Livre - Portraits de l'exil

779 STE

Description

Livre

Musée du Montparnasse

Arcadia

Stein Fred 1909 - 1967

Egger Anne 1971 - ...

Musée du Montparnasse

Presentation materielle : 1 vol. (188 p.)

Dimensions : 32 cm

À l'occasion de la toute première exposition des photographies de Fred Stein dans un musée français, ce catalogue présente les portraits d'une centaine d'intellectuels, d'artistes, de scientifiques, d'hommes politiques ayant vécu pour la plupart un double exil entre 1933 et 1942 : contraints à l'exode, ils ont d'abord fui l'Allemagne nazie, puis l'Europe en guerre. Des clichés réalisés par un homme lui-même victime et témoin de ces départs forcés, et qui a découvert la photographie à Paris. Ou plutôt que la photographie a choisi : ayant reçu comme cadeau de mariage un Leica en 1933, Fred Stein s'est mis à arpenter tous les quartiers de Paris pour devenir un reporter des rues. "Le Leica m'a enseigné la photographie", disait-il. Cet ami de Robert Capa et de Gerda Taro - qu'il est le seul à avoir immortalisés ensemble à la terrasse d'un café - a exposé aux côtés des plus grands photographes d'avant-garde : Brassaï, Cartier-Bresson, Man Ray, Dora Maar, André Kertész, dans la célèbre galerie de la Pléiade en 1935-1937. Fred Stein fréquentait le milieu des réfugiés et celui de l'intelligentsia française, qui combattaient pour la dignité, la liberté de penser, la liberté de créer. Ses premiers portraits sont ceux d'André Malraux, de Willy Brandt, d'Arthur Koestler... Il en réalisera ensuite plus d'un millier à Paris et à New York, quasiment inédits en France jusqu'à aujourd'hui. Son œuvre est un magnifique témoignage non seulement de la vie intellectuelle pendant les années sombres de l'avant-guerre à Paris, mais également de la migration des plus grands esprits vers l'Amérique, de la force de l'histoire et de la résistance humaine. Voici enfin l'occasion de découvrir la vie étonnante et ignorée d'un photographe aussi érudit qu'humaniste, et les secrets de son métier. Fred Stein portait un réel intérêt à ses modèles, aussi curieux d'engager de longues discussions avec eux que de les saisir, avec son appareil, à la seconde où ils se détendaient et, oubliant l'objectif, se révélaient. D'où ces clichés d'un grand naturel et d'une qualité remarquable.

Bibliogr. p.183-184