Bella e perduta © DR

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Bella e perduta

Les Lundis d’après [docus]

Cinéma

De Pietro Marcello (Italie, 2015, 1h26)
 
Pulcinella, le serviteur idiot, est envoyé depuis les profondeurs du Vésuve dans la Campanie d’aujourd’hui afin d’exaucer les dernières volontés de Tommaso, un simple berger : sauver un jeune buffle nommé Sarchiapone. Dans le domaine de Carditello, une résidence des Bourbons en ruine, abandonnée au cœur de la « terre des feux », dont Tommaso s’occupait, Pulcinella trouve le petit buffle et l’emporte vers le nord avec lui. Les deux serviteurs, homme et animal, entreprennent un long voyage dans une Italie belle et perdue.

Avec 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’avis de Tënk

« Avec Bella e Perduta, inévitable rappel du Va, Pensiero, le chœur des esclaves de Verdi (“Oh mia patria sì bella e perduta !” – “Oh ma patrie si belle et perdue !”), le réalisateur de Caserta effectue un voyage pastoral sans précédent dans les campagnes italiennes, dernier vestige d’un possible salut pour le pays. C’est un film marqué par une blessure profonde, celle de la décadence du Sud mais surtout par la disparition du protagoniste héroïque, Tommaso. Une présence constante, un regard et un visage d’une dignité inégalée, avec des yeux qui semblent crier un impératif : ne pas se rendre. Son travail de gardien de la Reggia di Carditello, une des nombreuses beautés abandonnées, se transforme en lutte contre un progrès qui a mortifié l’humanité, à partir du rapport établi avec les animaux. L’âme du film devient le buffle Sarchiapone, fuyant un destin de mort. Plus encore que les films précédents, Bella e Perduta affirme avec force l’idée d’un cinéma luttant contre l’oubli. »
Daniela Persico, programmatrice et critique

Les Lundis d’après [docus]

« Les Lundis d’après [docus] » s’intéressent aux crises (climatique, sanitaire, économique) qui mettent en lumière des croyances et des traditions fondatrices de nos sociétés. À travers un cinéma ancré dans le présent, il s’agit de regarder le monde à contre-courant des pensées rationnelles et scientifiques. Et d’y voir, notamment, les fantômes qui hantent le Japon post-tsunami, les pouvoirs d’un guérisseur africain, les mythes contemporains d’une Italie perdue, ou encore les récits imbriqués d’une Espagne condamnée par la crise immobilière.
Ces objets filmiques, se positionnant entre réalité et fiction, nous montrent qu’aujourd’hui encore une certaine magie opère.

 

Documentaire disponible en ligne jusqu'au 1er mars 2021


 

Tarifs
Lieu Mucem, J4— Auditorium
Horaires

Lundi 1er février 2021 à 20h30
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