Livre - Fabriques de la danse

792.8 HEC

Description

Livre

Presses universitaires de France

Hecquet Simon

Prokhoris Sabine 1957 - ...

Presentation materielle : 1 vol. (217 p.)

Dimensions : 22 cm

La danse est-elle un art à part, reclus dans l’ineffable présence du corps du danseur, point d’origine et raison ultime de l’exception chorégraphique ? C’est ce qui ressort de la plupart des discours tenus aujourd’hui sur la danse, de façon exacerbée dans le champ de la danse contemporaine et de la performance. Conséquence de cette position : sous la « modernité » revendiquée, le partage de cet art, et sa transmission, relèveront d’une expérience et d’une tradition plutôt religieusement connotées (communion), que d’opérations à valeur critique et esthétique (ré-invention). Ce livre entend interroger une position devenue dominante qui apparaît aussi comme une position de repli, en prenant pour levier de son entreprise l’analyse de bien étranges objets : les systèmes graphiques de transcription du mouvement, qui permettent de réaliser des partitions pour la danse. En comparant la Chorégraphie, imaginée par Beauchamp et Feuillet aux alentours de 1700, et la cinétographie, réinventée par Laban en 1928 à partir d’une réévaluation du système Feuillet, on découvrira comment opèrent ces agencements descriptifs, dont les enjeux méritent d’être pensés hors des vaines polémiques qu’ils suscitent habituellement. La réalisation par Nijinski d’une partition pour L’après-midi d’un faune, non pour assurer la « conservation » de sa pièce, mais pour une articulation neuve de l’écriture et de l’interprétation autour d’un intraitable impératif de littéralité, éclaire l’essentiel. C’est dire que le mouvement d’interpréter, cœur battant de l’œuvre, appartient autant à celui qui danse, qu’à celui qui voit danser. S’ouvre alors, à partir du champ chorégraphique, et au-delà de lui, une perspective insoupçonnée sur ce qui constitue la matière esthétique. Simon Hecquet est danseur. Il pratique et enseigne depuis plusieurs années les systèmes de transcription du mouvement, à travers la recréation de pièces chorégraphiques et l’établissement des partitions. Sabine Prokhoris est psychanalyste. Elle intervient également dans le champ chorégraphique, comme critique principalement. Elle a publié La cuisine de la sorcière (Aubier, 1988), et Le sexe prescrit (Aubier, 2000, réed. Champs Flammarion, 2002).

Liminaire – D’UNE ATOPIE, p. 13 I. CARTOGRAPHIES DU VOIR, p. 23 Enjeux, p. 23 L’opération descriptive, p. 33 Logiques de la cinétographie, p. 51 Logiques de la Chorégraphie, p. 73 Discontinuités, p. 88 II. L’INTRIGUE GRAPHIQUE, p. 95 Le Faune à la lettre, p. 95 De quelques impasses, p. 128 Le paradoxe de Pierre Ménard, p. 143 III. D’UN GESTE TRADUCTIF, p. 157 La tâche du transcripteur, p. 157 Un si curieux miracle, p. 181 « C’est à chaque fois une autre histoire. », p. 198 INDEX DES NOMS, p. 213 TABLE DES PLANCHES, p. 217

Autres tirages : 2007, 2008. - Prix du meilleur livre sur la danse décerné par le Syndicat de la critique. Notes bibliogr. Index.