En raison de vents violents la passerelle Saint-Laurent est fermée.
Vue extérieure du Centre de Conservation et de Ressources. Photo Mucem / Hélène Taam. Architecte Corinne Vezzoni et Associés / Mucem

Vue extérieure du Centre de Conservation et de Ressources. Photo Mucem / Hélène Taam. Architecte Corinne Vezzoni et Associés / Mucem

Actualité des collections

Le Mucem, c’est aussi le Centre de Conservation et de Ressources : réalisé dans le quartier de la Belle de Mai par Corinne Vezzoni et Pascal Laporte, il est dédié à la conservation des collections, des archives et de la bibliothèque.
L'expérience proposée est celle d’un lieu d’échanges autour des objets et des fonds documentaires du musée témoignant d’un quotidien, révolu ou contemporain, à travers les arts populaires et faits de société en Europe et en Méditerranée.

 

La bibliothèque Mucem / RomaMoMA


ROMA MoMA, Centre de conservation et de ressources. Photo Mucem / Hélène Taam
ROMA MoMA, Centre de conservation et de ressources. Photo Mucem / Hélène Taam

En lien avec l’exposition « Barvalo. Roms, Sinti, Manouches, Gitans, Voyageurs … » présentée au Mucem du 10 mai au 4 septembre, découvrez une sélection de la production littéraire et scientifique, contemporaine et critique sur les populations romani. Cet espace manifeste le partenariat du Mucem avec le projet RomaMoMa.

Le projet RomaMoMA est une initiative conjointe de l’Eriac (European Roma Institute for Arts and Culture, Berlin) et de la Biennale OFF de Budapest. Il s’agit d’une plateforme et d’un forum de réflexion sur un futur musée d’art moderne et contemporain romani. RomaMoMA se déclinera dans le temps et l'espace à travers une série d'expositions, de discussions et d'initiatives artistiques.

La bibliothèque RomaMoMA a été créée en 2021 pour commémorer le cinquantième anniversaire du premier congrès mondial romani. Elle est dynamique et nomade, se déplace dans des institutions culturelles européennes. Composée de quelque 150 ouvrages sur le patrimoine littéraire, artistique et culturel contemporain romani, la collection croissante de la bibliothèque met en valeur ce riche héritage, tout en interrogeant de manière critique la violence et l'oppression dont sont victimes les populations romani en Europe.

Ces livres d’art, bandes dessinées, romans, recueils de poèmes, catalogues d’exposition, ouvrages d’historiens, d’anthropologues romani et non romani sont tous empruntables, à la bibliothèque du Mucem. Ouverte de 14h à 17h du lundi au vendredi, inscription et emprunt gratuits sur présentation d’une pièce d’identité et en remplissant un formulaire d’inscription.

 

Mannequinage des costumes pour l'exposition
« Fashion Folklore »


Mannequinage
à gauche : Mannequinage de la robe Paresseux (Franck Sorbier, collection haute-couture "Help").
à droite : Mannequinage de la robe Larantuka (Franck Sorbier, collection haute-couture "Rien que du bonheur").
Photo Mucem / Marianne Kuhn
 

Les collections textiles du Mucem constituent le cœur de l’exposition « Fashion Folklore ». Les costumes populaires sont mis en regard avec des pièces de haute couture et de grands créateurs. Pour permettre ce dialogue, le mannequinage, c’est-à-dire l’installation des pièces sur des mannequins pour l’exposition, est une étape indispensable et une opération minutieuse.

Mannequinnage de Oliveira
Photo Mucem / Joao De Oliveira

Menée par la régie des collections du Mucem, ainsi que par une équipe spécialisée de mannequineurs, cette opération donne vie et volume au vêtement sur le mannequin sans mettre en tension les coutures.

Acquisition : Ce Raoul LALA Là


Ce Raoul LALA là
Ce Raoul LALA là, Cyril Bourgois, N° MP 2022.1.1 © Photo Mucem / Marianne Kuhn

Le Mucem et les marionnettes c’est une longue histoire d’amour. Les réserves du musée en regorgent. Depuis 2021, Raoul Lala, grâce au parcours connecté réalisé par M@riolab, propose de manière ludique de découvrir la collection de marionnettes du Mucem.

