Livre - Les Argonautes du Pacifique occidental

1D 2 15

Le Mesnil-sur-l'Estrée, impr. Firmin-Didot et Cie

Description

Livre

Gallimard

Malinowski Bronisław 1884 - 1942

Devyver André

Devyver Simonne

Frazer James George 1854 - 1941

Presentation materielle : 1 vol. (608 p.)

Dimensions : In-8° (22 cm)

Les îles Trobriand forment un archipel minuscule situé ni Nord-Est de la Nouvelle-Guinée. Les quelque dix mille habitants de ces atolls entreprennent de vastes expéditions maritimes, souvent pleines de périls, an cour desquelles ils échangent avec leurs voisins du Sud des brassards et des colliers de coquillages. Ces opérations ne sont pas uniquement d’ordre commercial : les objets précieux suivent un itinéraire bien précis, ils sont réservés à des partenaires bien déterminés, ils s’offrent selon un cérémoniel et un ensemble de règles immuables. De prime abord, on distingue mal pourquoi ces indigènes affrontent tant de dangers, se donnent tant de peines pour ramener dans leurs cases quelques articles plutôt laids, sans utilité pratique et même sans valeur marchande. Il y a là une énigme dont la clef fournit bon nombre d’indications sur l’attitude des populations dites primitives en matière d’économie, sur leur psychologie en général et leur conception dit monde. Mais pour saisir la portée réelle d’une telle institution, il a fallu procéder à une analyse approfondie de la culture de cette peuplade, étudier le système social, le mode de répartition des récoltes, le rôle joué par la magie, etc. En définitive, avec tous ses prolongements, les rites compliqués qui l’accompagnent, les légendes qu’elle suscite et l’exaltation qu’elle provoque chez les participants, la Kula apparaît comme l’un des éléments essentiels qui assurent la cohésion des communautés villageoises et donnent à tous joie et raison de vivre. L’étude de ces voyages, à la fois si pittoresques et si révélateurs, a été faite au cours de la Première Guerre mondiale par un jeune savant polonais alors inconnu, mais que le présent livre rendit célèbre du jour au lendemain. Pour la première fois peut-être dans l’histoire de l’ethnographie, Bronislaw Malinowski décida de couper tous les ponts avec le monde techniquement évolué, de se mêler aux indigènes et de prendre part à leurs activités et à leurs jeux. Le but visé était de comprendre une culture par l’intérieur, en créant entre l’observateur et les êtres sur lesquels il se penchait, ce lien existentiel dont parle Sartre et qui évite les interprétations et les conclusions superficielles. Outre une parfaite maîtrise de la science ethnographique – il est le protagoniste de la méthode dite fonctionnelle – l’auteur des Argonautes du Pacifique possédait au plus haut point le don imparti aux seuls artistes de saisir l’homme « dans son tout et dans son vif ». Le tableau qu’il nous brosse de la vie trobriandaise a l’éclat, mais aussi la chaleur humaine, des romans de son compatriote, Conrad. En outre, le livre a une telle valeur scientifique qu’a sa parution, on a pu parler d’une véritable mutation révolutionnaire en anthropologie.

