Livre - L'Arabie marchande

956 VAL

Description

Livre

Publications de la Sorbonne

Vallet Éric 1976 - ...

Presentation materielle : 1 vol. (871 p.)

Dimensions : 25 cm

Durant les derniers siècles du Moyen Âge, Aden, grand port du Sud de l’Arabie, solidement arrimé aux pans d’un volcan insulaire, occupa une place exceptionnelle sur la route des épices, entre Orient et Occident. Escale essentielle pour les navires, où se croisaient marchands et produits les plus recherchés, relais majeur de la propagation de l’islam dans l’aire indo-océanique, Aden fut la pièce maîtresse d’une politique de vaste ampleur, menée avec obstination par les sultans rasūlides du Yémen. Fondée en 1229, la dynastie rasūlide imposa en effet jusqu’en 1454 son autorité et son hégémonie sur l’ensemble du Sud de la péninsule Arabique. Dominant la mer Rouge, craint et respecté par les tribus de l’Arabie et les puissances riveraines de l’océan Indien, l’État rasūlide eut une longévité remarquable en construisant pour partie sa réussite sur l’ouverture de l’Arabie au grand commerce : des rivages d’Aden aux citadelles du Yémen, des portes de La Mekke aux marchés d’Alexandrie, des routes de l’Abyssinie aux vaisseaux de l’Inde. L’histoire du grand commerce oriental et celle du Yémen médiéval ont été longtemps écrites l’une sans l’autre, l’étude d’Éric Vallet permet enfin de les confronter. Abondamment nourrie par des sources originales – archives administratives et fiscales rasūlides récemment découvertes –, et des corpus peu connus – l’historiographie du Yémen et de La Mekke –, cette somme érudite met en lumière les ambitions et les conflits qui animèrent l’un des cœurs de l’économie mondiale à la fin du Moyen Âge. Éric Vallet enseigne l’histoire de l’Islam médiéval à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est membre de l’UMR 8167 Orient & Méditerranée.

