•  Domo De Europa Thomas Bellinck © Danny Willems
    Domo De Europa Thomas Bellinck © Danny Willems
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Domo de Eŭropa Historio en Ekzilo

Thomas Bellinck—Festival de Marseille
Mucem, fort Saint-Jean— Fort Saint-Jean
| Du samedi 16 juin 2018 au dimanche 30 septembre 2018

  • Derniers jours — Et si l’Union européenne n’existait plus ?

Domo de Eŭropa Historio en Ekzilo (« Maison de l’Histoire Européenne en Exil », traduction de l'espéranto)
Thomas Bellinck

Installation-performance

Nous voilà projetés dans un avenir incertain : depuis bien longtemps déjà, l’Union européenne n’existe plus. Un musée, installé dans le village du fort Saint-Jean, nous invite à remonter le temps vers le début du XXIe siècle, quand elle n’avait pas encore implosé, et qu’au sein de tous ses pays membres, on utilisait encore une monnaie unique, l’euro…

Imaginée par le metteur en scène belge Thomas Bellinck, « La Maison de l’Histoire Européenne en Exil » raconte l’échec du rêve européen. Elle présente objets, cartes et enregistrements documentant la longue désagrégation de l’Union européenne. Un parcours à travers le temps et l’espace que chaque visiteur devra effectuer en solitaire.

Une expérience immersive où chacun se retrouve seul face aux objets, seul face à ce futur qu’il est encore temps de qualifier de « fiction ».
 

Thomas Bellinck

Basé à Bruxelles, le Belge Thomas Bellinck est artiste et chercheur. En 2013, il crée à Bruxelles avec le KVS « Domo de Eŭropa Historio en Ekzilo », qui sera ensuite présenté notamment à Rotterdam, Vienne, Athènes et Wiesbaden. En 2015, il co-fonde la structure de production artistique ROBIN. Depuis 2017, il est chercheur doctorant au KASK/École des Arts à Gand. Il y développe le projet « Simple as ABC » qui traite du dispositif migratoire occidental.

 

Entretien avec Thomas Bellinck

 

Mucem (M)

 

« La Maison de l’Histoire Européenne en Exil » nous invite à considérer le présent du point de vue du futur. Comment vous est venue cette idée ?

Thomas Bellinck (T.B.) Ce projet est né il y a quelques années, quand une série de crises européennes se sont succédées : je ne parle pas seulement de la crise financière, mais aussi d’une certaine crise identitaire, d’une crise culturelle, sans parler de ce que l’on a appelé la crise « migratoire » -, qui est selon moi d’abord une crise « d’accueil »… Tout cela m’a conduit à penser que nous nous trouvions à un point de croisement historique. Pourtant, j’avais l’impression que les réactions sociales et politiques n’étaient pas à la hauteur. J’ai donc imaginé une façon de prendre du recul - comme celui que l’on peut avoir aujourd’hui par exemple sur la Première Guerre mondiale -, afin de pouvoir observer avec plus de distance ce croisement historique. C’est ainsi que m’est venue l’idée de regarder le présent comme s’il s’agissait d’un fait historique.
 
M

Pourquoi avoir choisi la forme de l’exposition ?

T.B.

Au-delà de la question de l’Europe, l’une des questions à l’origine de ce projet est : « Comment, en Occident, on regarde ?  Quels sont les modes de représentations occidentaux ? » D’autant plus dans un contexte muséal, qui est aussi un contexte de pouvoir ! Comment est-ce que le pouvoir s’auto-représente ? Il s’agit donc d’un projet qui travaille avec le Mucem, dans le Mucem ; une mise en abyme du musée dans le musée !
En outre, j’aimerais que le spectateur aie la sensation de se promener dans un musée désaffecté : qu’il aille seul, dans ces galeries presque vides – car l’Union Européenne n’intéresse plus personne – à la rencontre d’une époque oubliée…

M

La première version du projet a été montrée en 2013. Comment a-t-il évolué, depuis ?

T.B.

A cette époque, il y avait encore une grande part de fiction dans ce musée. Mais le problème est que depuis, avec le brexit ou la crise ukrainienne, la réalité a largement rattrapé la fiction ! Il y a donc aujourd’hui beaucoup trop de réalité dans l’exposition. Et je dois maintenant imaginer de nouvelles fictions, de nouveaux points d’ancrage…

M Le fait que le projet soit accueilli à Marseille a-t-il une influence sur vos nouvelles réflexions ?
 
