Livre - Mémoires d'un orphelin arménien

956 PAN

52-Langres : Impr. la Manufacture

Description

Livre

Maisonneuve et Larose

Hémisphères

Panian Karnig 1910 - 1989

Marjanian Chant 1978 - ...

Bilemdjian Jean-Michel 1940 - ...

Kévorkian Raymond H. 1953 - ...

Sfeir Antoine 1948 - 2018

Presentation materielle : 1 vol. (307 p.-XVI p. de pl.)

Dimensions : 24 cm

« Quel est ton nom ? – Vartan, répond mon voisin le plus naturellement du monde. Fawsi Bey pousse un hurlement et assène à l’enfant une gifle d’une telle violence que celui-ci tombe à terre. – Oublie ce prénom, chien, il faut l’oublier ! Maintenant tu t’appelles Ahmed et tu es le numéro 549 ! vocifère le directeur. C’est à mon tour d’être interrogé. – Je m’appelle Karnig, dis-je. À peine ai-je prononcé ces mots qu’un coup violent me projette au sol. Je m’évanouis. » Texte intégral traduit de l’arménien occidental Préface de Raymond Kévorkian Témoignage exceptionnel : celui d’un enfant confronté à l’horreur du génocide des Arméniens. Gurun, Anatolie, avril 1915. Karnig Panian a cinq ans. Roulements de tambour : le crieur public annonce la mobilisation générale. Les conscrits arméniens rejoignent leur centre de recrutement ; ils ne reviendront jamais. Quelques semaines plus tard, une caravane de déportés, dont 22 familles du clan Panian, quitte la ville pour le camp de concentration de Hama, aux portes du désert syrien. Des centaines de malheureux y meurent chaque jour. Karnig perd successivement sa mère, sa sœur, son jeune frère. Il est accueilli à l’orphelinat arménien voisin, puis, sur ordre de Djemal Pacha, envoyé avec plus de mille autres enfants à l’orphelinat d’Aïntoura, près de Beyrouth, afin d’y être « turquifié ». Karnig Panian livre un témoignage bouleversant des méthodes inhumaines appliquées par l’administration de l’établissement : attribution d’un numéro de matricule, échange des noms et prénoms arméniens avec des noms et prénoms turcs, interdiction de parler l’arménien et de faire une quelconque référence à la religion chrétienne, humiliation permanente et sanctions d’une sauvagerie inouïe. Pourtant, la résistance des orphelins s’organise, dirigée par les plus âgés (14 ans) … Karnig Panian est né en 1910 à Gurun, en Anatolie. Après la guerre, il poursuivra de brillantes études au lycée arménien Nshan Palanjian Djemaran de Beyrouth et jusqu’à sa mort, le 23 juillet 1989, il consacrera sa vie à l’enseignement et à la sauvegarde de la langue, de l’identité et de la culture arméniennes. Traduit de l’arménien par Chant Marjanian et Jean-Michel Bilemdjian

BILEMDJIAN Jean-Michel, Présentation, p. 7 Repères chronologiques, p. 11 KÉVORKIAN Raymond H., Préface, p. 15 Chapitre 1 : Ma maison paternelle, p. 25 Chapitre 2 : Sur le chemin de la déportation, p. 77 Chapitre 3 : Dans le désert infernal de Hama, p. 101 Chapitre 4 : L’orphelinat de Hama, p. 127 Chapitre S : Voyage en train vers l’inconnu, p. 141 Chapitre 6 : Aïntoura : un centre de rééducation, p. 145 Chapitre 7 : Une liberté à haut risque, p. 201 Chapitre 8 : Aïntoura : un orphelinat d’enseignement arménien, p. 237 Chapitre 9 : Aller-retour en Cilicie, p. 251 SFEIR Antoine, Postface, p. 281 PANIAN BOYAMIAN Houry, Remerciements, p. 283 Biographie de Karnig PANIAN, p. 287 Notice, p. 291 Glossaire, p. 306 Tous les noms propres, noms communs ou expressions en italique sont explicités dans le glossaire

Traduction de : Յուշեր Մանկութեան եւ Որբութեան (Houcher mangoutian yev vorpoutian), Antélias : Catholicossat arménien de Cilicie, 1992. - Glossaire. - 1ère édition 2018.