Remerciements, p. 9 Conventions, p. 13 Introduction, p. 15 1. Le « miracle » rasūlide, p. 17 Tihāma, Bas et Haut Yémen, Ḥaḍramawt : quatre régions pour un sultanat, p. 17 Aden et la fortune du Yémen rasūlide, p. 22 2. À la découverte des sources rasūlides, p. 24 Un jalon essentiel : Mulaḫḫaṣ al-fiṭan, p. 24 Les premières sources éditées (xixe-1re moitié du XXe siècle), p. 27 L’élargissement du corpus de sources narratives et biographiques (années 1970 et 1980), p. 28 De nouveaux champs d’étude (années 1990 et 2000), p. 30 3. État, échange marchand et réseaux de commerce : les enjeux du corpus rasūlide, p. 33 Entre « traditions » et « civilisations » : les limites des approches diachronique et comparatiste, p. 33 Au cœur du corpus rasūlide, la construction d’un État, p. 38 L’administration rasūlide dans et hors l’échange marchand, p. 42 Pouvoir sultanien et structuration des réseaux de commerce, p. 43 PREMIÈRE PARTIE : L’ÉCHANGE AU PRISME DE L’ÉTAT. LE GRAND COMMERCE SOUS L’EMPIRE DU FISC RASŪLIDE CHAPITRE 1 — ÉCRIRE L’ÉTAT DANS LE YÉMEN RASŪLIDE, p. 49 1. Le Yémen des sultans ou la lente construction d’un objet historiographique (VIIe-IXe/XIIIe-XVe siècles), p. 51 1.1 Ibn al-Muğāwir le clairvoyant, p. 51, p. 1.2 Le « sultan d’Aden » et les voyageurs de l’océan Indien, p. 57 1.3 Quels maîtres pour l’Arabie ? Le Yémen rasūlide sous le regard de l’Empire mamlūk, p. 59 1.4 L’historiographie rasūlide et l’affirmation de l’État sultanien (VIIe-VIIIe/XIIIe-XIVe siècles), p. 64 2. Depuis le cœur de l’État : les archives rasūlides, p. 69 2.1 Quatre recueils, témoins d’une production abondante, p. 70 Nūr al-ma’ārif, une collection de la fin du VIIe/XIIIe siècle, p. 70 Le manuscrit du sultan al-Mu’ayyad Dāwūd (Irtifā’ al-dawla al-mu’ayyadiyya, fin VIIe/XIIIe  siècle), p. 72 L’anthologie du sultan al-Afḍal al-’Abbās (777/1376), p. 75 Mulaḫḫaṣ al-fiṭan (815/1412), p. 80 2.2 Une culture administrative en formation, p. 83 2.3 Archives et transmission des informations administratives, p. 89 Les comptes des revenus des provinces, p. 90 Les tarifs douaniers d’Aden, p. 94 2.4 Les archives rasūlides, entre norme et pratique, p. 100 Ḍarība, p. 100 Règles écrites et coutume orale dans le port d’Aden, p. 104 La coutume de l’État, p. 106 CHAPITRE 2 — ADEN SOUS LES RASŪLIDES, p. 113 1. Une administration portuaire concentrée autour de la furd ̣a d’Aden, p. 116 1.1 Les abords maritimes d’Aden, p. 116 Le « mouillage de Ṣīra », p. 116 Le mur de front de mer, p. 117 1.2 La douane et son quartier, p. 121 Al-furḍa, p. 121 Ḫizāna et miḫzān, p. 123 Al-Dār al-Ṭawīla et le matğar sultanien, p. 125 1.3 L’arsenal et les fabriques sultaniennes, p. 127 1.4 Les espaces résidentiels du pouvoir, en marge de l’administration portuaire, p. 129 Dār al-Sa’āda, p. 129 Le palais du Belvédère (Dār al-Manẓar), p. 130 2. Aden, ville des marchands ?, p. 132 2.1 Marchés et ḫān d’Aden, p. 133 2.2 Les quartiers d’habitation : une urbanisation contrastée, p. 135 2.3 Gens de commerce et société urbaine, p. 140 Les « marchands d’Aden », p. 140 Le monde du négoce, acteur des transformations religieuses de la cité, p. 142 Les limites des processus de normalisation sociale : comportements déviants et tensions intercommunautaires, p. 145 3. Aden, « frontière bien gardée », p. 150 3.1 Un dispositif de fortifications hérité des Ayyūbides, p. 152 3.2 Aux abords de la cité, un essor fragile, p. 156 Al-Mabāh, p. 156 Al-Maksar et Rubāk, p. 158 Al-Laḫaba, p. 159 Laḥğ, Abyan, Yāfi’, p. 161 CHAPITRE 3 — LE FISC D’ADEN, PERCEPTEUR, ACHETEUR ET VENDEUR, p. 165 1. La fiscalité rasūlide à Aden : le poids de l’héritage ayyuˉbide, p. 167 1.1 Les taxes d’importation : ‘ušūr, šawānī et dilāla, p. 169 ‘Ušūr et šawānī, p. 170 Dilāla, p. 177 Un ‘ušūr unique dans le Mulaḫḫaṣ al-fiṭan, p. 179 1.2 Les taxes d’exportation : ḫarğ, p. 182 1.3 Les taxes sur les transactions, p. 185 1.4 La rétribution des services, p. 189 1.5 Des revenus fiscaux