Livre - Face au totalitarisme, la résistance civile

323 SEM

Description

Livre

A. Versaille

Sémelin Jacques 1951 - ...

Presentation materielle : 1 vol. (111 p.)

Dimensions : 22 cm

Qu’est-ce que « résister » ? Comment des individus « ordinaires » parviennent-ils à lutter sans armes dans des situations d’extrême violence ? Inspiré par Hannah Arendt qui, dans Eichmann à Jérusalem, souligne la résistance non-violente des Danois sauvant les Juifs en 1943, Jacques Semelin présente ici ses quelque quinze années de recherche sur les ressources de la résistance civile au sein des systèmes totalitaires du XXe siècle. Il propose une réflexion passionnante sur les notions de « dissidence », « désobéissance » et « résistance », qu’il applique au cas de l’Europe nazie, à partir d’exemples historiques souvent méconnus. Il avance aussi sa « théorie des trois écrans » pour expliquer les « freins » à la Shoah dans certains pays. Jacques Semelin prolonge et renouvelle également ses analyses sur la résistance civile dans le cadre de l’Europe communiste. Il démontre comment ceux qu’on a appelés les « dissidents » ont su faire un usage subversif des médias, pour miner peu à peu le système soviétique, jusqu’à son effondrement. Une réflexion unique, comparative et toujours actuelle pour comprendre comment des hommes et des femmes peuvent se dresser contre une dictature. Jacques Semelin est professeur à Sciences-Po (Paris) et directeur de recherche au CNRS (CERI-Sciences-Po). Il possède une triple formation d’historien, de psychologue et de politiste. Il a fait ses études en France (Sorbonne) et aux États-Unis (Harvard). Il est autant le spécialiste des processus de résistance civile que de la violence de masse et du génocide. Traduit aujourd’hui en 20 langues, Jacques Semelin est l’auteur de nombreux ouvrages, notamment Sans Armes face à Hitler ; La Liberté au bout des ondes. Du coup de Prague à la chute du mur de Berlin ; La Non-Violence expliquée à mes filles ; Purifier et détruire ; et J’arrive où je suis étranger. Il est également le fondateur de l’encyclopédie en ligne des violences de masse (www.massviolence.org).

Note liminaire, p. 7 INTRODUCTION L’itinéraire d’une recherche, p. 9 PARTIE I : LA NOTION DE RÉSISTANCE CIVILE, p. 21 I. Essais de définition, p. 23 II. Les cadres politiques du « droit à résister », p. 24 III. Dissidence, désobéissance et résistance, p. 27 IV. Citoyenneté et démocratie, p. 31 V. Les figures politiques et leurs acteurs, p. 33 VI. Force et violence, p. 39 PARTIE II : LES TRAVAUX SUR L’EUROPE NAZIE, p. 43 I. Les formes de la résistance civile, p. 47 1. La sélection des études de cas, p. 47 2. Les concepts-clés, p. 49 3. Les modes de développement, p. 52 II. Fonctions et limites de la résistance civile, p. 55 1. Répression, collaboration et division sociale, p. 55 2. Le génocide et la théorie des trois écrans, p. 57 3. De la survie à la libération, p. 61 III. La connaissance du phénomène résistant, p. 63 1. Résistance et État de droit, p. 63 2. Société officielle et société rebelle, p. 64 3. Les deux approches : action organisée ou réactivité sociale, p. 66 Résistance civile et totalitarisme PARTIE III: LES TRAVAUX SUR L’EUROPE SOVIÉTISÉE, p. 69 I. Les médias occidentaux comme facteur d’ouverture à l’Est, p. 73 1. La notion de communication occidentale vers l’Est, p. 73 2. Le défi de la glasnost, p. 76 3. Une vision du rapprochement entre les deux Europe, p. 77 II. L’ouverture à la polonaise (1981-1990) : étude de cas, p. 78 1. Penser 1989, p. 78 2. De l’étude de l’émission à celle de la réception, p. 80 3. La théorie des béquilles, p. 82 III. Communication et résistance dans l’Europe soviétisée (1947-1989), p. 85 1. Résistance civile et espace public, p. 85 2. Les trois étapes de la conquête de la parole, p. 86 3. Une interprétation de l’effondrement du système soviétique, p. 89 4. Médias et dictatures, p. 92 CONCLUSION Vers des approches comparées et pluridisciplinaires, p. 95 ANNEXE Liste des travaux présentés pour l’Habilitation, p. 107

En appendice, liste des travaux présentés pour l'habilitation. - Diff. en France. Texte remanié de : Habilitation à diriger des recherches : Science politique : Paris, IEP : 1997. Bibliogr. p. 107-[110]. Notes bibliogr