Pour fêter cette belle collaboration entre le musée et la célèbre marionnette marseillaise, le Mucem a décidé en 2022 d’acquérir Raoul Lala. Cyril Bourgois, l’auteur-marionnettiste de Raoul Lala a créé une copie de sa propre marionnette, au cours d’une résidence de 5 jours au Centre de Conservation et de Ressources du Mucem. 

« Ce Raoul LALA là », né le 14 octobre 2022, est attaché désormais aux collections des marionnettes du musée pour accompagner physiquement le parcours Raoul Lala : opération CCR.  Il entre donc dans les collections du Mucem avec le numéro d’inventaire MP 2022.1.1. Il rejoint désormais les objets classés dans la catégorie singulière de « Matériel pédagogique » au sein de nos collections.

Cyril Bourgois est diplômé de l’Ecole nationale supérieure des arts de la marionnette de Charleville-Mézières, depuis il enchaine différents projets de théâtre de marionnette au cinéma, en passant par des projets web. Cette collaboration entre l’artiste et le musée illustre l’attachement du Mucem aux arts du spectacle et aux artistes contemporains.

Le parcours Raoul Lala opération CCR est proposé pendant certaines vacances pour les familles et les centres de loisirs au Centre de Conservation et de Ressources du Mucem (Belle de Mai).

Entrée libre sur réservation : reservationccr@mucem.org ou 04 84 35 14 23 

 

Acquisition : Ceinture I danzatori del crepuscolo (Les danseurs du crépuscule)


Acquisition Ceinture
Ceinture I danzatori del crepuscolo (Les danseurs du crépuscule), Caterina Murino
et Antonio Marogna, N° d’inventaire : 2022.4.1.1-2 © Photo Mucem / Marianne Kuhn

Comme prolongement de l’enquête-collecte sur le bijou en Méditerranée menée en 2018 en Sardaigne où l’orfèvrerie est riche d’influences multiples et où les artisans continuent à fabriquer des bijoux traditionnels, le Mucem a acquis en 2022 une création de Caterina Murino. Caterina Murino est une actrice sarde, célèbre notamment pour son rôle aux côtés de Daniel Craig alias James Bond dans Casino Royale (2006) mais elle est aussi créatrice de bijoux et fervente défenseure des savoir-faire des artisans de son île. Elle a ainsi imaginé une ceinture en argent filigrané et corail qui cristallise à elle seule toute l’identité de l’orfèvrerie sarde, entre tradition et création contemporaine. Pour dessiner les scènes des trois plaques en argent de la ceinture, Caterina Murino s’est inspirée des bronzetti, petites statuettes de l’ère nuragique trouvées lors de fouilles en Sardaigne et dont certaines sont conservées au Musée archéologique de Cagliari. Les animaux et les petits personnages présents sur ces scènes de chasse rappellent aussi ceux des tapis traditionnels sardes, les tapetti.

Antonio Marogna, orfèvre autodidacte virtuose, a ensuite réalisé cette ceinture dans son atelier d’Alghero, village au Nord-Ouest de la Sardaigne réputé pour le corail. Dans ce village longtemps occupé par les Catalans, la pêche du corail se pratique de façon durable et éthique sous le contrôle de la Région de Sardaigne. Le corail, connu pour ses vertus prophylactiques, continue d’être travaillé pour orner bijoux et amulettes. Avec l’oeil de sainte Lucie, opercule de coquillage ramassé sur les plages de Méditerranée, il protègerait du mauvais œil et favoriserait la fécondité. Cette ceinture entre aussi en résonnance avec les bijoux et autres amulettes collectés en Sardaigne dans les années soixante par le Musée de l’Homme.

