Livre - Tome XLV - 2 - avril-juin 2015 - Israël au quotidien

1PB CUT 20

Description

Livre

Depuis la formation de l’Etat d’Israël, les migrants juifs n’ont cessé d’affluer par vagues successives en provenance de presque toutes les parties du monde, apportant avec eux une variété de cultures et d’identités forgées par un millénaire de diaspora. Parallèlement, les Arabes originaires de cette terre - musulmans, chrétiens, druzes, circassiens, ou bédouins – sont devenus citoyens de ce nouveau pays reconnu par l’ONU en 1947 comme le foyer du peuple juif. Ainsi s’est constituée une société unique en son genre, incarnée dans ses deux grandes villes qui ne peuvent être plus opposées : à soixante kilomètres de Jérusalem, capitale du pays, ville religieuse, conservatrice et intolérante, Tel Aviv, « la première ville hébreu » est devenue la destination des jeunes désireux de faire la fête. Centré sur l’étude du quotidien, ce numéro d’Ethnologie française s’inscrit dans le renouvellement des perspectives anthropologiques qui explorent la société israélienne à travers trois sujets-clés : les questions existentielles d’(in)sécurité et de contestation des frontières, les significations et les motivations liées à l’alimentation et à la santé, et les ramifications actuelles de l’immigration et de l’ethnicité. Chacun de ces essais traite empiriquement et analytiquement du « paradoxe israélien », mot-parapluie recouvrant les différentes énigmes et contradictions de la vie normale en Israël, qui n’a décidément rien de normal.

Éditeurs invités : Fran MARKOWITZ et Nir AVIELI Martine SEGALEN, Avant-propos, p. 197 Fran MARKOWITZ et Nir AVIELI, Introduction Le paradoxe israélien [Traduit de l’anglais par Anne Gotman], p. 199 Dafna SHIR-VERTESH et Fran MARKOWITZ, Entre guerre et paix : Israël au jour le jour [Traduit de l’anglais par Anne Gotman], p. 209 Yoël TAWIL, « Une nation start-up ». La créativité israélienne, ressource géo-politique [Traduit de l’anglais par Anne Gotman], p. 223 Michael FEIGE, Prier ou danser à Hébron. Fondamentalisme et contestation dans un lieu sacré [Traduit de l’anglais par Sylvie Muller], p. 235 Nir AVIELI, La cuisine italienne en Israël. Un désir d’Europe au Moyen-Orient sacré [Traduit de l’anglais par Sylvie Muller], p. 245 Rafi GROSGLIK, Le houmous et le bio en Israël : comment un plat national devient cosmopolite sacré [Traduit de l’anglais par Sylvie Muller], p. 257 Na’amah RAZON, Apprendre à ne pas voir. Santé et politique dans le sud israélien [Traduit de l’anglais par Anne Gotman], p. 269 Tsipy IVRY, Les dilemmes du diagnostic prénatal « cacher » et la montée d’un nouveau leadership rabbinique [Traduit de l’anglais par Anne Gotman], p. 281 Daniel MONTERESCU et Miriam SCHICKLER, Marginalité créative. La scène alternative judéo-arabe de Tel Aviv-Jaffa [Traduit de l’anglais par Sylvie Muller], p. 293 Rebecca L. STEIN, Retour sur la dépossession : Israël, la Nakba, les choses [Traduit de l’anglais par Anne Gotman], p. 309 Esmail NASHIF, Le musulman palestinien sur la scène carcérale. Un manuel du Hamas destiné aux prisonniers politiques [Traduit de l’anglais par Sylvie Muller], p. 321 Gabriella DJERRAHIAN, Le discours sur la Blackness en Israël. Évolution et chevauchements, p. 333 Lisa ANTEBY-YEMINI, Criminalisation, israélisation et couleur de peau. Les demandeurs d’asile africains en Israël, p. 343 Keren MAZUZ, Les concours de beauté, enjeux de l’israélianité [Traduit de l’anglais par Anne Gotman], p. 353 Léonore LE CAISNE, « L’histoire du pays ». Inceste et commérage [Traduit de l’anglais par Sylvie Muller], p. 363 VARIA Guillaume ETIENNE, De la présence portugaise dans un culte berrichon, p. 375 COMPTES RENDUS, p. 384