Modération : Naïma Yahi

Quasi-inexistante antérieurement, la représentation imagée a connu un foisonnant essor sous la présence française. Si le « regard colonial » s'y partage entre fascination pittoresque et célébration de l'ordre en place, cette production s'ouvre parfois à une vraie curiosité à l’égard du territoire et un certain intérêt pour l'Autre. 

Depuis l'indépendance les Algériens ont su amplement se saisir des images pour se doter d'une représentation d’eux-mêmes. Comment donc, dans la diversité des talents jusqu’à la plus jeune des générations, cet usage des langages visuels, d'abord attaché à se réapproprier l'histoire dans une filmographie de la libération nationale, explore-t-il la variété de destins et d’existences des Algériennes et des Algériens d’aujourd’hui ? 
 

Invités pour la discussion :

Olivier Hadouchi (historien du cinéma et programmateur indépendant)

Historien du cinéma et programmateur de films, Olivier Hadouchi soutient en 2012 une thèse dédiée au cinéma et aux luttes de libération de 1966 à 1975 et programme de nombreux cycles de films ou de soirées spéciales pour le BAL, le Bétonsalon, le Cinématographe de Nantes, la HEAD et le Grütli à Genève.

Lyes Salem (acteur, scénariste et réalisateur)

Lyes Salem est né en 1973 à Alger. Attiré par la scène, il se forme au Conservatoire National d’Art Dramatique de Paris au début des années 90 et intègre en 1993 l’Ecole du Théâtre National de Chaillot. Il débute sur les planches dans des pièces du répertoire classique, puis obtient ses premiers rôles à la télévision et au cinéma.  Artiste engagé, il passe derrière la caméra et réalise en 1999 Lhasa , son premier court métrage, suivi de Jean-Farès en 2000, et Cousines en 2003, qui a reçu le César du meilleur court métrage. Mascarades (2008) est son premier long métrage de fiction, dans lequel il interprète aussi le rôle principal et pour lequel il est nominé aux César dans la catégorie Meilleur premier film. En 2013, il récidive avec son second long-métrage L’Oranais. En 2020, il incarne Lotfi dans Abou Leila, premier long-métrage du cinéaste Amin Sidi-Boumediene consacré à l’Algérie des années 1990.

… et pour continuer en images et en musique :

Ciné-Musica proposé par Mouss & Hakim et Nabil Djedouani 

Cette proposition artistique de Mouss & Hakim et Nabil Djedouani, aurait du être proposé en live sous la forme d’un ciné-concert. Avec l’impossibilité de jouer ce spectacle comme prévu, c’est avec une création audiovisuelle que nous vous proposons une évocation de CinéMusica.

CinéMusica est le fruit de la rencontre entre un archéologue du cinéma algérien, et les chroniqueurs de la B.O. de l’immigration algérienne. 
Accompagné en musique, comme à l’époque des premiers films au début du XX^e siècle, le cinéma muet devient un régal pour petits et grands. CinéMusica vous propose un programme de courts métrages burlesques tournés en France et en Algérie accompagné des reprises de chansons de l’immigration algérienne par Mouss et Hakim. Les péripéties de Samy Day et du chaplinesque Mohamed Zinet reprennent vie à l’écran au rythme des chants de l’exil, entre joie et nostalgie du pays (propositions et montage d’images réalisé par Nabil Djedouani).

Les frères Amokrane, Mouss et Hakim, ont été au coeur des projets collectifs comme Zebda, Origines Contrôlées et 100% Collègues ! Depuis plus de 20 ans ils parcourent les scènes de France et de l’étranger.

Réalisateur et comédien, Nabil Djedouani crée en 2012 le site des Archives Numériques du Cinéma Algérien, puis entame un travail de recherche et de diffusion autour des musiques d’expression algérienne via la plateforme Raï and Folk. Il réalise en 2019 un court métrage documentaire intitulé Rock Against Police.

Les horaires indiqués sont susceptibles d’être modifiés selon l’actualité sanitaire. Les rencontres et débats proposés au Mucem sont tous retransmis en direct sur la chaîne YouTube du musée. 

Première partie

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Deuxième partie

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