Pour accueillir la ceinture, un étui a été réalisé à Tempio Pausania, à partir d’une écorce d’un chêne-liège, arbre emblématique de la Sardaigne. Le liège a d’abord été travaillé avec du lait de brebis par deux artisanes sardes afin de l’assouplir et de lui donner une grande douceur au toucher avant d’être cousu et doublé de velours.

 

Restauration : Vierge de l’Immaculée Conception


Restauration d’une peinture sous verre pour l’exposition « Une autre Italie »

Collage Restauration Immaculée
Consolidation du verre et carton en tons de fond. Photo 

Les expositions temporaires sont souvent l’occasion de restaurer des œuvres, pour les consolider en vue de leur déplacement, ou pour améliorer leur lisibilité. La peinture sous verre représentant l’Immaculée conception a ainsi fait l’objet d’une restauration pour l’exposition « Une autre Italie » (Fort Saint-Jean, du 25 mai au 10 octobre 2022), où elle fera partie d’un ensemble consacré à la piété populaire.

Le cadre comme la peinture présentaient des dégradations qui fragilisaient l’œuvre et gênaient sa lecture. Le cadre a été nettoyé et consolidé, et les lacunes qu’il présentait ont été reprises. La peinture a quant à elle été dégagée d’une couche de vernis colle et de papier. Le verre a été consolidé avec un collage plus discret que le précédent, et placé devant un carton de fond en tons, qui permet d’atténuer l’effet des lacunes de la couche picturale. Les restaurations permettent souvent des découvertes intéressantes : le fond en bois de la peinture sous verre, une fois démonté, s’est ainsi révélé être peint ! Plus étonnant encore, le sujet de cette peinture semble être un objet conservé au musée, une Pieta en bois sculpté : le peintre amateur a-t-il décidé de recycler une œuvre dont il était mécontent lors de la restauration de la peinture sous verre ? Ou bien peut-être souhaitait-il faire un clin d’œil à ses successeurs, lorsqu’à leur tour ils restaureraient cette Immaculée conception italienne…

Photo Immaculée conception avant après
Avant et après : Vierge de l’Immaculée Conception, Peinture sous verre, île Stromboli (Sicile), 18e ou 19e siècle (inv. n° DMH1958.3.1).
Photo Mucem

 

Entretien avec Pascal Laporte, agence Vezzoni


Pascal Laporte, architecte, diplômé de l’École d’architecture de Marseille, et de l’École supérieure d’arts appliqués Duperré (diplôme de plasticien option surface) est co-fondateur de l’agence Corinne Vezzoni & Associés
En 2004, l’agence est choisie pour construire les réserves du Mucem : le Centre de Conservation et de Ressources, situé à la Belle de Mai, au 1 rue Clovis Hugues, ouvre ses portes en 2012. Dix ans plus tard, Pascal Laporte revient sur la conception de ce bâtiment.


Mucem (M) : Dix ans après sa livraison, que diriez-vous du bâtiment ?
Pascal Laporte (P.L.) : On a l’impression qu’il a toujours été là. Il n’a pas vieilli parce qu’il était déjà vieux. Par exemple, les coulures visibles sur la façade ont été produites au cours de la mise en œuvre du béton et s’expliquent par la « laitance » du béton. Le choix a été fait de ne pas effacer les coulures ni de nettoyer les traces grises en haut de la façade, qui rappellent celles laissées par la poussière des acrotères (ornements de façade en architecture gréco-romaine) et qui font partie de la vie du bâtiment.


M : Quelle était la ligne directrice de ce projet ? 
P.L. : On peut le voir avec les autres maquettes des concurrents du concours architectural visibles en appartement-témoin, notre bâtiment est celui qui est le plus synthétique et compact, où la matière occupe une place prépondérante. La difficulté dans ce projet a été de trouver l’évidence par rapport à la présence au quartier, à savoir l’orthogonalité et le rapport de masse avec les bâtiments voisins.


