Les Rencontres itinérantes

Les Rencontres itinérantes

Les communs et la cité

Rencontres itinérantes

Colloques/Journées d'études/Formations

Ce séminaire envisage de faire dialoguer les disciplines sur le thème des communs et de la cité. A partir des présentations des intervenants et du débat qu’elles susciteront, nous espérons faire émerger les grandes lignes de réflexion qui pourraient structurer un séminaire de recherche continu interdisciplinaire et ouvert à tous sur Marseille.
 

13h45—17h


Introduction

Fabienne Orsi (économiste, chercheuse au LPED, IRD-Aix-Marseille Université, co-directrice du Dictionnaire des biens communs)

Communs et paysage

Variations à partir d’une lecture du dictionnaire des biens communs, Jean-Marc Besse, (Historien, UMR Géographie Cités, Université Paris 1)

Communs  en architecture

Une perspective africaine, Sename Koffi (l’africaine d’architecture, Lomé)

Le public et le commun

Que nous enseigne l’eau dans la Rome ancienne, Elisabetta Cangelosi, docteur en sciences sociales, chercheuse indépendante

Communs, commune, république

Regards contemporains d’un historien de la Révolution française, Yannick Bosc (chercheur au GRhis, Université de Rouen – Normandie)
Les transformations  du droit public à travers la catégorie juridique de beni comuni : l’expérience de la Commission Rodotà, Alberto Lucarelli (professeur de droit constitutionnel,
Université Frederico II, Naples)
 

Le programme des Rencontres itinérantes .pdf

 


Ces rencontres itinérantes sont organisées à l’occasion de la parution du Dictionnaire des biens communs, grand témoin de l’ampleur du débat sur le sujet. Nous souhaitons que ces rencontres puissent être un moment fondateur d’une dynamique collective de recherche et de débat public à Marseille sur le thème de la cité et de la ville réinvesti à l’aune des communs.
Les notions de communs ou de biens communs ne cessent d’être mobilisées aujourd’hui dans les cercles militants, politiques, intellectuels, universitaires. Mais de quoi parle-t-on ? A quelles pensées, à quelle pratique, ces notions se réfèrent- elles ?
Si les biens communs renvoient la plupart du temps à des éléments comme l’eau, l’air, le climat, le mot de « communs », lui, ouvre sur un horizon bien plus vaste. Son usage s’étend à des domaines toujours plus larges de la vie : l’habitat, la connaissance, la ville, la santé, le travail, l’entreprise, le numérique, l’agriculture. Les communs sont d’abord des construits sociaux, le fait d’une communauté qui se constitue autour d’une ressource matérielle ou immatérielle et s’auto-organise selon des règles bien précises et inventées par elle (une auto-gouvernance), des règles de gestion, de contrôle, d’usage et d’accès à la ressource dans un souci de préservation. Au delà, si la mobilisation est intense, c’est que les notions de communs et de biens communs autorisent à penser le changement social sur la base d’un réinvestissement du collectif, de la communauté, du partage et de l’usage. En quelques années le mot « communs » s’est constitué en un puissant concept qui tout à la fois vient bouleverser nos schémas de pensées classiques, nous invite à réinvestir l’histoire des grands principes fondateurs de nos sociétés, vient bouleverser les doctrines dominantes, ouvre sur un foisonnement d’expérimentations sociales et politiques alternatives et porte en lui les germes d’une pensée renouvelée et collective pour appréhender le monde et construire sa transformation.
Les rencontres des 8 et 9 décembre seront l’occasion de débattre du sujet à partir d’un réinvestissement du thème de la cité et de la ville. Des réflexions et des expérimentations sociales sont en cours qui visent une réappropriation citoyenne de la ville à partir de l’invention de nouvelles formes de redistribution des pouvoirs entre l’administration, les élus et les citoyens, de nouveaux modèles de gouvernement des biens, services, lieux, espaces publics. Un mouvement pour les communs urbains serait ainsi en passe de se constituer remettant au cœur la respublica. Des acteurs de ces expériences et de ces réflexions viendront débattre du sujet à Marseille en trois moments et dans trois lieux différents.

 

Tarifs

Entrée gratuite dans la limite des places disponibles
Inscription à i2mp@mucem.org

Lieu Mucem, fort Saint-Jean— MucemLab
Horaires

Vendredi 8 décembre—De 13h45 à 17h