Livre - Éloge de l'oubli

306.4 RIE

Description

Livre

Premier parallèle

Rieff David 1952 - ...

Joly Frédéric 1973 - ...

Presentation materielle : 1 vol. (222 p.)

Dimensions : 21 cm

Il serait moral de se souvenir et immoral d'oublier – cet absolu éthique fait aujourd'hui consensus. Et si c'était un leurre ? Car les choses ne sont pas si simples, comme le rappelle David Rieff. A la lumière de son expérience de reporter de guerre, en s'appuyant aussi sur la longue fréquentation des grandes pensées du souvenir (Yerushalmi, Ricoeur, Margalit, Todorov, etc.), il interroge la nécessité d'entretenir une mémoire collective autour des tragédies du passé. Qu'il soit imposé par les vainqueurs ou par des victimes décidées à obtenir réparation, le souvenir collectif est toujours politique, la plupart du temps partial, intéressé et tout sauf irrécusable sur le plan historique. Il conduit bien trop souvent à la guerre plutôt qu'à la paix, au ressentiment plutôt qu'à la réconciliation, hypothéquant ainsi le difficile travail du pardon – comme en témoignent aujourd'hui maints endroits de la planète, des Balkans à l'Afrique en passant par le Moyen-Orient. L'exercice de mémoire collective, plaide David Rieff, doit être considéré comme une option, non comme une obligation morale. Parfois, en effet, il est plus moral – sinon raisonnable – d'oublier. Né en 1952, David Rieff, analyste politique et grand reporter, est l'auteur de nombreux ouvrages consacrés aux questions humanitaires. Il a notamment couvert, dans les années 1990, les conflits des Balkans pour le New York Times, le Los Angeles Times et The New Republic. Le livre qu'il a consacré à sa mère, Susan Sontag (Mort d'une inconsolée, Climats, 2008) a été salué par une très belle presse.

Des traces de pas dans les sables du temps, et de ce genre de choses, p. 11 Faut-il déformer le passé afin de le préserver ?, p. 39 Mais à quoi sert réellement la mémoire collective ?, p. 69 La victoire de la mémoire sur l'histoire, p. 93 Pardon et oubli, p. 117 Le souvenir des blessures et autres refuges sûrs, p. 143 Amor fati, p. 169 Contre la remémoration, p. 193 Remerciements, p. 221