M : Quelles spécificités et difficultés pour un architecte quand on travaille sur un bâtiment qui abrite des collections ? 
P.L. : L’idée était de donner l’impression que le bâtiment a toujours été là. L’éternité que représente le parement extérieur fait écho à l’éternité des objets conservés au Centre de Conservation et de Ressources (Mucem-Belle de Mai).

M : Quelles œuvres vous touchent le plus dans les collections ?
P.L. : L’orgue de Gavioli est mon objet préféré. J’ai aussi été frappé par la structure de vos collections de jougs de bœuf dans la grande réserve, sur la mezzanine.
 

L’orgue de Gavioli, Mucem
Orgue mécanique monumental, France, Italie, c. 1895. Inv. n°2002.69. Photo Mucem

 

 

Acquisition : le graffeur Sike


 « Take your place », SIKE, skaï, matière synthétique et métal peints à la bombe, crayon marqueur et crayon à bille, 2014, Toulouse. Inv. n° 2022.6.1. Photo Mucem / Marianne Kuhn.
Take your place, SIKE, skaï, matière synthétique et métal peints à la bombe, crayon marqueur et crayon à bille, 2014, Toulouse.
Inv. n° 2022.6.1. Photo Mucem / Marianne Kuhn.

En 2022, le Mucem a enrichi ses collections par l’acquisition d’œuvres, d’outils de création et d’archives photographiques du graffeur Sike. Cette acquisition prolonge l’enquête-collecte Graff & Hip-Hop, conduite depuis la fin des années 1990 par le musée national des Arts et Traditions populaires, dont le Mucem est l’héritier.

Acteur français du mouvement graff, Sike est l’un des premiers à graffer en Asie du Sud-Est (Vietnam, Cambodge, Thaïlande) et au Canada. Actif depuis 1989-1990, il estime entre 2000 et 2500 le nombre de trains qu’il a peints, sans compter ses œuvres murales. Sike fait partie des groupes 313, SK, ADN, FTW, DRS et TKO. Il vend également depuis 1998 des bombes aérosols et tient un graff shop à Toulouse. Il a lancé parallèlement sa marque de vêtements.

Parmi les biens acquis figure l’œuvre intitulée « Take your place » réalisée en 2014, qui sera visible lors des Journées du patrimoine 2022. Cette banquette de TER graffée matérialise la permanence de la culture du tag à l’intérieur des rames de métros et de trains, initiée par les pionniers new-yorkais du mouvement dans les années 1970. À travers cette création Sike a souhaité livrer un témoignage de son parcours de graffeur.

 
Extincteur détourné comme bombe aérosol géante customisé par SIKE, métal et matière plastique peints à la bombe, 2019-2020, Toulouse. Inv. n° 2022.6.2. Photo Mucem / Marianne Kuhn.
Extincteur détourné comme bombe aérosol géante customisé par SIKE,
métal et matière plastique peints à la bombe, 2019-2020, Toulouse. Inv. n° 2022.6.2. Photo Mucem / Marianne Kuhn.

L'extincteur customisé par Sike et détourné comme bombe aérosol géante ainsi que la bombe qu’il a percée à l’aide d’une spatule pour obtenir un grand jet de peinture viennent enrichir également la collection d’outils de graffeurs déjà conservée au Mucem. Ces objets illustrent l’ingéniosité des writers en quête de rapidité, de gestualité et de monumentalité. 

 

Restauration : Orchestrophone Limonaire


 Orchestrophone à 60 touches, n° de série 3362, Paris, France, 1903. Numéro d’inventaire n° 1969.33.1. Photo Mucem/Marianne Kuhn
Orchestrophone à 60 touches, n° de série 3362, Paris, France, 1903. Numéro d’inventaire n° 1969.33.1. Photo Mucem/Marianne Kuhn

Le Mucem conserve une importante collection d’art forain témoignant de l’essor que connurent les foires et fêtes foraines aux XIXe et XXe siècles, dont cet orgue à 60 touches réalisé en 1903 à Paris par la manufacture Limonaire Frères. Restauré à l’occasion d’un prêt à la saline royale d’Arc-et-Senans pour l’exposition Destins de cirque (24 octobre 2020 - 9 janvier 2022), il est à (re)découvrir dans la réserve visitable du Centre de Conservation et de Ressources du Mucem à l’occasion des prochaines Journées européennes du patrimoine, ou des visites mensuelles proposées gratuitement au public. 
 