stables ?, p. 192 2. La douane, filtre de l’échange, p. 195 2.1 Géographie de la taxation, p. 197 2.2 Une imposition différenciée selon quatre groupes de produits, p. 203 Produits exemptés et denrées alimentaires, p. 203 Marchandises « pesées » et tissus, p. 206 Matières stratégiques et produits de valeur, p. 209 2.3 La douane, une institution au-dessus du marché ?, p. 212 3. L’État marchand et les cycles de l’échange, p. 215 3.1 Le cycle de la garance, p. 218 3.2 La saison des chevaux, p. 223 3.3 État marchand et circulation des moyens de paiement, p. 228 CHAPITRE 4 — LA DOUANE DANS L’ÉTAT RASŪLIDE, p. 237 1. La douane, une institution centrale de l’État rasūlide ?, p. 239 1.1 Al-Šiḥr, furḍa de l’encens, p. 240 1.2 Revenus des douanes et revenus de l’État, p. 248 2. Les hommes de la douane et la constitution de l’administration rasūlide, p. 254 2.1 Administrer la douane, p. 255 La douane : une administration hiérarchisée, p. 256 Les pratiques administratives, entre idéal collectif et exercice d’un pouvoir individuel, p. 261 2.2 Les surintendants : des carrières entre logique bureaucratique, volonté du prince et stratégies familiales, p. 265 La « bureaucratisation » des carrières, p. 266 Des lignées d’administrateurs, p. 271 3. La douane, l’État et les marchands, p. 275 3.1 L’honneur en partage : échanges de présents et marques de considération, p. 275 3.2 Les marchands et l’affirmation de la légitimité sultanienne, p. 283 3.3 Marchands du sultan et institutionnalisation du commerce d’État 289 SECONDE PARTIE : LA SOUVERAINETÉ PARTAGÉE LE SULTANAT RASŪLIDE ET LE CONTRÔLE DES RÉSEAUX DE COMMERCE Introduction, p. 297 CHAPITRE 5 — LE COMMERCE AU DÉFI DE L’INÉGALE INTÉGRATION DU TERRITOIRE RASŪLIDE, p. 301 1. Les marchés hebdomadaires du Yémen rasūlide, entre mythes et réalités, p. 303 1.1 D’insaisissables marchés ?, p. 304 Les marchés du Yémen : des représentations éclatées, p. 304 Un maillage territorial difficile à cerner, p. 309 1.2 Des espaces protégés, p. 311 Les tribus et la protection des marchés hebdomadaires, p. 312 À l’ombre des « saints », les marchés des enclaves sacrées, p. 314 L’affirmation incertaine de l’État, p. 316 2. Les marchés urbains et la structuration des échanges provinciaux 319 2.1 Les marchés de Zabīd, p. 320 Au centre de la ville : « grand marché », marchés de gros et ḫān 321 Les marchés périphériques, p. 328 2.2 Échanges et concentration des ressources dans la province de Zabīd 332 Un approvisionnement abondant, reposant sur la complémentarité des terroirs, p. 332 L’échange urbain au service de la domination foncière, p. 334 2.3 Marchés urbains et économies régionales, p. 341 Al-Mahğam, second pôle régional de la Tihāma ?, p. 341 Ta’izz et le Bas Yémen : une polarisation incomplète, p. 346 3. Réseaux de commerce et construction du territoire sultanien, p. 350 3.1 Les réseaux du sultan, p. 351 Le réseau de la garance, p. 351 Les voies de l’approvisionnement sultanien, p. 356 Aux sources de l’enrichissement des élites du Bas Yémen, p. 362 3.2 La fragile intégration des régions périphériques, p. 366 Les hauts plateaux du Yémen : un réseau de commerce secondaire ?, p. 366 Les réseaux du commerce du cheval, p. 373 CHAPITRE 6 — ENTRE MER ROUGE ET GOLFE D’ADEN, L’INÉGALE MAINMISE DES RASŪLIDES SUR LES ESPACES ET LES ÉCHANGES CÔTIERS, p. 381 1. Ports et mouillages de la mer Rouge et du golfe d’Aden, p. 384 1.1 Zabīd et sa côte : Ġulāfiqa, al-Ahwāb, al-Fāza et al-Buq’a, p. 385 1.2 Les mouillages de la Tihāma rasūlide : une localisation suivant les grands wadis, p. 390 Au sud de Zabīd : al-Ḫawiha et al-Maḫā’, p. 390 Wādī Rima’ et province de Ḏu’āl : al-Mudabbī, al-Qarīn, p. 392 Wādī Sihām : al-Ṯamid, al-Ḥudayda, p. 393 Wādī Surdud : al-Ḥirda, ‘Urğ, Ğābir, p. 393 Wādī Mawr : al-Ḥādiṯ, al-Luḥayya, p. 394 Wādī Ḥaraḍ : al-Šarğa, p. 395 Ḥalī b. Ya’qūb et al-Miḫlāf al-Sulaymānī, p. 396 Des perles, des tribus et des saints, p. 397 1.3 Les ports de la