Livre - Nous sommes foot

796 DES

[Exposition. Marseille, Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée. 2017-2018]

Description

Livre

Éditions du Sous-sol

Perez Gilles 1967 - ...

Molle Florent

Chougnet Jean-François 1957 - ...

Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (Marseille)

Presentation materielle : 1 vol. (223 p.)

Dimensions : 25 cm

CHOUGNET Jean-François, Tribune présidentielle, p. 3 DESPROGES Pierre, Tribune anti-foot, p. 4 PEREZ Gilles, MOLLE Florent, Tribunes populaires, p. 6 PASSIONS, p. 19 THOMAZEAU François, Schram et Guigou ou la passion de l’OM, p. 20 Entre 1997 et 2005, l’écrivain François Thomazeau a mis en scène deux Pieds Nickelés marseillais, Schram et Guigou, Rmistes justiciers, dont les aventures ont fait les beaux jours de la collection économique “Librio”. La série s’est terminée après la parution de cinq romans, mais nos deux héros reprennent du service à l’occasion de “Nous sommes Foot”, pour évoquer la folle passion du football à Marseille. DULUC Vincent, Premières fois, p. 30 Le football est pour beaucoup une passion d’enfance qui résiste aux années et continue de faire rêver à l’âge adulte. II est empreint de souvenirs personnels, d’images, de bruits, de lieux et de sensations qui, lorsqu’ils refont surface, réveillent immanquablement une forme de nostalgie. Le football a changé, la manière de le regarder aussi. Nous avons grandi, et pourtant… SECRE Daniele & BRIOT Lionel, Ultras, p. 36 Plus que de simples supporters, les ultras ont développé une véritable culture du supporterisme, avec des rites et des codes : tifos, chants, fumigènes, placement dans les virages, organisation des déplacements à l’extérieur pour encourager leur équipe… Né en Italie dans les années 1960, le mouvement ultra s’est essaimé dans toute l’Europe. Daniele Segre et Lionel Briot ont capté l’énergie qu’ils insufflent aux gradins. Immersion ADIMI Kaouther, Diabolo menthe, p. 44 France-Algérie à la télévision. Un gamin qui accompagne son père pour regarder le match. II est algérien, et français à la fois. Oncle Naïm est là, mais pourquoi a-t-il appelé sa fille Marie, un prénom français ? Et Zidane, qui joue pour les Bleus, il vient pourtant d’Algérie ? Avec tendresse et humour, Kaouther Adimi nous livre un récit subtil sur le football et l’identité. GARCÍA MÁRQUEZ Gabriel, Le jour où je suis devenu aficionado, p. 50 En 1950, Gabriel García Márquez, converti à “la religion dominicale du football”, découvre l’intensité des matches, l’enthousiasme des supporters. Et quand le futur auteur de Cent ans de solitude s’essaye au commentaire sportif, la littérature n’est jamais loin. II ne peut s’empêcher d’imaginer avec malice le type d’écrivain qui se cache derrière tel ou tel footballeur. Soixante-dix ans plus tard, ce parallèle entre style de jeu et style d’écriture garde tout de sa pertinence, et on se demande quelle littérature produirait un artiste comme Lionel Messi… HORS-JEU Santa Maradona, p. 56 La passion des “supporters à distance” de l’Olympique de Marseille, p. 58 Dans la peau d’un hooligan, p.61 La culture ultras, p.64 Européens du monde : football et fait migratoire, p.66 Les footballeurs expatriés dans le monde, p.68 ENGAGEMENTS, p. 71 KHADRA Yasmina, Autant en emporte le foot, p. 72 Algérie, 1957. Dans un contexte sanglant, les dirigeants du FLN décident de fermer une équipe nationale de football pour promouvoir l’indépendance du pays. Une épopée sportive et politique qui va consolider le patriotisme des Algériens dont on connaît l’engouement pour le football. Aussi, quand dix ans plus tard, Yasmina Khadra, alors âgé de 11 ans, gagne son premier concours de nouvelles littéraires, on lui remet en guise de prix une place pour un match de l’équipe locale. C’est une enfance au bled que l’auteur nous raconte. Au fil de ses souvenirs se dessine une déclaration d’amour au ballon rond, que Yasmina Khadra croise subtilement avec l’histoire algérienne et sa passion pour l’écriture. CALEANO Eduardo, Totalitarisme et