Conduits par M. Philippe Crasse, Maître Facteur d’Orgues Mécaniques, les travaux de restauration ont permis à l’instrument de retrouver au plus près son état d’origine d’un point de vue fonctionnel mais aussi esthétique.
Cet orchestrophone à cartons perforés, conçu pour correspondre au jeu de vingt musiciens, est composé de cinq notes de basse, huit notes d’accompagnement, quatorze notes de clarinettes, dix notes de flageolet, six notes de trombones, onze notes de violoncelle, quatre notes de percussion (tambour, grosse caisse, cymbale et triangle), et deux notes de fonction (pour l’automate chef d’orchestre).
Les dysfonctionnements musicaux, identifiés lors des tests préalables de l’instrument, ont été corrigés par la remise en état du système de lecture. Afin de rendre sa cohésion musicale à cet orgue, la caisse claire de la colonne gauche de l’instrument a été remise en peau et une grosse caisse a remplacé une caisse claire purement décorative placée sur colonne de droite.

Boîte de lecture après restauration. Photo Philippe Crasse (restaurateur)
Boîte de lecture après restauration. Photo Philippe Crasse (restaurateur)

Les travaux de restauration ont également concerné la statue automate d’origine remise en place à l’endroit où était indûment installé l’automate d’un autre orgue Limonaire acquis par le musée la même année (inv. 1969.33.2). Les parties manquantes ont été remodelées et les vermoulures traitées avec un antifongique insecticide préventif, avant leur consolidation. Un enduit de sous-couche appelé gesso a été apposé pour faciliter la remise en couleur réalisée à la gouache constituée de gomme arabique, en accord avec les parties d’origine de l’automate conservées. Le tout a été fixé par un vernis mat pour gouache vaporisé sur le personnage. L’articulation de l’automate, constituée d’une corde à piano reliée dans l’avant-bras à un levier placé à l’arrière de la statue, a également été rétablie afin qu’elle puisse à nouveau lever le bras et battre la mesure. La remise en état de cette sculpture a permis de faire apparaître dignement la cantatrice Hortense Schneider (1833-1920), vraisemblablement dans l’un des costumes qu’elle portait pour La Belle Hélène, opéra-bouffe d’Offenbach créé en 1864.

Automate avant et après restauration. Photos Philippe Crasse (restaurateur) 
Avant et après restauration. Photo Philippe Crasse (restaurateur)

 

Archives

Mai - Août 2022

Acquisition 


Collection Mucem, cliché Mucem / Marianne Kuhn
Vierge à l'Enfant assise sur la Sainte Maison de Lorette,
bois et stuc peints et dorés, corde, cuir, métal, 17e siècle, Italie,
n° inv. 2021.19.1.1-2. Acquise en octobre 2021 avec le soutien des Amis du Mucem.

La Sainte Maison de Nazareth, où la Vierge Marie aurait vécu et où elle aurait reçu l’Annonciation, était un important site de pèlerinage en Terre sainte au Moyen Âge. A la fin des croisades en 1291, il devient plus difficile pour les chrétiens d’Occident de s’y rendre : c’est alors qu’aurait eu lieu son transfert miraculeux jusqu’à Lorette, dans la région italienne des Marches.
 
La présence de la Sainte Maison constitue une grande fierté pour les habitants de celle-ci : elle en devient l’un des symboles, et elle y est fêtée chaque année dans la nuit du 9 au 10 décembre. Des feux sont alors allumés comme pour indiquer le chemin à la Sainte Maison, dont une statue, comme celle acquise en 2021, est portée en procession dans les rues des villes et des villages. Cette œuvre a fait l’objet de restaurations anciennes, et son état matériel témoigne de sa fonction d’origine, qui impliquait qu’elle soit déplacée, soulevée, ou encore touchée par les fidèles. Une nouvelle intervention de restauration a été conduite à son arrivée au Mucem, afin de refixer les soulèvements de la couche picturale et d’éviter qu’ils ne se détachent lors des manipulations.
 