côte africaine, p. 400 Face à la Tihāma yéménite : Dahlak et ‘Awān, p. 400 Autour du golfe d’Aden : Zayla’, al-’Āra, Barbara, p. 402 2. Les Rasūlides et le commerce de l’Abyssinie, p. 405 2.1 Qui sont les « sultans de l’Abyssinie » ?, p. 407 2.2 Échanges et marchands de l’Abyssinie, p. 411 2.3 Les Rasūlides face aux maîtres de l’Éthiopie médiévale, p. 416 CHAPITRE 7 — PÈLERINER, COMMERCER : SULTANS DU YÉMEN ET MARCHANDS AU ḤIĞĀZ, p. 425 1. Du Yémen à La Mekke, deux voies complémentaires, p. 426 1.1 Les ğilāb et la navigation côtière entre Yémen et Ḥiğāz, p. 427 « Ğilāb du Yémen », p. 428 Des convois de navires privés, sous l’œil du pouvoir rasūlide, p. 431 Ğidda, port de transit, p. 433 1.2 La route terrestre du pèlerinage, p. 435 L’itinéraire caravanier de la Tihāma, p. 435 Le maḥmal du sultan, p. 439 Les caravanes des « saints », p. 441 2. Sur les marchés de La Mekke, p. 445 2.1 Un approvisionnement saisonnier, p. 447 2.2 Marchands du Yémen et marchands de La Mekke, p. 450 3. La circulation des marchands entre Yémen et Ḥiğāz, émergence d’un enjeu politique, p. 456 3.1 Les Rasūlides, protecteurs de La Mekke (629-752/1232-1351), p. 456 3.2 Les ğilāb du Yémen face aux clans mekkois (2e moitié du VIIIe/XIVe siècle), p. 463 CHAPITRE 8 — LA SAISON DU KĀRIM ET LE CONTRÔLE DU GRAND COMMERCE AVEC L’ÉGYPTE, p. 471 1. Les mystères du Kārim, p. 472 1.1 Premières tentatives de définition, p. 472 1.2 Les impasses des définitions collectives, p. 476 1.3 Le Kārim : une saison de navigation entre l’Égypte et le Yémen, p. 479 2. L’intervention rasūlide dans la navigation en mer Rouge (v. 1230-v. 1350), p. 482 2.1 La flotte marchande rasūlide, un rôle essentiel en mer Rouge, p. 482 2.2 Un système né de l’effacement de la présence navale égyptienne (626-659/1229-1261), p. 486 2.3 Le contrôle partagé des étapes de l’itinéraire transmaritime (2e moitié du VIIe/XIIIe  siècle), p. 489 Dahlak et Sawākin, p. 489 Les ports de la côte égyptienne : ‘Ayḏāb, al-Quṣayr, Qūṣ, p. 492 2.4. Au cœur des relations diplomatiques entre Mamlūks et Rasūlides : le partage des ressources du grand commerce (659-751/1261-1351), p. 494 Les rapports mamlūko-rasūlides : théorie et pratique, p. 494 Al-Muẓaffar Yūsuf, Baybars et Qalāwūn : le temps des compromis, p. 495 La crise de 705-707/1306-1308 et le rapprochement des années 710/1310, p. 498 La rupture (730/1330-751/1350), p. 503 3. L’affirmation des marchands du Ka ̄rim (626-751/1229-1351), p. 505 3.1 La structuration des réseaux marchands du Kārim, p. 505 3.2 Deux dynasties marchandes dominantes : Banū al-Damāmīnī et Banū al-Kuwayk, p. 509 3.3 L’affirmation politique des marchands du Kārim (1re moitié du VIIIe/XIVe siècle), p. 513 4. Les nouveaux enjeux du grand commerce en mer Rouge (2e moitié du VIIIe/XIVe siècle), p. 516 4.1 Les grands marchands du Kārim, membres de l’État, p. 518 4.2 Le Ḥiğāz et le changement d’itinéraire du Kārim, p. 527 L’abandon de ‘Ayḏāb, p. 527 Les navires du Kārim à Ğidda, p. 530 La Mekke, nouveau centre des marchands de la mer Rouge ?, p. 534 CHAPITRE 9 — L’HORIZON INDIEN ET LA POLITIQUE OCÉANIQUE DES RASŪLIDES, p. 541 1. La prépondérance de la voie indienne (VIIe-VIIIe/ XIIIe -XIVe siècles), p. 545 1.1 Marākib al-Hind. Des navires et des produits en nombre, p. 545 1.2. Le Golfe et l’Afrique de l’Est : une place secondaire dans les réseaux yéménites, p. 552 Le Golfe, entre Qays et Hurmuz, p. 552 Le Bilād al-Zanğ, p. 557 2. Aux frontières du Dār al-Islām, l’Inde vue par les rasūlides, p. 561 2.1. L’Inde au travers du Nūr al-ma’ārif : fragmentation politique et économies régionales (2e moitié du VIIe/XIIIe  siècle), p. 564 Ṣūliyān, p. 564 Malabar, p. 568 Konkan, p. 571 Gujarat, p. 573 2.2 L’Inde du sultanat de Delhi, une intégration inachevée (VIIIe/XIVe siècle), p. 577 3. Entre Islam et négoce, la structuration des réseaux rasūlides en Inde, p. 582 3.1 Des réseaux marchands majoritairement tournés vers le Golfe et l’Iran, p. 