En gagnant du terrain dans le débat public et dans la culture pop, le féminisme s’est trouvé pris au piège entre diverses injonctions :  son dévoiement comme gimmick marketing dans le show-business, et ses interprétations contradictoires selon qui s’en empare. Dans un solo sportif et bourré d’attitude, la chorégraphe belge Mercedes Dassy prend la mesure de ces enjeux pour mieux les pulvériser à coup de twerk et de dérision. En tant que jeune femme du XXI^e siècle, elle est elle-même bombardée par une multitude de signaux qui actualisent et scindent la lutte en plusieurs courants. I-Clit assume et court-circuite ces contradictions en un patchwork de références issues la culture pop et de l’actualité. 

Dans une série de transformations qui tirent du yoga à Beyoncé, la performeuse passe de la vulnérabilité à l'affirmation, de la bienveillance au ridicule, de l'ironie à la séduction. Le féminisme pose des questions insolubles ? Autant s'en emparer et incarner les paradoxes, en évacuant le flux des images connectées, en exagérant les poses de la pop culture ou en malaxant les attributs féminins - sur du rap noise, du Marin Marais ou du Véronique Sanson.

— Chorégraphie, interprétation : Mercedes Dassy 
— Dramaturgie : Sabine Cmelniski 
— Son : Clément Braive
— Scénographie : Caroline Mathieu
— Costumes : Justine Denos

En coréalisation avec le Mucem