Livre - Grossophobie

306.4 CAR

58-Clamecy : Impr. Laballery

Description

Livre

Maison des sciences de l'homme

Carof Solenne 1980 - ...

Presentation materielle : 1 vol. (272 p.)

Dimensions : 18 cm

Depuis des années, les associations et les militantes ont révélé l’ampleur des discriminations et des stigmatisations que vivent les personnes très corpulentes. Malgré ces mobilisations, les réseaux sociaux demeurent saturés d’« humour » grossophobe et la tyrannie de la minceur continue de sévir, générant de graves problèmes de santé et de nombreuses souffrances. Les études chiffrées sur la grossophobie montrent également qu’au-delà d’un certain poids les discriminations se systématisent. Elles ont lieu au travail, chez le médecin, dans l’intimité, sur les applications de rencontre ou au sein de la famille. Au fil de son enquête, Solenne Carof dévoile les enjeux de pouvoir qui traversent la question de la corpulence. Elle signe une étude décisive pour s’armer contre une violence qui devrait être condamnée, tant socialement que juridiquement. Solenne Carof est maîtresse de conférences en sociologie à Sorbonne Université et chercheuse au laboratoire GEMASS (CNRS). Ses recherches portent sur l’alimentation, la grosseur, le genre et la santé.

TABLE DES MATIÈRES, p. 9 INTRODUCTION, p. 15 AUX ORIGINES DE LA GROSSOPHOBIE, p. 27 L’évolution des normes pondérales dans les pays occidentaux, p. 27 Mesurer l’obésité au XXe siècle, p. 41 L’effet paradoxal des politiques publiques de lutte contre l’obésité, p. 49 La corpulence n’est pas qu’une question individuelle, p. 57 LA GROSSOPHOBIE, RÉVÉLATRICE DES NORMES SOCIALES, p. 67 Le corps des femmes sous le regard social, p. 67 Le genre des aliments, p. 72 De la moralisation de la nourriture à la moralisation de la corpulence, p. 74 Des rondeurs et des croyances, p. 77 Le rôle des médias : entrepreneurs de morale ou vecteurs de visibilité ?, p. 83 VIVRE DANS UNE SOCIÉTÉ GROSSOPHOBE, p. 93 Le stigmate de la grosseur, p. 93 Du stigmate aux discriminations, p. 97 De l’école au monde professionnel, p. 103 L’inadaptation des objets, p. 115 Une industrie textile grossophobe, p. 117 Les règles d’invisibilité sociale et d’autocensure, p. 126 INTIMITÉ ET ESTIME DE SOI DANS UNE SOCIÉTÉ GROSSOPHOBE, p. 135 De la grossophobie dans la sphère familiale, p. 135 Séduction et préjugés, p. 141 Rapport à soi et autodévalorisation, p. 144 Autocatégorisations et définit ions de soi, p. 153 La valorisation des pratiques de restriction, p. 157 Au quotidien, des régimes amaigrissants pour changer son poids, p. 160 Les conséquences des trajectoires pondérales sur la représentation de soi, p. 171 La réappropriation esthétique de la grosseur, p. 174 Transformer son rapport à l’alimentation, p. 178 SANTÉ ET GROSSOPHOBIE, p. 183 Données et controverses autour des facteurs de risques liés à l’obésité et au surpoids, p. 183 De la grossophobie dans la sphère médicale, p. 194 Les risques associés aux solutions médicales contre la surcharge pondérale, p. 202 LUTTER CONTRE LA GROSSOPHOBIE, p. 211 Cinquante ans de« fat activism », p. 211 En France, s’engager collectivement pour exister, p. 219 L’avènement de la fatosphère, p. 225 Dénoncer les stéréotypes et les discriminations, p. 231 S’engager pour défendre une meilleure prise en charge médicale, p. 234 Des controverses militantes autour de la reconnaissance de l’obésité comme maladie, p. 238 La diversité des modes d’engagement, p. 243 CONCLUSION, p. 247 Ce que le militantisme et la recherche nous disent : en finir avec la grossophobie, p. 247 Le vécu de la grosseur, au cœur des normes et des rapports sociaux, p. 257 BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE SUR LA GROSSOPHOBIE, p. 263

Bibliogr. p. [263]-272. Notes bibliogr. en bas de page