L'Homme a mangé la terre © Jean-Robert Viallet

L'Homme a mangé la terre © Jean-Robert Viallet

L'homme a mangé la Terre

Cinéma

Un film de Jean-Robert Viallet (France, 2019, 1h38)
Première co-production Mucem
Avec la collaboration à l’écriture de Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz
D’après L’événement Anthropocène. La Terre, l’histoire et nous, Éditions du Seuil

Le bouleversement climatique est « la » problématique de notre temps. Les dernières études avancent qu’à la fin du XXIe siècle, 39 % de la Terre souffrira de conditions climatiques encore jamais éprouvées par des organismes vivants.

Un certain nombre de documentaires ont déjà dressé le constat de notre drame environnemental, et ont montré les conséquences à long terme de l’activité humaine sur Terre. La particularité de ce film est de se pencher sur ce qui mène à cette situation, pas à son constat.

Notre ère industrielle a été ponctuée par les étapes successives du progrès dans différents domaines, souvent reçues avec enthousiasme par les populations. Mais l’histoire de ces deux siècles, telle que l’on nous l’a enseignée, ne nous apprend rien des motivations profondes du progrès. Il s’agit aujourd’hui de comprendre ces processus et d’en retracer l’histoire.


Replay Vidéo


Avril, Mai 2020—Diffusion en accès libre durant la période de confinement
Avec l'aimable autorisation de Cinéphage Productions et Les Films du Tambour de Soie.
En un an, le documentaire de Jean-Robert Viallet, a été vu par plus de 3 000 000 de spectateurs.
#Culturecheznous #LeMucemchezvous

 

L'homme a mangé la Terre, un documentaire de Jean-Robert Viallet, co-production Mucem
L'équipe du film, lors de l'avant-première présentée au Mucem le 11 avril 2019

Crédits


Producteurs : Victor Ede (Cinéphage Productions), Alexandre Cornu (Les Films du Tambour de Soie).
En coproduction avec Anton Iffland Stettner et Eva Kuperman  (Stenola Productions).
En coproduction avec Arte France, RTBF, CNRS, Mucem, avec la participation de RTS.
Avec le soutien du CNC, de la Procirep Angoa, de la Région Sud Provence - Alpes - Côte d’Azur. 

Diffusion à la télévision—Arte France, Arte Allemagne, RTBF, Rhttps://www.rts.ch/TS

Diffusion web—Youtube Arte France, Youtube Arte Allemagne, REPLAY Arte (5 langues)

Diffusion Festivals—Cinemambiente 2019 (Italy), Naturvision Film Festival 2019 (Germany), Cine Eco Seia 2019 (Portugal), Nuremberg Human Rights Film Festival 2019 (Germany), Matsalu Nature Film Festival 2019 (Estonia), Trieste Science+Fiction Film Festival 2019 (Italy), Festival du Film Engagé 2019 (France), Festival Climax 2019 (France), Pariscience 2019 (France), Images de Ville 2019, Greenpeace Film Festival 2020, Fipa Doc 2019.

Diffusion institutions, secteur éducatif—ADAV, COLACO, RDM VIDEO, MJS VIDEO, Silencio, Mois du film documentaire, Fondation Good Planet, ENS Paris, Université de Berlin, A.K.T Pforzheim
 
Aller plus loin

De quels processus parle-t-on ?


– La relativité géologique : si l’on rapporte l’histoire de notre planète à une journée de 24 heures, alors l’Homo habilis est apparu dans la dernière minute. L’Holocène (les 10 000 dernières années) se situe dans le dernier quart de seconde et la révolution industrielle dans les deux derniers millièmes de seconde. Durant cette minuscule période, l’espèce humaine peut s’enorgueillir d’être devenue une force géophysique qui a pris le dessus sur ce que l’on appelle le « système Terre ».

– Les implications sociales de la technologie : pendant ces deux petits millièmes de seconde, de nombreuses révolutions ont opéré – l’utilisation du charbon, du pétrole, du nucléaire, l’informatique, la dématérialisation… Mais comment ces étapes se sont-elles décidées, quelles sont les motivations qui les ont provoquées ? Qui sait, par exemple, que nous sommes passés au pétrole en partie pour éviter la grogne sociale de l’industrie du charbon ? L’histoire de l’Anthropocène regorge de ce type d’exemples nous proposant une autre perspective sur les différentes avancées industrielles et leur impact social.

– Les cycles de la guerre et de la consommation de masse : depuis la grande accélération des années 1950, on peut clairement identifier l’impact de l’effort de guerre sur le marché civil ; les transports et leurs infrastructures, la construction immobilière, l’aéronautique, la chimie, l’agronomie, ou l’industrie nucléaire ont tous été développés sous l’influence de l’effort de guerre.

Nous sommes maintenant en mesure de comprendre que les investissements faits par les industriels pour la guerre étaient sciemment pensés pour être rentabilisés des années plus tard sur le marché civil. Décrypter quelques exemples précis de ces cycles, et comprendre les liens entre nos modes de vie et l’industrie de la guerre peut aussi nous aider à changer nos comportements.
 


La grande fable de la responsabilité collective



La simplification c’est le « nous », nous l’espèce humaine. Cette vision englobante est une bêtise au regard de l’Histoire. Celle-ci nous dit que nous ne sommes pas tous collectivement responsables de la surexploitation de la nature, de la pollution due à l’utilisation des énergies fossiles et à la consommation de masse.

L’Américain moyen ne consomme-t-il pas 32 fois plus de ressources qu’un Kenyan moyen ? Quant au Yanomami, lui travaille trois heures par jour sans aucune énergie fossile. Il chasse, pêche, et le jardin qu’il cultive a un rendement proportionnellement neuf fois supérieur aux terres de la Beauce..

Tarifs

Entrée libre sans réservation

Lieu Mucem, J4— Auditorium
Horaires

Jeudi 11 avril 2019 à 19h

Voir aussi