Livre - Camus, militant communiste. Alger 1935-1937

840 CAM

Description

Livre

Gallimard

Phéline Christian 1945 - ...

Spiquel-Courdille Agnès 1948 - ...

Ouzegane Amar 1910 - 1981

Poncet Charles 1909 - 1995

Presentation materielle : 394 p.

Dimensions : 21 cm

À la rentrée de 1935, Albert Camus, porté par son « goût de la justice», adhère à ce qui deviendra l'année suivante le Parti communiste d'Algérie (PCA) et s'attache à la création d'une Maison de la Culture et du Théâtre du Travail. L'expérience, où il s'était promis de «garder les yeux ouverts», ne dépasse pas deux ans. Elle inspirera durablement la prévention de l'écrivain à l'égard de toutes formes de stalinisme. La compréhension de cet épisode est aujourd'hui profondément renouvelée par des documents et souvenirs inédits remontant aux acteurs directs, par le témoignage enfm publié de l'ancien dirigeant communiste Amar Ouzegane, par des archives en provenance du Komintern jusque-là inaccessibles, mais aussi par une relecture attentive de plusieurs écrits de Cmnus lui-même. On y vérifie que celui-ci a bien été écarté du PCA pour ne pas s'être résigné à la répression frappant les premiers nationalistes algériens issus de l'Étoile nord-africaine ; et qu'en ce temps de procès de Moscou, la mesure s'inscrit dans une longue série d'exclusions qui conduit à des règlements de comptes jusqu'après les massacres de 1945. On y redécouvre pourtant toute la vivacité de compagnonnages politiques et culturels qui, de manière parfois inattendue, se prolongent au sein de la Résistance algéroise, puis parmi les «Libéraux» de l'après-1954. Le trajet de Camus militant communiste interroge ainsi, tour à tour, les déconvenues du Front populaire, les impasses de la politique du PCF sur la question coloniale, le lien entre combats démocratiques, quête d'une culture méditerranéenne et attentes d'une algérianité pluraliste, en même temps qu'il côtoie «l'absurde et l'inutile» auxquels, face aux réalités d'appareil, s'expose un engagement sincère.

Avant-propos. « Le goût de la justice » p.7 Introduction. Une comédie des erreurs p.31 I. Compagnonnages p.41 II. Initiatives p.103 III. Fractures p.169 Conclusion p.233 « Tenir les yeux ouverts » p.235 Supplément d’enquête p.259 « Dans la peau d’un colonisé » ? p.261 Correspondance entre Charles Poncet et Amar Ouzegane (1976), Extraits p.295 Documents p.331 1. Albert Camus, réponses à un questionnaire de Carl A. Viggiani (janvier-juin 1958), extraits p.333 2. Lettre d’Albert Camus à Jean Grenier, 21 août 1935, extrait p.335 3. Lettre d’Albert Camus à Jean Grenier, 18 septembre 1951, extrait p.337 4. Albert Camus, Le Premier Homme, extrait des Annexes p.339 5. Amar Ouzegane, autobiographie militante, octobre 1937 p.341 6. Amar Ouzegane, autobiographie militante, octobre 1938, extrait p.345 7. Robert Deloche, rapport sur la situation du PCA, [janvier 1938], extrait relatif à Albert Camus p.347 8. Robert Deloche, rapport sur la situation du PCA, [mai 1938], extrait relatif à Amar Ouzegane p.348 9. Amar Ouzegane, autobiographie, septembre 1976, extrait p.350 Appendices p.355 Repères chronologiques, 1931‑1956 p.357

Bibliogr. p. [371]-391. Notes bibliogr. Index