Livre - Impératrices, princesses, aristocrates et saintes souveraines

909 MAL

Description

Livre

Université de Provence

Malamut Élisabeth 1948 - ...

Nicolaïdès Andréas 1954 - ...

Presentation materielle : 1 vol. (288 p.)

Dimensions : 24 cm

Cet ouvrage est consacré aux souveraines et aux aristocrates de l’Orient méditerranéen à l’époque médiévale. Il s’inscrit dans les recherches actuelles sur l’étude des femmes comme « genre ». La symbolique chrétienne se fonde sur l’iconographie des églises où sont représentées comme modèles les saintes souveraines et martyres des premiers siècles alors que l’historiographie témoigne d’impératrices confrontées au pouvoir, usant de leur beauté et d’artifices, telle Théophano au Xe siècle soupçonnée du meurtre de ses deux premiers époux. On pénètre jusqu’au fond du gynécée là où s’ourdissent les complots, où rivalisent la reine mère et sa belle-fille, là aussi où s’éduquent les enfants impériaux pour lesquels leur mère est appelée à la régence lors de la mort de son époux. Certaines impératrices ont une renommée supérieure à d’autres, telle Zoé représentée sur les mosaïques de Sainte-Sophie à laquelle le peuple de Constantinople voue une réelle ferveur en lui pardonnant ses frasques sexuelles et ses divertissements de magicienne. D’autres impératrices viennent de l’étranger, de Savoie ou de Serbie et elles savent s’imposer dans l’échiquier géopolitique troublé des XIVe et XVe siècles, parfois jusqu’à causer des guerres civiles, toujours en protectrices et conseillères de leurs fils. Léguer l’impérium, voilà qui est étranger aux épouses et filles de souverains ottomans qui n’hésitent pas à contracter des mariages avec des princesses byzantines. Toute l’aristocratie féminine gravite autour de la cour, les princesses rivalisent de piété et de générosité, qu’elles soient byzantines, arméniennes ou timourides, mais aussi de faste. Fortunées, mécènes dans le domaine artistique et religieux, fondatrices, commanditaires de reliquaires et de manuscrits enluminés…la liste de ces dames de la haute société couvre l’Europe, l’Asie occidentale et centrale… Élisabeth Malamut est professeur d’histoire médiévale à l’université d’Aix-Marseille. Elle est spécialiste d’histoire insulaire et urbaine et des relations politiques et culturelles de Byzance. Andréas Nicolaïdès est maître de conférences en histoire de l’art et archéologie byzantines à l’université d’Aix-Marseille. Ses travaux portent principalement sur les églises byzantines de Chypre avec décors peints.

MALAMUT Élisabeth, Avant-propos, p. 7 IMAGES DE L’IMPÉRATRICE BYZANTINE ET DU GYNÉCÉE PERDIKI Ourania et NICOLAÏDÈS Andréas, Sainte souveraine et saintes princesses dans la peinture monumentale des églises byzantines de Chypre, p. 25 BONDOUX René-Claude et GRÉLOIS Jean-Pierre, Théophanô, impératrice de Byzance, sous le regard de Léon le Diacre, son contemporain, p. 37 HERRIN Judith, Les femmes de la cour à Byzance, p. 55 TROIS PORTRAITS D’IMPÉRATRICES BYZANTINES LIMOUSIN Éric, Zoé: derrière l’image et les mariages. Une politique?, p. 71 MALAMUT Élisabeth, Jeanne-Anne princesse de Savoie et impératrice de Byzance, p. 85 MARJANOVIĆ-DUŠANIĆ Smilja, Hélène Dragaš, princesse serbe et impératrice de Byzance, p. 119 MARIAGES À LA COUR OTTOMANE GANCHOU Thierry, Zampia Palaiologina Doria épouse du prétendant ottoman Muṣṭafā. Un fils de Bāyezīd Ier (1421) ou de Meḥmed Ier (1422) ?, p. 133 DUMAS Juliette, Princesses et esclaves. Pragmatisme politique et stratégies matrimoniales à la cour ottomane (XIVe-mil. XVIe siècle), p. 171 TALBOT Alice-Mary, Une riche veuve de la fin du XIe siècle. Le testament de Kalè Pakourianè, p. 201 BERRY Gautier, La fortune d’une aristocrate de Thessalonique à la fin du XIVe siècle, p. 217 PIÉTÉ ET MÉCÉNAT ARTISTIQUES DES PRINCESSES D’ORIENT DURAND Jannic, Reliquaires de princesses byzantines, p. 231 RAPTI Ioanna, Le mécénat des princesses arméniennes, p. 249 PORTER Yves, Le mécénat architectural des princesses timourides, p. 273

Ouvrage issu des journées d'études des 29 mars et 25 octobre 2010, organisées par Andréas Nicolaïdès et Élisabeth Malamut. - Résumés en français et en anglais en fin de chaque contribution. - Notes bibliogr.