Le fort Saint Jean, l'exposition « Des exploits, des chefs-d'œuvre », les passerelles et le toit-terrasse du J4 seront exceptionnellement fermés le 2 mai.
Le musée reste ouvert, l'entrée sur le site et dans les expositions se fera par l'esplanade aux horaires habituels .
Livre - Algérie coloniale
965 SAA
Description
Livre
Éditions du C.N.R.S.
Saaïdia Oissila
Laurens Henry 1954 - ...
Presentation materielle : 1 vol. (408 p.)
Dimensions : 23 cm
Au cours du XIXe siècle, catholicisme et islam deviennent les deux religions majoritaires en Algérie. Alors que l’islam est attesté depuis des siècles, le catholicisme est assimilé au conquérant. Comment la France a-t-elle procédé dans ses relations avec ces deux religions ? Et que nous disent ces relations de la réalité coloniale ? Oissila Saaidia retrace ici les étapes qui ont conduit à « l’invention du culte musulman ». Le catholicisme apparaît, lui, comme l’un des piliers de l’ordre colonial bien que des tensions apparaissent avec la République anticléricale. De leur côté, les musulmans sont soumis à une « obsession sécuritaire » croissante de la part des autorités françaises. C’est dans ce contexte de mise sous tutelle des cultes que la loi de Séparation de 1905 va donner, pour la première fois, un cadre légal à l’islam. Conçue pour la métropole, cette loi est censée inaugurer un nouveau type de relations entre l’État et les cultes. Elle stipule en effet que la République ne reconnaît ni ne subventionne aucun d’entre eux. En théorie, toutes les confessions sont placées à la même enseigne républicaine. Dans la réalité, les choses seront bien différentes en Algérie… Oissila SAAIDIA, agrégée de l’Université en Histoire et Professeur d’histoire contemporaine à l’université Lyon 2, est membre du LARHRA (UMR 5190, CNRS) et de l’ISERL (Institut supérieur d’étude des religions et de la laïcité). Historienne du religieux en situation coloniale, elle s’intéresse aussi aux rapports complexes entretenus entre religion et politique de part et d’autre de la Méditerranée à l’époque contemporaine.
ABRÉVIATIONS UTILISÉES, p. SYSTÈME DE TRANSLITTÉRATION, p. 7 LAURENS Henry, PRÉFACE, p. 9 AVANT-PROPOS, p. 13 INTRODUCTION, p. 15 PREMIÈRE PARTIE – LA MISE EN PLACE DES CULTES CHAPITRE I. L’INVENTION DU CULTE MUSULMAN, p. 27 Les acteurs : des intérêts divergents, p. 28 Des néophytes en Algérie, p. 28 Les incontournables agents indigènes, p. 38 L’invention du culte musulman, p. 46 La circulaire de 1851, p. 46 Le consistoire musulman : une vraie institution pour le culte ?, p. 50 La commission de surveillance et d’administration des mosquées, p. 60 CHAPITRE II. GÉRER AU QUOTIDIEN, p. 71 Avant 1870 : entre travail de fond et gestion au jour le jour, p. 72 Travail de fond, p. 72 Les contingences du quotidien, p. 86 La commission d’administration et de surveillance des mosquées au travail (1870-1908), p. 89 Gérer le personnel, les lieux, le matériel, p. 90 La commission : une majeure sous tutelle, p. 94 CHAPITRE III. UNE ÉGLISE CONCORDATAIRE EN TERRE ALGÉRIENNE, p. 109 L’Algérie, cette « autre France », p. 109 Des diocèses français en contexte colonial, p. 109 « La nouvelle race latine », p. 124 L’Église catholique : pilier de l’ordre colonial ?, p. 127 Se tenir aux côtés de l’armée, p. 127 Marianne et Marie, unies pour le même combat : la gloire de la France, p. 132 L’Église, acteur colonial, p. 138 CONCLUSION, p. 147 DEUXIÈME PARTIE – CONTRÔLER, SURVEILLER… PUNIR ? INTRODUCTION, p. 153 CHAPITRE I. ÉTAT FRANÇAIS ET ÉGLISE ALGÉRIENNE : CHRONIQUES DE TENSIONS ANNONCÉES, p. 155 Un anticléricalisme colonial ?, p. 156 L’Église et la franc-maçonnerie : exportation de passions françaises ?, p. 156 