DEVYVER André, PRÉSENTATION, p. 7 PRÉFACE DE SIR JAMES FRAZER, p. 45 AVANT-PROPOS DE L’AUTEUR, p. 52 INTRODUCTION. SUJET, MÉTHODE ET BUT DE CETTE ENQUÊTE, p. 56 I. Navigation et commerce dans le Pacifique sud ; la Kula II. Méthode à appliquer en ethnographie III. Début de l’enquête sur place. Les difficultés rencontrées. Les trois conditions du succès IV. Vie sous la tente parmi les indigènes. Technique de la prise de contact V. Méthodes de recherche actives. Ordre et cohérence dans les cultures sauvages. Conséquences méthodologiques de cette constatation VI. Formulation des principes de l’organisation de la tribu et de l’anatomie de sa culture. Comment tirer parti du groupement statistique de données concrètes. Emploi de tableaux synoptiques VII. Présentation des traits familiers de la vie indigène, des types de comportement. Méthode pour fixer les impressions de façon systématique et pour consigner dans l’ordre les détails des faits. Importance d’une participation personnelle à la vie indigène VIII. Étude des façons stéréotypées de penser et de sentir. Corpus inscriptionum Kiriminensium IX. Résumé de ce qui vient d’être dit. La vision que l’indigène a de son monde CHAPITRE I : DÉCOUVERTE DU DISTRICT DE LA KULA : LA TERRE ET LES HABITANTS, p. 106 I. La répartition des races en Nouvelle-Guinée orientale. Classification de Seligman. Les indigènes Kula II. Divisions du district Kula Ill. Le paysage de la Nouvelle-Guinée en son extrémité est. Villages des Massim du Sud ; leurs usages et leurs institutions sociales IV. L’archipel des d’Entrecasteaux. Les tribus de Dobu. Importance mythologique de leur pays. Certaines de leurs coutumes et institutions. Sorcellerie. Spectacle pittoresque devant la plage de Sarubwoyna V. Départ vers le Nord. Les Amphletts. Peuple monopolisateur CHAPITRE II : LES HABITANTS DES ÎLES TROBRIAND, p. 83 I. L’arrivée dans ces îles. Première impression de ce monde indigène. Quelques traits frappants et leur signification plus profonde II. Position sociale des femmes ; leur vie et leur conduite avant et après le mariage III. Visite plus complète des villages. Une promenade à travers bois. Jardins et jardinage IV. La puissance de travail de l’indigène ; ce qui le pousse et l’encourage à travailler. La magie et le travail. Digression sur l’Économie Primitive V. Chefferie : pouvoir par la richesse ; une communauté ploutocratique. Liste des diverses provinces et divisions politiques aux Trobriands VI. Totémisme, la solidarité des clans et les liens de parenté VII. Esprits des morts. L’importance démesurée de la magie. Magie noire. Les sorciers rôdeurs et les sorcières volantes. Les créatures malveillantes qui viennent du Sud et déclenchent les épidémies VIII. Les voisins orientaux des Trobriandais. Les autres districts de la Kula CHAPITRE III : DONNÉES ESSENTIELLES SUR LA KULA, p. 139 I. Une définition concise de la Kula IL Son caractère économique III. Les articles échangés ; ce que représentent les vaygu’a IV. Les principales caractéristiques et les règles de la Kula : l’aspect sociologique (association entre partenaires) ; direction de la circulation des objets ; nature de la propriété Kula ; les diverses conséquences de ces règles V. L’acte d’échange ; ses principes ; la lumière qu’il jette sur les tendances thésauriseuses et « communistes » des indigènes ; ses données générales concrètes ; les présents de sollicitation VI. Activités connexes et aspects secondaires de la Kula : construction des canoës ; commerce subsidiaire ; son vrai rapport avec la Kula ; cérémonies, mythologie et magie associées à la Kula ; tabous mortuaires et distributions vus sous l’angle de la Kula CHAPITRE IV : CANOËS ET NAVIGATION, p. 164 I. Valeur et importance d’un canoë pour un indigène. Son aspect extérieur, les impressions et les émotions qu’il éveille chez ceux qui l’emploient et chez ceux qui le possèdent. L’auréole de légende qu’il revêt aux yeux de l’indigène II. Étude de la manière dont il est construit en rapport avec sa fonction. Les trois types de pirogues aux Trobriands III. V. Sociologie d’un grand canot (masawa) III. (A). Organisation sociale du travail pour la fabrication d’un canoë ; la différenciation des fonctions ; la régulation magique du travail IV. (B). Sociologie de la propriété du canot ; le titre toli se rapportant à un groupe de personnes ou de parents ; le toliwaga, « maître » ou « propriétaire » d’un canoë ; les privilèges et les fonctions du toliwaga V. (C). La division sociale des fonctions dans l’armement et la conduite