Livre - Montrer les violences extrêmes

303 BEC

Description

Livre

Creaphis

Becker Annette 1953 - ...

Debary Octave

Presentation materielle : 1 vol. (341 p.)

Dimensions : 24 cm

Pour moi, la mémoire n’est pas une fin mais un début, et même un espoir. C’est le démarrage d’une sensibilité presque révolutionnaire contre la violence. Jochen Gerz Comment montre-t-on aujourd'hui les différents temps de la Shoah ou les événements du 11 Septembre, les lieux tels l'ancienne gare de déportation de Bobigny, le camp de Rivesaltes, le lieu de torture de Tuol Sen ? Comment historiciser la douleur des conflits ? Peut-on présenter la guerre des siècles passés comme un art au Louvre ? Est-il possible de créer à partir de ce qui reste, d'Auschwitz-Birkenau aux poignées de terres rapportées du Viet Nam ? Peut-on faire une théorie de la violence de masse, théoriser son existence ? Peut-on prétendre partager ce qui relève dans nos sociétés désormais d'un non-vécu ? Penser les destructions guerrières, les génocides, les exterminations, mais également leur retentissement, leur transmission, la résonance de ces mémoires meurtries pour lesquelles l'apaisement semble échapper.

BECKER Annette (historienne, Paris) et DEBARY Octave (anthropologue, Paris), Introduction. Montrer les violences extrêmes, p. 5 I. THÉORISER WAHNICH Sophie (historienne, Paris), L’art dans les musées d’histoire des guerres du XXe siècle, p. 25 SOULAGES François (philosophe, Paris), Monstrations et expositions photographiques des violences, p. 45 MESNARD Philippe (littérature comparée, Clermont-Ferrand, Bruxelles), La question du pathos dans les espaces des musées et des mémoriaux, p. 63 PERRET Catherine (philosophe, Paris), Ciné-archives ou la mémoire-cinéma, p. 97 II. CRÉER BECKER Annette et DEBARY Octave, Présentation : Jochen Gerz et la parole maudite, p. 123 GERZ Jochen (artiste, Kilgaravan), Montrer les violences de la guerre : partages du non vécu (Paroles de témoin), Jochen Gerz, p. 131 BECKER Annette, L’Effroi. Regard sur le travail de Natacha Nisic, p. 141 NISIC Natacha (artiste, Paris), Ce qui reste, p. 147 NGUYEN Liza (artiste, Düsseldorf), Fantômes de l’Histoire, p. 153 ANGELINI Claire (artiste, Munich et Paris), Traces de mémoires/mémoires des traces, p. 163 III. HISTORICISER BRAUNSTEIN Philippe (historien, Paris), La pierre et la douleur, p. 181 RIVÉ-DORÉ Isabelle (historienne, Lyon), La représentation des victimes : Cambodge, Chroniques d’un génocide et Prisonniers de l’image, p. 193 GORGUS Nina (anthropologue, Francfort), Peut-on faire une belle exposition sur la guerre ? Quelques remarques sur les musées et expositions de la guerre, p. 203 AUZAS Vincent (historien, Paris), Résorber les stigmates… La commémoration du 11 Novembre et les anciens combattants à l’écran 1919-1981, p. 217 IV. MUSÉOGRAPHIER GONSETH Marc-Olivier (conservateur, Neufchâtel), Montrer, montrer qu’on montre ou montrer qu’on ne montre pas : les violences de guerre dans les expositions du MEN, p. 239 RISPAL Adeline (architecte-muséographe, Paris), Architecture et muséographie de quelques musées de guerre, p. 261 PETIT Marianne (historienne, Paris), Le Musée Mémorial du camp de Rivesaltes : pour la préservation des mémoires et le droit à l’histoire, p. 287 CLAIS Jean-Baptiste (conservateur, Paris), La présentation des armes islamiques dans les futures salles du département des arts de l’Islam du musée du Louvre, p. 297 BOURGON Anne (architecte, Paris), Mise en valeur de l’ancienne gare de déportation de Bobigny. L’esprit du lieu comme philosophie de projet, p. 311 INDEX NOMINUM, p. 323 ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE, p. 333 TABLE, p. 345

Textes issus d'un colloque organisé à Paris en décembre 2008, à l'Institut national d'histoire de l'art (INHA) et au Musée du quai Branly. Bibliogr. p. 333-[342]. Notes bibliogr. Index.