Elle sera en effet transportée très prochainement au fort Saint-Jean, pour être présentée dans l'exposition « Une autre Italie » (25 mai – 10 octobre 2022), où elle témoignera de la richesse et de la diversité des formes de dévotion populaire, ainsi que de la créativité artistique qui les accompagnent.


Restauration


Chaque exposition est l’occasion d’un regard plus précis sur les objets, pour assurer leur présentation dans de meilleures conditions.
Le pôle régie du Centre de Conservation et de Ressources du Mucem pour cela appel à des restaurateurs agréés par le Ministère de la culture.
 
Les objets métalliques sont particulièrement concernés par les opérations de restauration, car soumis à l’encrassement (poussière agglomérée par l'humidité) qui peut engendrer de la corrosion (en particulier celle du cuivre contenu dans l'argent). Il s’agit également de faire disparaître les traces d’empreintes digitales et d’anciens produits de nettoyage.

Fanny Dallancourt est restauratrice Métal, titulaire du Master Conservation - Restauration des biens culturels (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne). Elle intervient ici sur une des pièces emblématiques de l’exposition « Abd el-Kader », un sabre ottoman dit "Quilidj" qui, d'après la tradition de la famille du comte de Bourmont, aurait appartenu au dey d'Alger et fut remis au comte lors de la prise d'Alger en juillet 1830.


Pistolets à silex
Pistolets à silex, n° inv. MHFA2013.8.1.1 et 2013.8.1.3. 

Les pistolets à silex ont d’abord été dépoussiérés par un brossage doux au pinceau, avec un retrait des anciens produits de nettoyage par un brossage à sec. Les produits de corrosion du fer ont ensuite été retirés à l’aide d’un stylo fibre de verre et d’un micromoteur muni d'une brossette inox. Pour protéger les surfaces en fer des pistolets, la restauratrice a terminé son intervention par la pose d’une couche de cire microcristalline lustrée à la brosse douce après séchage.


Sabre «Quilidj» et son étui, 1ère moitié 19e siècle, Agérie
Sabre «Quilidj» et son étui, 1ère moitié 19e siècle, Algérie, n° inv. 2002.82.2.1-2. 

Les encrassements liés à l’emploi d’anciens produits de nettoyage ont été retirés par un brossage à sec et à la pointe métallique. Un dégraissage et désencrassage de la surface a également été réalisé par l’emploi de cotons imbibés d'éthanol, les amas persistants étant retirés mécaniquement au scalpel.

 


Visites et ateliers


—Atelier Conte

Atelier Conte
Découverte de la bibliothèque, avec lecture de contes.
Maternelles > CP
Durée : 1h - 1h30

 

—Atelier sur les trois monothéismes

Consultation d'objets et visite de l'Appartement témoin sur le thème des trois monothéismes.
CM1 > Collège
Durée : 2h - 2h30

 

—Atelier autour des arts forains et du cirque

Consultation d'objets et visite de l'Appartement témoin sur le thème des arts forains et du cirque.
CP > CM2
Durée : 1h30 - 2h

Collecte participative « Vivre au temps du confinement »

Vivre au temps du confinement

Le 20 avril 2020, le Mucem lançait une grande opération participative consacrée à la collecte d’objets témoins de la période de confinement que nous traversions alors. 

A l’issue de l’échéance fixée au 31 mai, le Mucem a reçu 540 propositions de don émanant de l’ensemble du territoire français (ces chiffres devront être affinés, certaines propositions ne mentionnant pas la provenance du donateur).

Découvrir le premier bilan

 


Voir aussi 

Photographie 2013 MuCEM-CCR, Appartement témoin©MuCEM-Yves Inchierman

Collections

En savoir plus