 Kazbel – Hadjn. Une nuit d’angoisse dans les montagnes couvertes de neige, p. 235 De Hadjn à Sis. Une ville incendiée et en ruines, p. 249 Sis – Karsbazar. Unjour supplémentaire de repos, p. 261 Karsbazar – Osmaniyé. La première gare de chemin de fer, p. 275 Osmaniyé – Hassanbeyli. Kanli-Ketchit, p. 281 Hassanbeyli – Islahiyé. Le pa,fum du pain, p. 293 Islahiyé. La plaine aux charniers, p. 305 Mauvaises nouvelles de Deir es-Zor, p. 313 Fuite d’Islahiyé pour Aïran, p. 319 DEUXIÈME TOME PREMIÈRE PARTIE. LES CHANTIERS DES TUNNELS DE L’AMANUS. AVRIL 1916 – JUILLET 1916, p. 329 Le fuyard sur la route d’Aïran à Bahtché, p. 331 Les débris de la nation arménienne dans les montagnes de l’Amanus, p. 337 Signes annonciateurs de nouvelles tempêtes sanglantes, p. 343 L’attitude des militaires allemands envers les travailleurs arméniens d’Aïran, p. 351 Des convois de dizaines de milliers de femmes arméniennes dans les désert de Ras-ul-Aïn, p. 357 La déportation et le massacre des travailleurs arméniens des chantiers du chemin de fer dans l’Amanus, p. 359 Carnage sur la route Bahtché – Marache. Une infirmière allemande devient folle, p. 369 Le supplice dans le désert des prisonniers anglais de Kout el-Amara, p. 373 Menace de conversion forcée à l’islam. Fuite de Bahtché pour Indjirlik, p. 379 Dans les forêts d’Indjirlik. Fuite de l’Amanus pour le Taurus, p. 383 DEUXIÈME PARTIE. LES CHANTIERS DES TUNNELS DU TAURUS. AOÛT 1916 – JANVIER 1917, p. 387 L’héroïque dévouement des cheminots arméniens du chemin de fer de Bagdad. Fuite pour Gouchdjilar, p. 389 Les débris de la nation arménienne dans les montagnes du Taurus, p. 397 Dans la vallée encaissée de Tachtourmaz, p. 401 La vie à Bélémétik, p. 405 La déportation du patriarche Zavène de Constantinople à Bagdad, p. 411 Le camp des déportés arméniens à Konya et à Bozanti, p. 417 Rencontre d’intellectuels arméniens sur la ligne de Bélémétik, p. 423 Fuite de Bélémétik à Adana, p. 429 TROISIÈME PARTIE. À ADANA. JANVIER 1917 – SEPTEMBRE 1918, p. 435 La situation générale au début 1917, p. 437 Un mystérieux malade dans l’hôpital allemand d’Adana, p. 439 La situation des Arméniens survivants à Adan, p. 443 La malédiction des mères arméniennes tuées, p. 449 Les splendeurs naturelles de la Cilicie. Le faux vigneron, p. 451 La disparition de l’employé de bureau, p. 461 La situation générale des Arméniens au début 1918, p. 465 La ruée turque vers le Caucase. La victoire des Arméniens à Sardarabad, p. 469 Proclamation de la République arménienne, p. 475 L’hôpital-abattoir des soldats turcs, p. 479 L’armée anglaise victorieuse prend Damas et marche sur Alep. La bataille d’Arara, p. 491 Le pacte national des Turcs _pour éliminer les Arméniens survivants. Le massacre général des Arméniens à Deir es-Zor, p. 495 Fuite du pays du sang, p. 507 Le faux soldat allemand en route pour Constantinople, p. 515 L’armistice. L’entrée triomphale de l’escadre alliée dans la capitale turque, p. 523 Les vainqueurs sont-ils là pour châtier ou pour piller ?, p. 529 La situation générale à Constantinople au lendemain de l’arm1st1ce, p. 537 Départ définitif de Turquie. Constantinople – Paris, p. 547 APPENDICE POUR LA PRÉSENTE RÉÉDITION, p. 551

Traduction de : Հայ Գողգոթան. - Les deux tomes sont réunis en un seul volume. - Notes bibliogr.