du canot. Données numériques sur la flotte trobriandaise CHAPITRE V : LA CONSTRUCTION CÉRÉMONIELLE D’UN WAGA, p. 184 I. Construction des pirogues comme premier maillon de la chaîne des opérations Kula. Magie et mythologie. Stade préparatoire et cérémoniel de la construction II. Le premier stade : expulsion du tokway, le lutin des bois ; transport du fût ; évidage du tronc et magie concomitante III. Le second stade : rite inaugural de la magie Kula ; l’indigène aux prises avec les problèmes de construction ; le filin wayugo ; la formule magique prononcée sur ce filin ; calfatage ; les trois exorcismes magiques IV. Quelques remarques générales sur les deux étapes de la fabrication du canot et sur la magie qui les accompagne. Bulubwalata (magie du mal) des canoës. La décoration des panneaux de proue. Les types de pirogues de haute mer de Dobu et de Murua (île Woodlark) CHAPITRE VI : MISE À L’EAU D’UN CANOT ET VISITES CÉRÉMONIELLES – LE RÉGIME ÉCONOMIQUE TRIBAL DES ÎLES TROBRIAND, p. 206 I. Comment on procède à la mise à l’eau et magie concomitante. Course d’essai (tasasoria). Récit d’un lancement cérémoniel et d’un tasasoria auxquels l’auteur a assisté sur la plage de Kaulukuba. Réflexions sur le déclin des usages par suite de l’influence européenne II. Digression sur la sociologie du travail : organisation du travail ; formes de travail en commun ; rétribution III. L’usage de la visite cérémonielle (kabigidoya) ; commerce local effectué lors de ces expéditions IV-VII. Digression sur les dons, paiements et échange V. Attitude de l’indigène vis-à-vis de la richesse. Le désir d’exhiber. Accroissement du prestige social grâce à la richesse. Les raisons du stockage des produits. Levilamalya (magie d’abondance). Les manipulations des ignames. Psychologie du repas. Valeur accordée aux articles d’usage manufacturés, analysée du point de vue psychologique. Les motifs qui déterminent l’échange. Le don comme satisfaction de vanité et étalage de puissance. Sophisme de « l’individu économiquement isolé » ou de « l’approvisionnement familial isolé ». Absence de profit lors de l’échange VI. Échange de présents et troc. Liste des dons, paiements et transactions commerciales : 1. Dons purs 2. Paiements habituels, remboursés irrégulièrement et sans qu’il y ait stricte équivalence 3. Rémunération pour services rendus 4. Cadeaux rendus à valeur égale 5. Échange de biens matériels contre des privilèges, titres et possessions non matérielles 6. Troc cérémoniel avec paiements échelonnés 7. Commerce pur et simple VII. Obligations économiques et les rapports sociaux qui leur sont corrélatifs ; tableau de huit types de relations sociales caractérisés par des devoirs économiques bien précis CHAPITRE VII : LE DÉPART D’UNE EXPÉDITION MARITIME., p. 256 L’action se déroule à Sinaketa. Chefs locaux. Effervescence dans les villages. Les différenciations dans le groupe des partants du point de vue sociologique. Rites magiques associés à la préparation et au chargement d’une pirogue. Le rite sulumwoya. Le paquet magique (lilava). Les compartiments d’un canoë et l’incantation gebobo. Adieux sur la plage CHAPITRE VIII : PREMIÈRE HALTE DE LA FLOTTE À MUMA, p. 268 I. Définition d’un uvalaku (expédition cérémonielle compétitive) II. Le sagali (distribution cérémonielle) fait à Muwa III. La magie célébrée au départ pour favoriser la navigation CHAPITRE IX : LA TRAVERSÉE DU BRAS DE MER DE PILOLU, p. 280 I. Le paysage. Géographie mythologique des terres lointaines II. La traversée : les vents, la navigation ; technique de la conduite d’une pirogue et ses dangers III. Les coutumes et les tabous de la navigation. Privilèges de certains sous-clans IV. Les croyances aux monstres effrayants qui se cachent dans la mer CHAPITRE X : HISTOIRE D’UN NAUFRAGE, p. 299 I. Les sorcières volantes, mulukwausi ou yoyova : données essentielles sur cette croyance ; initiation et éducation d’une yoyova (sorcière) ; secret qui entoure cette condition ; manière de pratiquer cet art de la sorcellerie ; cas réels II. Les sorcières volantes en mer et lors des naufrages. Autres créatures dangereuses. La magie kayga’u ; ses divers procédés III. Description des rites préparatoires du kayga’u. Quelques incantations IV. Histoire d’un naufrage et d’un sauvetage V. La formule magique pour attirer le poisson géant sauveur. Le mythe et le Kayga’u de Tokulubwaydoga CHAPITRE XI : AUX AMPHLETTS – SOCIOLOGIE DE LA KULA, p. 329 I. Arrivée à Gumasila. Exemple d’une conversation Kula. Trobriandais faisant de longs séjours aux