CASSETTE VIDEO - "Paroles d'ombres avec petits mouvements de lumière / Témoignages de malades du sida au Maroc en janvier 2000"
2007.36.40.1.1-2
Description
Matière plastique, moulé
Matière synthétique, gravé
Autocollants, impression couleur
Papier, impression couleur
Largeur : 13 cm
Longueur : 20.3 cm
Epaisseur : 3 cm
Poids : 213.8 grammes
Il s'agit d'une cassette VHS noire (.1) conservée dans un boitier en plastique noir orné d'une jaquette colorée bilingue (.2). Sur la couverture du boitier : on peut voir une photographie d'un malade dans un lit (on voit seulement un bras et une couverture). C'est une image que l'on voit aussi dans le film à un moment où la mort est évoquée. En haut, il y a un carré beige avec des inscriptions en caractères arabes vert pâle. En bas, à droite, en violet surligné de blanc il y a le titre en français. Le dos a un fond blanc avec en haut, à gauche, une mosaïque beige. Au centre on trouve le sous-titre en français. Verticalement, à gauche, il y a un bandeau noir avec des inscriptions en caractères arabes blancs et rouges et le logo de l'association. Tout en bas, en vert on a des informations sur le format de la vidéo ainsi que sa durée et ses producteurs. Sur la cassette vidéo il y a une étiquette autocollante sur la cassette, elle a un fond blanc avec le titre en noir écrit en français. Sur la cassette il y a : Trois longs témoignages de malades, deux hommes et une femme, dont on ne voit pas le visage (de dos, caché par une capuche) ou dont on ne voit que l'ombre. Il est exprimé plusieurs fois qu'il n'est pas possible d'en parler "à visage découvert". Entre ces témoignages, images de rue de Casablanca, de l'hôpital, la campagne... et morceaux plus courts de témoignages. - En début de film, deux hommes dans un café, l'un de dos qui demande à l'autre s'il a peur de boire dans sa tasse et d'attraper la maladie. L'autre lui répond que non et précise sur ce qui ne transmet pas le VIH et sur la façon dont il se transmet. - Vient ensuite le titre du film. - Femme se cachant le visage : C'est le mal de la peur et de la honte...Il est impossible d'en parler à visage découvert. - Homme marchant dans la rue et dont on voit le visage, explique qu'il est entré dans l'association pour que l'on sorte du tabou : c'est le problème de tout le monde. - Intertitre en caractères jaunes arabes (cassette 1) ou français (cassette 2) : "Des mots pour le dire" - Long discours d'une femme dont le visage est caché par un rideau, entrecoupé parfois par des pleurs : elle remercie les médecins qui l'ont aidée ; elle dit à plusieurs reprises sa peur pour des "jeunes innocents", peur que "des malades contaminent les autres". Elle raconte que certains achètent des certificats de non séropositivité pour leur mariage au lieu d'aller se faire dépister. Certains "portent le virus sans le savoir, comme elle qui l'a appris alors qu'elle faisait le don du sang. Elle insiste sur l'importance du préservatif et conclue : "Moi, je n'étais pas une prostituée. J'ai été contaminée par mon mari." - Intertitre en caractères jaunes arabes (cassette 1) ou français (cassette 2) : "Parler aux autres" - Long discours d'un homme, dans la cour de l'hôpital, la figure cachée par sa capuche de burnous : Après, on ne te regarde plus come avant. Ils te fuient. Ma demande est que l'on accepte le malade. Il faut avoir espoir en la vie, c'est essentiel. - Intertitre en caractères jaunes arabes (cassette 1) ou français (cassette 2) : "Tisser des liens" - Long discours d'un homme dont on ne voit que l'ombre : Ici, les gens ne connaissent pas la maladie. Ils ont peur du malade. Avec la famille, le quartier... il est impossible d'en parler à visage découvert. Pourtant en parler est nécessaire car c'est aussi une maladie psychique. La personne qui est malade doit se préparer à mourir. (image de la couverture) Mais il est important de respecter la prise des médicaments. Je ne veux pas transmettre le virus à une autre personne, il restera emprisonné en moi. Si les malades ne sont pas marginalisés, eux non plus ne transmettront pas le virus. - A la fin, voix d'homme chantant en arabe (non traduit dans la version française) sur des images d'une voiture roulant dans la campagne. A la fin, inscripton sur l'écran : "celui qui n'aime pas grimper les montagnes vivra à jamais dans le fossé." Tout à la fin indication qu'il s'agit de "témoignages volontaires de malades du sida." Auteur Jean-Paul Cémérier, Casablanca juin 2000.
Don: Fouzia Bennani