résistance, p. 78 Eduardo Galeano, écrivain, journaliste, intellectuel engagé, auteur des Veines ouvertes de l’Amérique latine, mais également mordu de football. À travers sa pour le ballon rond et le regard lucide qu’il porte sur ses évolutions, il nous offre quelques-uns des plus beaux textes qui aient été écrits sur le sujet : Le Football, ombre et lumière, cet incontournable de la littérature sportive, trône fièrement dans notre bibliothèque idéale. Extraits. DIOP Omar Victor, Diaspora, p. 88 S’inscrivant dans la lignée de la photo graphie de studio africaine, Omar Victor Diop, artiste sénégalais, se met en scène à travers une série d’autoportraits s’inspirant de peintures du XVe au XVIIIe siècle. II interroge à travers ces images la place qu’occupe la diaspora africaine dans le monde, entre admiration et ségrégation, succès et exclusions, intégration et racisme. Pas étonnant qu’il utilise l’imagerie du football, c’est peut-être là que ces paradoxes sont les plus saillants. KSSIS-MARTOV Nicolas, Emanuel Mink, le stade de la résistance, p. 96 Quelques mois après l’élection du Front populaire espagnol doivent se tenir à Barcelone les Olimpiada Popular, une rencontre sportive qui s’oppose aux JO de l’Allemagne nazie. Mais le coup d’État du général Franco est en marche. La guerre civile éclate. Parmi les footballeurs qui avaient fait le déplacement, Emanuel Mink : “Nous étions venus défier le fascisme sur un stade, et l’occasion nous fut donnée de le combattre tout court.” HEIMERMANN Benoît, Les désillusions du foot nazi, p. 102 Le régime nazi a fait du sport une courroie de transmission de son idéologie pour la construction d’un être supérieur, dominateur et conquérant. Le sport y est une école de la discipline, mais aussi un étendard qui, à l’image du pays, doit rayonner à l’international. Le football n’y échappera pas. Benoît Heimermann retrace la prépa ration des JO de 1936 et du Mondial 1938, symptomatiques de l’histoire du régime : antisémitisme et annexion de l’Autriche rythment les recompositions de la sélection nationale. Mais les illusions sont de courte durée. CHAMBAZ Bernard, Survivre grâce au foot, l’histoire de Saturnino Navaso, p. 108 Républicain espagnol en 1936, Saturnino Navazo est condamné à l’exil. Engagé en France dans le bataillon des travailleurs étrangers, il connaît la déportation à Mauthausen. Et pourtant, dans le bruit et la fureur de ces années de guerre, subsistent encore des fragments d’humanité. L’espoir de s’en sortir est mince, mais il est bien là. Un ballon, des cages improvisées. Ils n’ont pas réussi à éradiquer le désir de vivre, ce goût du jeu. Les histoires de Carlos CASZELY & Claudio TAMBURRINI, Le stade concentrationnaire, p. 114 Le stade, ce lieu de magie, de liesse populaire et de désarroi, d’exaltation et de communion, ce lieu où l’on joue, on pleure et on rit. Mais à Santiago du Chili, en 1973, c’est aussi le lieu où l’on enferme l’opposition à Augusto Pinochet, où l’on assassine. À Buenos Aires, en 1978, c’est le jeu qui, le temps d’une finale de Coupe du monde, nous détourne des tortures qui sont perpétrées à quelques mètres de là, par la junte militaire. Témoignages de footballeurs résistants. Moi, Honey Thaljieh, footballeuse palestinienne, p. 122 Pied de nez à l’autorité Israélienne puisqu’elle a constitué la première équipe nationale palestinienne. Pied de nez à la société patriarcale il s’agit d’une équipe féminine. Pied de nez aux extrémistes religieux l’équipe fédère en son seîn chrétiennes et musulmanes. Honey Thaljieh est une rebelle du foot, entre ses mains le ballon rond est un véri table outil d’émancipation. Conversation avec Christophe GUILLUY, “On nous a volé notre culture populaire”, p. 128 Bière ou champagne ? Le football est aussi une affaire de classes sociales, et les stades, comme les quartiers des grandes villes, font l’objet de luttes de pouvoir ; ils n’échappent pas à la gentrifîcation. Les tribunes se segmentent, le prix des abonnements augmente, le supportérisme est étroitement encadré : la bourgeoisie digère la culture populaire. Comment le foot costard-cravate a-t-il uni par gagner ? Entretien. HORS-JEU L’équipe de football du FLN, p.134 Football, circulations et intégrations méditerranéennes, p. 137 Le suicide d’une nation, entretien avec Christophe Calais, p.141 MERCATOS, CONVERSATION, p. 147 Conversation avec Jean-Claude MICHÉA, “Nous sommes tous mendiants du beau jeu”, p. 148 Le football est plongé jusqu’au cou dans le modèle néolibéral, et pourtant il y est irréductible. Le ballon rond est tout autant une culture populaire qu’une industrie capitaliste. II apprend les valeurs du collectif, du “beau jeu”, mais peut être malgré lui une école de l’égoïsme. Comment tout cela peut-il tenir ensemble ? Jean-Claude Michéa, philosophe, nous aide à y voir plus clair sur ce qu’est vraiment le football aujourd’hui. Lettres du sous-commandant Marcos, Le football zapatiste, p. 158 Du haut des montagnes du Chiapas, le sous-commandant Marcos, dirigeant de la rébellion indigène au Mexique, lance un appel à l’Inter de Milan. L’objectif : organiser une rencontre amicale entre la sélection de l’Armée zapatiste de libération nationale et les Nerazzurri. C’est un autre foot qui se dégage de cette correspondance, un foot rebelle. À l’image de cette autre lettre, adressée à Eduardo Galeano, où le dirigeant de 1’EZLN brosse le portrait du petit Olivio, un ballon au pied, une fronde à la main… BILAL Enki, Hors Jeu, p. 166 Un récit d’anticipation où la technologie a transformé le sport, où le football s’est perdu, où la violence a pris le dessus. Les joueurs sont devenus des gladiateurs des temps modernes. Hors jeu, paru en 1987, est un classique. Une réflexion sur le ballon rond qui éclaire les dérives de nos sociétés et nous rappelle ce que doit rester le football : un jeu. ARTUS Hubert, Stars du foot : des hommes augmentés ?, p. 172 Être footballeur professionnel aujourd’hui, ce n’est plus la même chose. Le métier a changé. Génie tactique, intelligence du jeu, passe décisive, qualité du drible et précision de la frappe… Tout cela ne suffit plus. La société du spectacle et le virage néolibéral imposent au sport ses nouvelles règles à coups de storytelling, de montage financier et de marketing. Que sont devenus nos champions ? HORS-JEU Les footballeurs, des travailleurs comme les autres ?, p.180 Au secours, p.184 Le réseau de Jorge Mendes, p.188 L’équipe type de Jorge Mendes, p.190 Paul Pogba & Mino Raiola, p. 192 PROLONGATIONS, p. 195 CALARRACA Naiara, L’odyssée des nouveaux Européens à travers le football, p.196 L’article 14 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme floqué sur le mail lot, Alma de África n’est pas une équipe de football comme les autres. Naiara Galarraga, journaliste El País, est partie à la rencontre de ces joueurs migrants qui se sont réunis pour former une équipe. Évoluant en troisième division régionale, en Andalousie, c’est une véritable aventure footballistique et humaine qui meut ces jeunes joueurs autour d’une valeur commune : la solidarité. Ce n’est pas une équipe ordinaire, mais elle est à l’image de ce que peut être le football. Conversation avec Ken LOACH par Gilles ROF ; “Le football est bien plus grand qu’une poignée de clubs détenus par des milliardaires du pétrole”, p. 202 Quand Ken Loach décide de faire tourner une star internationale, c’est Cantona qu’il choisit. Un footballeur, plutôt qu’un grand nom d’Hollywood. C’est sur ce paradoxe que s’ouvre notre conversation avec le grand réalisateur, un passionné de foot. Où il est question de valeurs, d’argent, de politique et de football socialiste, de sup porters et de syndicats de joueurs – Ken Loach remet les choses à leur place et c’est une véritable leçon. MANIFESTE, p. 210 Auteurs, p. 214 Illustrateurs, p.217 Ours revue, p. 218 Ours exposition, p.220 Solutions Ligaments croisés, p. 223

Numéro hors-série de : "Desports", ISSN 2267-0777, (2017), conçu à l'occasion de l'exposition "Nous sommes foot", présentée au Mucem du 11 octobre 2017 au 4 février 2018