Amphletts II. Sociologie de la Kula : 1. Conditions sociologiques qui limitent la participation à la Kula ; 2. Rapports entre partenaires ; 3. Conditions de participation à la Kula ; 4. Participation des femmes à la Kula III. Les indigènes des Amphletts : leurs industries et leur commerce ; poterie ; importation de l’argile ; technique de la fabrication des pots ; relations commerciales avec les districts environnants IV. Mouvements migratoires et influences culturelles dans cette province CHAPITRE XII : À TEWARA ET SANAROA – MYTHOLOGIE DE LA KULA., p. 353 I. Navigation abritée des vents par le Koyatabu. Les cannibales de la jungle inexplorée. Traditions et légendes trobriandaises qui s’y rapportent. L’histoire et le chant de Gumagabu II. Mythe et réalité : signification conférée au paysage par le mythe ; démarcation entre le monde du mythe et le monde présent réel ; pouvoir magique et atmosphère mythique ; les trois groupes de mythes du folklore trobriandais III. V. Les mythes de la Kula III. Aperçu sur la mythologie Kola et sa distribution géographique. L’histoire de Gere’u de Muyuwa (île Woodlark). Les deux histoires de Tokosikuna de Digumenu et Gumasila IV. Le mythe Kudayuri de la pirogue volante. Commentaire et analyse de ce mythe. Rapport d’idée entre la pirogue et les sorcières volantes. Mythologie et le clan Lukuba V. Le mythe de Kasabwaybwayreta et le collier Gumakarakedakeda. Comparaison de ces histoires VI. Analyse sociologique des mythes : influence des mythes Kula sur la conception indigène du monde ; mythe et coutume VII. Rapports entre le mythe et la réalité exposés de nouveau VIII. L’histoire, les vestiges naturels et le cérémonial religieux des personnages mythiques Atu’a’ine, Aturamo’a et leur soeur Sinatemubadiye’i. Autres rochers de nature semblable, à en croire la tradition CHAPITRE XIII : SUR LA PLAGE DE SARUBWOYNA, p. 396 I. La halte sur la plage. La magie de beauté. Textes de quelques incantations. L’incantation du ta’uya (conque marine) II. Assaut magique du Koya. Analyse psychologique de cette magie III. Le gwara (tabou) et l’incantation Ka’ubana’i CHAPITRE XIV : LA KULA À DOBU – MODALITÉS DE L’ÉCHANGE, p. 412 I. Réception à Dobu II. Les principales transactions de la Kula, dons et échanges subsidiaires : quelques réflexions d’ordre général sur le fondement psychologique qui confère tout son intérêt à la pratique de la Kula ; règles régissant la transaction principale ; vaga (présent d’entrée en matière) et yotile (présent de contrepartie) ; les présents de sollicitation (pokala, kwaypolu, kaributu, korotomna) ; présents d’attente (basi) et présent de conclusion (kudu) ; autres articles parfois échangés lors de la transaction principale de la Kula (doga, samakupa, beku),honneur commercial et éthique de la Kula III. La pratique de la Kula à Dobu : séduction du partenaire ; magie kwoygapani ; commerce subsidiaire ; tournées de hameau en hameau des indigènes de Boyowa à travers le district Dobu CHAPITRE XV : LE VOYAGE DE RETOUR – LA PÊCHE ET L’INDUSTRIE DES COQUILLAGES KALOMA, p. 428 I. Visites rendues lors du voyage de retour. Acquisitions de certains articles Il. Pêche du coquillage spondyle dans le Lagon de Sanaroa et dans celui des Trobriands : renseignements généraux et magie ; le mythe Kaloma ; récit suivi des techniques, cérémonies et magie de la pêche des coquillages III. Technologie, économie et sociologie de la production des disques et des colliers faits avec ces coquillages IV. Tanarere, exposition du butin rapporté. Arrivée du groupe au pays natal, c’est-à-dire à Sinaketa CHAPITRE XVI : LES DOBU RENDENT LEUR VISITE AUX HABITANTS DE SINAKETA, p. 439 I. L’uvalaku (expédition cérémonielle) de Dobu jusqu’à Boyowa (côte sud) : les préparatifs à Dobu et Sanaroa ; préparatifs à Gumasila ; excitation ; propagation et convergence des nouvelles ; arrivée de la flotte Dobu à Nabwageta II. Préparatifs à Sinaketa pour la réception du groupe visiteur. Les Dobu arrivent. Spectacle à l’endroit appelé Kaykuyawa. Réception cérémonielle. Discours et cadeaux. Séjour de trois jours des Dobu à Sinaketa. Ce qu’ils y font et comment ils y vivent. Échange de cadeaux et troc III. Retour à la maison. Résultats montrés au tanarere CHAPITRE XVII : LA MAGIE ET LA KULA, p. 457 I. Objet de la magie kiriwinienne. Ses rapports avec toutes les activités vitales et avec les aspects inexplicables de la réalité II-V. La conception indigène de la magie II. Méthodes permettant de s’y initier III. Vues indigènes sur l’origine de la magie. Elle remonte