Livre - Constantinople, 24 avril 1915

956 AND

77-Chamigny : Impr. le Cercle d'écrits caucasiens

Description

Livre

Le Cercle d'écrits caucasiens

Andonian Aram 1876 - 1952

Presentation materielle : 1 vol. (239 p.-[15] f. de pl.)

Dimensions : 21 cm

Après une première publication en 1919 à Constantinople, c’est entre décembre 1946 et juin 1947 que ces Mémoires d’un témoin oculaire capital de l’extermination des Arméniens de l’Empire ottoman par le régime Jeune-Turc en 1915-1918 parurent sous le titre Les circonstances dans lesquelles apparut la névrose du révérend père Komitas dans trente-quatre numéros successifs de l’hebdomadaire en langue arménien Arevmoutq édité à Paris. Comme ses quelques deux cents compagnons de sort arrêtés par surprise à leurs domiciles les 11-12/24-25 avril 1915 à Constantinople, dont la plupart furent tués dans les mois suivants isolément ou par petits groupes, Aram Antonian fut déporté, mais oublié d’abord dans un hôpital à cause d’une fracture providentielle de la jambe lors de son transfèrement à Ayash, il survécut ensuite en errant d’un endroit à l’autre, entre les camps de concentration de Ras-ul-Aïn et de Meskéné, puis dans la clandestinité à Alep, jusqu’à la fin de la guerre. Avec Le Golgotha Arménien de Monseigneur Grigoris Balakian appréhendé le même jour et expédié lui aussi le surlendemain à destination de Tchanghiri, ce témoignage, bourré d’humour et d’anecdotes, constitue l’un des rares sur cet épisode. Avec cette différence que celui d’Antonian est centré sur les deux jours d’enfermement dans la prison centrale de Constantinople et les quelques jours de voyage en train puis à bord de chariots vers Tchanghiri, et qu’il complète par ses descriptions détaillées des personnages et des événements les Mémoires de Grigoris Balakian couvrant toute la durée de la guerre. Publiciste, homme de lettres, acteur du milieu intellectuel arménien de Constantinople où il naquit en 1876, Aram Antonian est connu pour les Carnets de Naïm-bey, témoignages recueillis à la fin de la guerre à Alep auprès d’un haut fonctionnaire jeune-turc révélant Vintention-nalité des Jeunes-Turcs de Vextermination des Arméniens de l’Empire ottoman. Mort à Paris en 1952, il y fut à partir de 1928 le premier conservateur de la bibliothèque Nubar.

Mémoires publiés dans l'hedomadaire arménien "Arevmoutq", Paris, décembre 1946-juin 1947, sous le titre : "Les circonstances dans lesquelles apparut la névrose du révérend père Komitas"