Don Camillo et Peppone en Algérie, p. 160 Une législation métropolitaine en contexte colonial : le cas des fabriques, p. 176 La mission auprès des musulmans : mythes et réalités de la politique de l’État français, p. 180 Christianisme : le retour ?, p. 181 Convertir les musulmans : le recyclage du mythe kabyle, p. 190 CHAPITRE II. LES CONFRÉRIES RELIGIEUSES : SURVEILLER SANS PUNIR (ANNÉES 1840-FIN DES ANNÉES 1870), p. 197 Confréries, ordres religieux et khouans : un imaginaire en construction, p. 198 « Les voies d’Allah », p. 198 Le rôle de l’enquête dans la constitution des savoirs, p. 205 Comment prendre le contrôle des confréries religieuses musulmanes ?, p. 209 La politique des égards, p. 210 La « fabrique » des hommes acquis à la France, p. 211 L’ordre règne dans les ordres religieux algériens, p. 214 Innovations dans la vie des confréries, p. 214 CHAPITRE III. LES CONFRÉRIES MUSULMANES : « SURVEILLER ET PUNIR » (FIN DES ANNÉES 1870-VEILLE DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE), p. 221 Le renseignement : fondement du contrôle de la société, p. 222 Les best-seller de l’information, p. 222 Répondre aux demandes des autorités : les enquêtes, p. 225 Entre indifférence et internement : gérer les khouans, p. 234 Les règles ont changé, p. 235 … mais la surveillance des zaouïas se poursuit, p. 238 Les trois zaouïas du Djurdjura : danger réel ou imaginaire ?, p. 239 Les pèlerinages des musulmans algériens : du religieux à l’administratif, p. 244 Le pèlerinage : au cœur du religieux, p. 244 De l’indifférence au contrôle, p. 246 Refus, malentendus et autorisations sous réserve : les pèlerinages en Algérie des années 1880 à la veille de la Première Guerre mondiale, p. 249 CONCLUSION, p. 261 TROISIÈME PARTIE – LA SÉPARATION : LE TEST INTRODUCTION, p. 15 265 CHAPITRE I. L’UNIVERSALISME RÉPUBLICAIN EN SITUATION ALGÉRIENNE : EXPORTER LA LAÏCITÉ, p. 267 Une importation législative, p. 268 La Séparation dans les colonies, un débat avorté en métropole, p. 268 Le décret du 27 septembre 1907: une adaptation de la loi à l’Algérie ?, p. 272 L’Église catholique algérienne face à la loi : éviter une Séparation « à la française », p. 279 Édulcorer le modèle métropolitain, p. 279 Répliques catholiques 285 Se séparer de l’islam?, p. 292 La loi de Séparation : premier cadre légal pour le culte musulman, p. 292 Des populations impuissantes, p. 298 CHAPITRE II. LES CULTES CATHOLIQUE ET MUSULMAN EN RÉGIME DE SÉPARATION, p. 305 Le culte catholique en danger ?, p. 306 Trouver des fonds, p. 306 La fin du clergé algérien ?, p. 311 L’algérianisation de la Séparation, p. 313 Le cas Bouissière, évêque de la Séparation ?, p. 314 Catholiques, mais Français : le refus du jusqu’au-boutisme, p. 319 Le culte musulman séparé ou l’inévitable hiatus entre principe républicain et réalisme, p. 323 Les indemnités temporaires de fonction : le culte musulman à égalité avec les autres cultes?, p. 323 Les attributions de la cultuelle : une commission d’administration et de surveillance des mosquées bis, p. 325 ÉPILOGUE, p. 333 CONCLUSION, p. 337 Un modèle algérien de gestion des religions ?, p. 339 Les relations État/religions : la situation en 1914, p. 341 Des religions en mutation, p. 341 La Séparation : solution aux problèmes des rapports religions et État ?, p. 344 La politique religieuse, vecteur de modernité ?, p. 345 Le transfert du modèle concordataire, p. 345 Quel résultat ?, p. 348 Un État moderne et antidémocratique : l’impasse coloniale, p. 349 SOURCES, p. 379 BIBLIOGRAPHIE, p. 385 GLOSSAIRE, p. 395 INDEX, p. 397 TABLE DES ILLUSTRATIONS, p. 403
Sources et bibliogr. p. [379]-392. Notes bibliogr. en fin d'ouvrage. Glossaire. Index
