Livre - Le voyage en Italie d'Aubin-Louis Millin

709.4 DAC

Description

Livre

Gourcuff Gradenigo

D'Achille Anna Maria

Iacobini Antonio 1957 - ...

Toscano Gennaro 1960 - ...

Challéat Claire 1973 - ...

Presentation materielle : 168 p.

Dimensions : 24 cm

Au sommet de sa brillante carrière, à l’age de 52 ans, Aubin-Louis Millin (1759-1818), archéologue et historien de l’art français, effectua son premier et unique voyage à l’étranger. En 1811, il partit pour l’Italie et sillonna le pays trois ans durant. Élargissant l’itinéraire du Grand Tour, qui convergeait traditionnellement vers Rome et Naples, frôlant à peine la Sicile, il fut le premier à s’aventurer dans les régions inexplorées du Mezzogiorno, tels la Calabre, la Lucanie, les Pouilles, le Molise et les Abruzzes. À côté des monuments de l’Antiquité classique, il s’intéressa de près à ceux moins connus du Moyen Âge, de la Renaissance et de l’époque moderne. Cette entreprise avait pour but de rassembler une vaste documentation qui devait nourrir une série de publications et enrichir ensuite non seulement sa collection personnelle mais aussi celles de la Bibliothèque nationale. Autre nouveauté, ce voyage artistique s’ouvrait à l’histoire des coutumes et des institutions, à l’anthropologie et à l’étude du milieu. Il s’agissait de composer un voyage pittoresque accompagné de gravures d’après les dessins et les relevés des monuments inédits commandés en Italie à des artistes locaux et à de jeunes talents étrangers, comme le peintre prussien Franz Ludwig Catel (1778-1856). L’instabilité politique de l’époque et le manque d’argent ne permirent pas à Millin de mener à bien cet ambitieux projet dont seule une part infime fut publiée. Après sa mort, ce corpus imposant fut dispersé dans les divers départements de la Bibliothèque nationale qui, entre 1818 et 1822, parvint à acquérir en bloc un ensemble de 1040 dessins, précieux témoignage d’œuvres et de monuments aujourd’hui endommagés ou disparus. Deux siècles après le voyage de Millin en Italie, le présent volume rend hommage à ce précieux travail en publiant le journal épistolaire adressé aux membres de l’Institut de France. À ces documents fondamentaux s’ajoutent un portrait de l’érudit, l’étude des dessins exécutés par Catel, ainsi qu’une vaste documentation et une série d’index raisonnés, qui font de ce volume un «guide» indispensable pour revivre le voyage du grand érudit français, ultime représentant de la société des Lumières. Anna Maria D’Achille est professeur d’histoire de l’art médiéval à la Sapienza – université de Rome. Ses travaux de recherches portent principalement sur la sculpture des époques romane et gothique en Italie méridionale, sur Arnolfo di Cambio et sur la peinture romaine des XIIe-XIIIe siècles. Antonio Iacobini est professeur d’histoire de l’art byzantin à la Sapienza – université de Rome. Ses travaux de recherches portent sur l’histoire de l’architecture byzantine et médiévale, de Constantinople à Venise, mais aussi sur la peinture, la mosaïque et l’enluminure de l’Orient à l’Occident. Professeur des universités, Gennaro Toscano est directeur des études du département des conservateurs et directeur de la recherche et des relations scientifiques de l’Institut national du patrimoine. Il est spécialiste de l’histoire de l’enluminure, des relations artistiques entre l’Italie, la France et l’Espagne pendant la Renaissance, ainsi que de la peinture et de la sculpture à Naples entre le XVe siècle et le XIXe siècle.