Sauvages, au cœur des zoos humains © Groupe de recherche Achac

Sauvages, au cœur des zoos humains © Groupe de recherche Achac

Sauvages, au cœur des zoos humains

Sortir de l'oubli

Cinéma

Projection précédée d’une présentation et d’un débat avec Pascal Blanchard, Bruno Victor-Pujebet et Abd al Malik.

Documentaire de Pascal Blanchard et Bruno Victor-Pujebet (France, 2018, 1h30)
Coécrit avec Coralie Miller
Produit par Sophie Parrault et Catherine Marconet
Raconté par Abd al Malik

De 1820 à 1940, des hommes ont exhibé d’autres hommes en les présentant comme des sauvages ou des monstres dans de véritables zoos humains. Plus d’un milliard et demi de visiteurs ont découvert trente-cinq mille exhibés à travers l’Europe et dans le monde entier, lors d’expositions universelles ou coloniales, dans des zoos, des cirques ou des villages indigènes reconstitués. Pour la première fois, le film-documentaire Sauvages, au cœur des zoos humains fait ressurgir ce pan oublié de l’histoire de l’humanité. Avec le concours de grands spécialistes internationaux, il retrace les destins de six exhibés, s’appuyant sur des archives inédites, des images exceptionnelles et les témoignages de leurs descendants.
 
Ils se nomment Petite Capeline, Fuégienne de Patagonie (Chili actuel) ; Tambo, Aborigène d’Australie ; Moliko, Kali’na de Guyane ; Ota Benga, Pygmée du Congo ; Marius Kaloïe, Kanak de Nouvelle-Calédonie ; Jean Thiam, Wolof du Sénégal. Leur histoire a été sortie de l’oubli grâce au travail des historiens et grâce à la volonté de leurs descendants. Les récits de leurs destins restituent le phénomène des exhibitions ethnographiques dans leur contexte historique : l’émergence et le développement des grands empires coloniaux. Grâce aux analyses et commentaires des meilleurs spécialistes de la question (Benjamin Stora, John M. Mackenzie, Achille Mbembe, Nicolas Bancel, Nanette Jacomijn Snoep…), ce documentaire propose de comprendre la façon dont nos sociétés se sont construites en fabriquant, lors de grandes fêtes populaires, une représentation stéréotypée de l’« Autre » pour légitimer la domination coloniale. Il décrypte aussi comment on est passé d’un racisme scientifique (1850) à un racisme populaire (1930).

Coproduction : Arte France, Bonne Pioche Télévision, Archipel Production
 

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Tarifs

Entrée libre sans réservation

Lieu Mucem, J4— Auditorium
Horaires

Vendredi 1er février à 17h30

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