Livre - Le musée d'ethnographie du Trocadéro

1B MUS 326

Description

Livre

Éditions du C.N.R.S.

Dias Nélia

Presentation materielle : 310 p.-XV p. de pl.

Dimensions : 24 cm

S’il est devenu banal d’affirmer que les anthropologues du XIXe siècle étaient des « arm-chair anthropologists », il n’en reste pas moins que leur cabinet de travail était le musée. En effet, la dimension muséologique a été fondamentale dans le processus de constitution et d’institutionnalisation de l’anthropologie en France. En retraçant l’histoire du Musée d’ethnographie du Trocadéro, l’ancêtre du Musée de l’Homme, cet ouvrage entend mettre en évidence l’apport des collections ethnographiques dans l’élaboration d’une anthropologie entendue au sens large, c’est-à-dire l’étude conjointe des caractères physiques et des traits intellectuels et moraux. Tout en exprimant, tant par le choix des objets que par le système de classification adopté, les orientations théoriques de l’anthropologie, le musée ethnographique ne conditionne pas moins le développement théorique de ce champ d’études ; il est de ce fait et jusqu’à l’avènement des premiers départements universitaires, outre un centre de conservation, un lieu de recherche et d’investigation. Au-delà même de l’histoire du musée, c’est un moment fondateur de l’histoire de l’anthropologie en France que ce livre cherche à éclairer. Nélia Dias est professora auxiliar au département d’anthropologie sociale de l’I.S.C.TE. (Lisbonne).

INTRODUCTION, p. 13 CHAPITRE I : L’ÉMERGENCE D’UN DOMAINE ANTHROPOLOGIQUE AU XIXe SIÈCLE, p. 17 1 – Les races et les langues, p. 18 2 – Anthropologie, ethnologie et ethnographie dans la seconde moitié du XIXe siècle, p. 21 3 – Les écrits historiographiques, p. 31 4 – Traditions disciplinaires, p. 39 CHAPITRE II : L’ORGANISATION DE L’ENSEIGNEMENT ET DE LA RECHERCHE ANTHROPOLOGIQUES DANS LA SECONDE MOITIÉ DU XIXe SIÈCLE, p. 47 1 – Les sociétés, p. 47 La vision de la Société ethnologique de Paris chez les anthropologues, p. 47 La Société d’anthropologie de Paris et la Société d’ethnographie, p. 49 L’impossible fusion, p. 55 2 – Périodiques et collections, p. 59 La Revue d’Ethnographie, p. 60 Les revues anthropologiques, p. 64 Les maisons d’éditions, p. 65 3 – Cours et conférences, p. 67 L’École d’anthropologie de Paris, p. 67 Le Muséum d’Histoire naturelle, p. 70 4 – Instructions et Questionnaires, p. 72 Les instructions anthropologiques, p. 73 Le Questionnaire de sociologie et d’ethnographie, p. 74 La dichotomie observation/classification, p. 76 Les manuels pour les voyageurs, p. 79 Les instructions ethnologiques, p. 82 La codification du regard, p. 84 Les instructions ethnographiques, p. 89 CHAPITRE III : LA MUSÉOLOGIE ETHNOGRAPHIQUE, p. 93 1 – Remarques sur les musées ethnographiques, p. 93 2 – Les collections françaises d’ethnographie, p. 105 3 – Les collections ethnographiques en Europe. , p. 109 CHAPITRE IV : LE DÉBAT JOMARD/VON SIEBOLD OU LES ORIGINES DE LA MUSÉOLOGIE ETHNOGRAPHIQUE, p. 115 1 – Blosseville et Brongniart : les techniques comme critère de classification, p. 119 2 – L’ordre classificatoire de Jomard, p. 125 3 – Siebold ou de la botanique à l’ethnographie, p. 128 4 – Classification géographique ou selon la nature des objets, p. 130 CHAPITRE V : CLASSER LES COLLECTIONS ETHNOGRAPHIQUES, p. 139 1 – Quelques systèmes de classification : Klemm, Pitt Rivers et Mason, p. 139 2 – Le voyage en Scandinavie ou, p. les sources de la muséologie ethnographique française, p. 144 3 – Le système de classification d’E.-T. Hamy, p. 151 Originalité et influences, p. 151 L’inventaire du monde, p. 153 L’échelle des besoins, p. 158 CHAPITRE VI : DE L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878 À LA CRÉA TION DU MUSÉE D’ETHNOGRAPHIE DU TROCADÉRO, p. 163 1 – Le Muséum ethnographique des missions scientifiques, p. 163 2 – L’Exposition universelle de 1878, p. 166 3 – Le Musée ethnographique, p. 168 Des rapports entre l’édifice, p. et la nature des collections, p. 169• Le choix des conservateurs, p. 172 CHAPITRE VII : LE MUSÉE D’ETHNOGRAPHIE DU TROCADÉRO (1880-1900), p. 175 1 – Les collections américaines, p. 175 Entre archéologie et ethnographie : les objets américains, p. 175 Nature des collections et leur arrangement, p. 178 2 – Les collections africaines, p. 182 3 – Les collections océaniennes, p. 184 4 – Les collections asiatiques, p. 186 5 – Les collections européennes, p. 187 Présentation et disposition des objets, p. 187 Armand Landrin et le projet d’un musée des provinces de France, p. 191 6 – Vue d’ensemble du musée, p. 194 Les modalités d’accroissement des collections, p. 197 L’aménagement et le parcours dans le musée, p. 199 Un Musée à thèse ?, p. 203 CHAPITRE VIII : ERNEST-THÉODORE HAMY (1842-1908), p. 207 1 – Les années de formation (1867-1880), p. 208 2 – Années 1880-1890 : l’ethnographe au musée, p. 212 3 – L’américanisme et les recherches archivistiques : les années 1890-1908, p. 219 4 – Une carrière modèle, p. 225 Comment devient-on ethnographe ?, p. 227 Un esprit positiviste, p. 230 Un monogéniste tempéré, p. 231 Entre neutralité et engagement : La défense de l’expansion coloniale, p. 233 CHAPITRE IX : L’INSTITUTIONNALISATION DE L’ANTHROPOLOGIE, p. 237 1 – Le professionnalisme dans l’anthropologie française, p. 237 L’Anthropologie au sens large, p. 245 2 – Les courants anthropologiques à la fin du XIXe siècle, p. 247 3 – Le Musée d’ethnographie du Trocadéro après 1908, p. 251 CONCLUSION, p. 257 BIBLIOGRAPHIE, p. 261 INDEX, p. 303 ILLUSTRATIONS (Planches photographiques hors-texte), p. 311

Texte remanié de : Thèse de 3e cycle : Sciences sociales : Paris, EHESS : 1985. Bibliogr. p. 261-301. Notes bibliogr. Index.