583 3.2 Des intermédiaires privilégiés, les nāḫūḏā, « maîtres des navires », p. 589 Nāḫūḏā : une fonction, p. 591 Nāḫūḏā : un titre, p. 594 Nāḫūḏā, une position économique dominante ? Propriété de navires et puissance dans l’océan Indien, p. 596 4. Les Rasūlides et la sûreté des lignes de navigation de l’océan Indien, p. 600 4.1 Galères, courses et pirates sur la route des épices, p. 601 Les « brigands de l’Inde », p. 602 Les galères rasūlides et la protection des navires, p. 605 4.2 L’enjeu ḥaḍrami, p. 608 Ẓafār au VIIe/XIIIe  siècle : un port indépendant de la tutelle rasūlide ?, p. 608 Ẓafār, carrefour des réseaux de navigation, p. 613 Les côtes du Ḥaḍramawt sous l’emprise rasūlide, p. 616 ÉPILOGUE : L’ÉTAT INUTILE (1ère MOITIÉ DU IXe/XVe SIÈCLE) 1. Les Rasūlides et le Ḥiğāz, dernier combat (806-822/1403-1419) 627 1.1 L’émir Ḥasan b. ’Ağlān et l’institutionnalisation des rapports entre pouvoir et commerce à La Mekke (806-811/1403-1408), p. 629 La création d’une douane à Ğidda (806/1403), p. 629 L’émir Ḥasan, nouvel acteur des réseaux marchands ?, p. 633 1.2 La « querelle des marchands », ou la réponse rasūlide à l’essor du Ḥiğāz (811-822/1408-1419), p. 635 Un conflit en quatre actes, p. 636 Les marchands du sultan du Yémen, acteurs majeurs du conflit 640 L’affirmation d’un nouveau réseau : les marchands-ḫawāğā du sultan al-Mu’ayyad Šayḫ, p. 643 2. L’intermédiaire bafoué. La fin du contrôle rasūlide sur la navigation en mer Rouge, p. 650 2.1 Aden et la crise de l’autorité sultanienne, p. 651 Premières fissures : Aden assiégée par les Ğaḥāfil (808/1405), p. 651 La crise de 822/1419 et la « tyrannie » du sultan al-Nāṣir Aḥmad, p. 653 2.2 La fuite des navires et l’extension de l’autorité mamlūke à Ğidda (825-831/1422-1428), p. 656 Les expéditions de Nāḫūḏā Ibrāhīm (825-828/1422-1425), p. 656 L’établissement de la tutelle mamlūke sur Ğidda (828-831/1425-1428), p. 658 Les réseaux marchands face à la nouvelle politique des Mamlūks au Ḥiğāz, p. 661 2.3 La réaction rasūlide (831-839/1428-1435), p. 664 Le maintien relatif d’Aden, p. 664 Le sultan al-Ẓāhir Yaḥyā et l’ultime tentative de rétablissement rasūlide, p. 666 L’ombre de la peste et l’effondrement de la dynastie (839/1436), p. 670 3. Un État devenu obsolète, p. 672 3.1 Le Règne rasūlide et l’affirmation des nouveaux États de la mer Rouge et de l’océan Indien, p. 673 Éthiopie et Hedjaz : une reconfiguration des États, p. 673 La Mekke et les nouvelles formes de l’islamité indienne, p. 674 3.2 Entre désintégration de l’État et affirmation des élites locales : comprendre l’effondrement rasūlide, p. 677 L’État dépecé (839-858/1436-1454), p. 678 En Tihāma, la fin d’un cycle de mise en valeur étatique, p. 679 Les Ṭāhirides et la survie des élites du Bas Yémen, p. 681 CONCLUSION, p. 685 Aden et l’ouverture du territoire yéménite au grand commerce, p. 687 La politique maritime des Rasūlides, au service de l’Islam et du négoce, p. 689 Le commerce d’État, un nouvel enjeu ?, p. 692 Les réseaux marchands et la construction de l’État rasūlide, p. 696 ANNEXES, p. 701 Annexe 1. Tableau des marchands au Yémen, p. 701 Arbres généalogiques des familles de marchands et d’administrateurs, p. 731 Annexe 2. Administrateurs d’Aden, p. 735 Cartes, p. 743 BIBLIOGRAPHIE, p. 755 Instruments de travail, p. 755 Sources, p. 756 Catalogues de sources arabes, p. 756 Manuscrits arabes, p. 756 Éditions de textes arabes, p. 757 Sources non arabes, p. 762 Études, p. 763 En langues européennes, p. 763 En langue arabe, p. 788 INDEX DES LIEUX, p. 791 INDEX DES PERSONNAGES, p. 801 INDEX DES PEUPLES, p. 819 INDEX THÉMATIQUE, p. 821

En appendice, choix de documents. - Bibliogr. p. 755-790. - Notes bibliogr. - Index. Texte remanié de : Thèse de doctorat : Histoire : Paris 1 : 2006. Titre de soutenance : Pouvoir, commerce et marchands dans le Yémen rasūlide : 626-858 - 1229-1454 Prix du budget, Académie des inscriptions et belles-lettres : 2014 : France