T.B. J’essaie toujours de travailler en lien avec les problématiques locales. A Marseille, je m’intéresse par exemple à la possibilité d’une future « Union méditerranéenne ». Marseille est très intéressante : qu’on le veuille ou non, c’est une ville où le futur se construit. Cela m’intrigue vraiment de voir, en plaçant ici mon projet dystopique, comment Marseille peut constituer un point de départ pour un autre monde, pour l’Europe de demain. Je crois en effet que le futur se présente toujours de façon beaucoup plus visible sur les territoires frontières. Cela m’inspire énormément

Informations pratiques


Billet combiné Installation + Mucem : 9,50 € / 5 €
Vente sur place au Mucem. Réservation/Renseignements : 04 84 35 13 13
Tout public à partir de 14 ans (visite individuelle, dans la limite des places disponibles)

Concept & réalisation : Thomas Bellinck
Mise en scène : Sébastien Hendrickx
Direction technique : Tim Vanhentenryk
Line production : Kostas Raftopoulos
Production management Christian Geschvinderman, Catherine Vervaecke
Construction : Azeddine Allag, Rabah Barek, Salem Bennafla, Laetitia Bonetti, Pierre Sarr Bour, Karim Bouregba, Eric Brocard, Jérôme Casy, Dimitri Chilitopulos, Mourad Choukali, Nourredine Djelloul, Marie Aurélie Fassino, Patrick Garnier, Eva Gruber, Miranda Karlsson, Jahid Kasri, Pascal Lerest, Christine Lusetti, Patrick Michault, Yuri Rabinovitz, Lola Rozé
Scénographie et lumières : Stef Stessel
Graphisme : Julie Ciavatti, Paul Gilonne, Camille Lemonnier, Anne Straetmans, Menno Vandevelde, the scenery workshops of KVS and Hessisches Staatstheater Wiesbaden, UUS Studio
 
Assistante recherche : Laura Kurtz, Marina Troupi
Traduction & édition : Tawny Andersen, Ziad Chakaroun, Laurence Foulon, Francesca Pinder, Ula Sickle, Anne Vanderschueren
Bar et entretien : Nina Boughanim, Emmanuel Galland, Elias Kurdy, Camille Lemonnier
Production originale : KVS
Nouvelle adaptation proposée par le Mucem en co-production avec le Festival de Marseille
Producteur exécutif :  ROBIN vzw
Avec le soutien de KASK / School of Arts of University College Ghent, MP2018
Remerciements à : Jamila Adamou, Yasmina Amire, Garifallia Anastasopoulou, Katia Arfara, Benjamin Baelus, Lydia Bolani, Robert Beyer, Mauve Carbonell, Philippe Caroyez, André Catalão, Julie Chenot, Jean François Chougnet, Paul de Clerck, Eric De Keuleneer, Florian Deuflhard, Thanos Dokos, Jan Goossens, Paul Goossens, Achim Güssgen-Ackva, Martin Hammer, Jeroen Hardenbol, Ronny Heidenreich, Gunther Hellmann, Olivier Hoedeman, Maria Kohlert-Németh, Kostis Kornetis, Frederik Le Roy, Frie Leysen, Matthieu Lietaert, Lieve Lowet, Maria Magdalena Ludewig, Brigitte Marin, Manos Matsagganis, Stefan Mercier, Husamuddin Meyer, Stefan Moens, Muepu Muamba, Ekke Muijzers, Yiannis Papageorgiou, Giorgos Papakonstantinou, Martin Pigeon, Elisabeth Pluijmen, Tasos Sakellaropoulos, Esther Severi, Ula Sickle, Bart Staes, Yannis Stavrakakis, Marko Stamenkovic, Paul Steinhardt, Willy Thomas, Jeroen Vander Ven, Hendrik Vos, Rutger Wolfson, Angeliki Ziaki, toute l'équipe du Festival de Marseille, Hessisches Staatstheater Wiesbaden, International Film Festival Rotterdam, KVS, Mucem, Onassis Cultural Center, ROBIN, Wiesbaden Biennale et Wiener Festwochen.
 
Dans le cadre de MP2018 Quel Amour ! et en partenariat avec le Festival de Marseille.

 

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