aux premiers âges du monde. L’indigène se refuse à croire à la génération spontanée de la magie. La magie est un pouvoir de l’homme et non une force de la nature. Magie et mythe : leur caractère supranormal IV. Les actes magiques : incantation et rite ; relation entre ces deux éléments ; incantations proférées directement et non accompagnées de rite ; incantations accompagnées de simples rites d’imprégnation ; incantations accompagnées d’un rite de transfert ; incantations accompagnées d’offrandes et d’invocations. Résumé de cet exposé V. Partie du corps humain servant de réceptacle à la magie VI. Condition de l’officiant. Tabous et observances. Position sociologique. Généalogie réelle et filiation magique VII. Définition de la magie systématique. Les « systèmes » de la magie de la pirogue et de la magie Kula VIII. Caractère supranormal ou surnaturel de la magie ; réaction émotive des indigènes envers certaines formes de magie ; le kariyala (présage de malheur magique) ; rôle des esprits ancestraux ; terminologie indigène IX. Contexte cérémoniel de la magie X. Institution du tabou, appuyée par la magie. Kaytubutabu et haytapaku XI. Achat de certains types de magie. Paiements pour services magiques XII. Bref résumé CHAPITRE XVIII : LE POUVOIR DES MOTS EN MAGIE – QUELQUES DONNÉES LINGUISTIQUES, p. 496 I. Étude des données linguistiques en magie pour éclairer les idées indigènes sur le pouvoir des mots II. Texte de l’incantation wayugo avec traduction littérale III. Analyse linguistique de son u’ula (exorde) IV. Technique vocale de la récitation d’une incantation. Analyse du tapwana (partie principale) et du dogina (partie finale) V. Texte de l’incantation Sulumwoya et son analyse VI-XII. Données linguistiques concernant d’autres incantations mentionnées dans ce volume et quelques déductions d’ordre général VI. La formule du Vabusi Tokway et les premières parties des incantations de la magie de la pirogue VII. Les tapwana (parties principales) des incantations relatives à la pirogue VIII. Les parties finales (dogina) de ces incantations IX. Les u’ula des formules du mwasila X. Les tapwana et les dogina de ces formules XI. Les incantations kayga’u XII. Résumé des résultats de cet aperçu linguistique XIII. Substances utilisées dans les rites magiques XIV-XVII. Analyse de quelques textes linguistiques non magiques pour illustrer la méthode ethnographique et la démarche de la pensée indigène XIV. Remarques générales sur certaines questions de méthodologie XV. Texte nº 1, traductions libre et littérale XVI. Commentaire XVII. Textes nº 2 et nº3 traduits et commentés CHAPITRE XIX : LA KULA DE L’INTÉRIEUR, p. 534 I. To’uluwa, le chef de Kiriwina, en visite à Sinaketa. Le déclin de son pouvoir. Quelques réflexions mélancoliques sur la folle destruction actuelle de l’ordre des choses indigène et de l’autorité des chefs II. La division en « communautés Kula » ; les trois types de Kula correspondant à cette division. La Kula d’outre-mer III. La Kula intérieure entre deux « communautés Kula » et au sein même d’une communauté de ce genre IV. Les « communautés Kula » à Boyowa (îles Trobriand) CHAPITRE XX : EXPÉDITIONS ENTRE KIRIWINA ET KITAVA, p. 549 I. Fixation des dates et préparatifs dans les districts IL Préliminaires du voyage. Départ de la plage de Kaulukuba. Traversée. Analogies et différences entre ces expéditions et celles des habitants de Sinaketa à Dobu. L’entrée dans le village. La coutume youlawada. Séjour à Kitava et retour III. Le so’i (festin mortuaire) dans le district oriental (de Kitava à Muyuwa) et ses rapports avec la Kula CHAPITRE XXI : LES AUTRES BRANCHES ET LES RAMIFICATIONS DE LA KULA, p. 565 I. Rapide étude des itinéraires Kula entre l’île Woodlark (Murua ou Muyuwa) et le groupe Engineer ainsi qu’entre ce dernier et Dobu II. Commerce ordinaire effectué entre ces communautés III. Ramification de la Kula ; les expéditions commerciales entre l’Ouest des Trobriands (Kavataria et Kayleula) et la partie ouest des d’Entrecasteaux IV. Production de mwali (brassards) V. Quelques autres ramifications et exportations en dehors du Circuit Kula. Importation de vaygu’a dans le Circuit CHAPITRE XXII : SIGNIFICATION DE LA KULA, p. 580 TABLEAUX 1. Liste chronologique des expéditions Kula dont l’auteur a été témoin 2. Tableau chronologique d’une expédition Uvalaku de Dobu à Sinakela, 1918 3. Tableau de la magie Kula et des activités correspondantes TABLE DES ILLUSTRATIONS, p. 593 TABLE DES MATIÈRES, p. 601

Traduction de : Argonauts of the Western Pacific